4 Septembre, on essaye d’oublier les mésaventures de la veille et on part en quête d’un bus qui pourra nous amener jusqu’au centre-ville d’Irkoutsk. Une fois de plus on demande au point info, mais sans grande conviction sur leur capacité à nous répondre. Gagné ! Elle sort de de son kiosque et nous tend sont téléphone avec Google traduction. Elle finit par nous indiquer la direction plus qu’approximative de la porte de sortie de l’aéroport et non de l’arrêt de bus. Tant pis, on se débrouillera par nous-même. 500 mètres plus loin on commence à questionner les chauffeurs : « Irkoutsk center ? ». Le premier nous dit de monter dans le second mais le second nous fait non de la tête. Vu qu’il n’y a pas de plan du réseau de bus et personne qui ne parle anglais, on se dit que la galère de la veille continue. Finalement un russe avec un « poor english » mais qu’on arrive bien à comprendre nous indique de monter dans le bus avec lui et qu’il nous ferait signe pour descendre. Parfait, enfin notre bonne étoile vient de se réveiller ! Au moment de payer, on nous demande 60 roubles, 15 roubles par passagers, ah oui les sacs à dos sont un bon moyen de se faire de l’argent !
Bref, nous voilà à la gare principale, il ne reste « plus qu’à » trouver le bon bus pour aller à Bol’shoye Goloustnoye. Point de départ de notre trek de 3 jours sur les rives du lac Baïkal. On a vu qu’il n’y en a qu’un et il doit partir à 16h. 30 minutes de galère plus tard, toujours pas le moindre bus, mais on a gagné un ami ; un taxi nous suis. Il a été faire le tour de tous les minibus pour nous obliger à prendre son taxi. Bien malin, mais à 4000 roubles la course, pas moyen on ne se laissera pas intimider. On lui fait comprendre qu’on va se débrouiller seul. On finit par trouver un bus qui semble aller au bon endroit, mais le chauffeur exécrable nous fait signe de partir vu que l’on n’arrive pas à se comprendre. Finalement notre bonne étoile ne semble pas être très efficace. Au détour d’une rue alors qu’on cherchait un point WIFI, on entre dans le Tourist Center et Ô miracle, quelqu’un qui parle anglais. Natalia nous donne toutes les infos nécessaires pour notre trek, prendre le bus et en sus, il y a des canapés, de l’eau chaude et du WIFI. Le moral remonte, on fait quelques courses pour les trois prochains jours et on va attendre le bus dans un petit square au soleil. Merdouille, le bus que l’on va prendre est celui qu’on avait aperçu tout à l’heure avec le chauffeur de mauvais poil. Tant pis, on tente notre chance, le prix doit être de 500 roubles, je lui tends un billet et il nous dit de monter. Victoire ! Enfin de courte durée au moment de payer, juste avant de partir, le prix est de 600 roubles plus 200 roubles pour les bagages alors que le bus est ¾ vide. On décide de négocier, mauvaise idée, on a bien failli se faire mettre dehors. OK on paye les 800 roubles c’est toujours mieux que les 4000 du taxi, puis comme ce n’est pas un bus officiel, c’est plus ou moins magouille et cie. C’est parti pour 3h de route enfin de pistes…, on comprend maintenant l’état du bus… Pas moyen de dormir, la journée commence à être vraiment longue.
Arrivé à Bol’shoye Goloustnoye, on trouve notre Guest House avec l’aide de gentils locaux. La bonne surprise du soir est qu’il n’y a pas de douche, seulement un bania (sauna russe) pour 1000 roubles l’heure. Tant pis, pas l’énergie de râler et puis ça ne changera rien, alors on engloutit les restes des plateaux repas de l’avion et on va se coucher, il est 21h.
5 septembre, 8h15 réveil avec le doux bourdonnement d’une mouche qui ne cesse de se poser sur nous. Aller, il est temps de se lever, on commence par une petite toilette de chat dans le lavabo et Marion se fait même un shampoing. On paie notre chambre 900 roubles, sans négociation de notre hôte. Bonne surprise ! On fait un petit tour dans le village qui doit compter au moins une 100aine de maisons, on ne croise que des vaches, chevaux et chiens errants. Allure de ville fantôme.
12h30 début du trek, 54km de pistes le long du lac s’étendent devant nous ! Un phoque nous fait l’honneur de se montrer à quelques mètres de la berge, on l’observe quelques instants au travers de l’eau cristalline avant de reprendre notre route. Un peu de pluie s’invite sur le chemin. A 18h, après 16,9km on plante la tente et on se mets au chaud pour manger. Il aura fallu pas moins de 5 allumettes pour allumer notre petit réchaud. Les nouilles chinoises dans le ventre, on décide de se coucher en laissant nos sacs de rando dehors.
6 Septembre, 10h30, une bonne nuit de sommeil ça fait du bien, malgré qu’à 22h30 la veille, des petits rongeurs nous ont obligés à rentrer nos sacs sous la tente. Il est temps de partir, on espérait se lever plus tôt que cela. La pluie est de la partie mais c’était annoncé, alors hop on sort la veste, on charge le sac et c’est parti, objectif 20km. A 14h on engloutit une boite de thon, quelques fruits secs et des gâteaux. Dans l’après-midi, on rencontre la toute première âme de notre périple, mais on s’en serait bien passé, il nous demande notre permis de trek. Bien entendu on ne l’avait pas acheté vu qu’au Tourist Center elle nous a fait comprendre qu’il n’y avait pas de contrôle. Au final, il hausse les épaules et nous laisse passer. Bien fatigués par la pluie, on arrive à Bol’shiye Koty en fin de journée. Ça ressemble à un village de vacances mais toutes les maisons sont vides, village fantôme digne d’un film d’horreur. Les maisons sont construites en bois pour la plupart. On discute 5 minutes avec 2 Américaines (qui parlent français) et un Allemand avant de reprendre notre chemin, encore 3km avant de piquer notre tente sous la pluie. On remplit nos Camelback avec l’eau du lac, j’en profite pour tester l’efficacité du filtre (le Mini de Sawyer). Dans le doute on ajoute des Micropur. 21h30 inspection contre les tiques puis dodo.
7 Septembre, il nous reste 18km, les premières ampoules se font sentir pour moi. La nuit a été fraîche, mais le soleil promet une belle journée. Le lac est vraiment transparent, il commence même à faire chaud. C’est la journée idéale pour piquer une tête dans le Baïkal. On fait une pause le midi pour déjeuner et on essaye de faire un feu en prévision de se réchauffer après la baignade. Après 1h de tentative avec du bois humide, on se décide à plonger dans le lac et de se réchauffer avec nos serviettes. L’eau est fraîche, 7°C-8°C pas beaucoup plus, ça sera donc une baignade courte comme en témoigne la vidéo. La fin du trek est moins agréable, on est dans la forêt sans vue sur le lac, dommage. 18h, arrivé à Listvyanka, première fois qu’on a pas fait de réservation de chambre avec Booking. Dommage car la ville est un peu le "La Baule" de Russie, donc les prix flambes, on voit jusqu’à 10 000 roubles la nuit. On finit par trouver une chambre (de luxe quasiment) pour 3000 roubles avec le petit dej compris (Usadba Demidova Guest House). Vu la taille du petit dej, le prix est très correct. On mange au resto de la guest house (Listvyanka Club) et l’on teste le fameux Omoul (poisson à chair blanche du Baïkal). C’est vraiment bon, on se régale. Au moment de payer, on obtient 15% sur la note comme on dort chez eux. Bonne nouvelle !
8 Septembre, petit dej gargantuesque, promesse d’une bonne journée. On se dirige vers la station de bus pour rentrer à Irkoutsk, on paye 300 roubles au lieu de 280 annoncé par le Tourist Center, on commence à être habitué à payer plus cher, mais cette fois pas de supplément pour les bagages. En même temps, le minibus que l’on prend est un bus « officiel ». On récupère le sac, contenant les affaires inutiles pour le trek, que l’on avait laissé en consigne au Tourist Center contre 400 roubles (100rb/jour). On rencontre Tom et Marie, deux Français, qui se préparent à partir pour le Baïkal, ils font aussi un tour du monde, on échange quelques infos sur le lac puis nos numéros de téléphone pour essayer de se rejoindre en Mongolie. Direction la gare pour acheter nos billets de Transsibérien pour le lendemain. On commence par repérer le numéro de train qui nous intéresse en allant sur le site RealRussia puis on se rend très confiant à la gare. Après un ping-pong entre deux caisses, on est face à une caissière qui ne parle pas anglais. On lui montre sur notre téléphone la copie d’écran avec le numéro du train, l’heure de départ et les villes de départ et d’arrivée. Ça semble faire l’affaire, ouf !
Conclusion : on ne pourrait donc que vous conseiller de vous faire traduire en russe les infos nécessaires ou bien d’avoir comme nous une copie d’écran, car il vous sera impossible en gare d’obtenir des infos (à moins de parler russe). En se promenant dans le centre-ville, on entend « Padam » d’Edith Piaf sur les enceintes du parc public, à côté de la grande statue de Lénine. En guise de diner, on testera les « Pozzi », sorte de boulette de viande dans une raviole (spécialité de la Bouriatie). C’est bon, mais vite écœurant. Ce soir on dort à l’auberge de jeunesse « Hostel Discover Siberia », c’est super propre et confortable, ça mérite largement son 10 sur Booking. On la recommande pour tous ceux qui veulent être proche de la gare pour prendre le Transsibérien. On rejoint le centre-ville en moins de 10min avec le bus 480 pour 15rb/personne. On a choisi la chambre avec 4 lits pour 650rb/personnes (ce n’est sans doute pas la moins cher, mais le confort est au top et Maria est très gentille).
9 Septembre, journée dans le transsibérien, on en profite pour se reposer et continuer l'écriture des articles du blog ! Le soir, on dort au Clean Hostel à 5 min de la gare, plutôt pratique quand on arrive à 21h.
10 Septembre, Visite d'Ulan-Ude. Au menu, statue de Lénine, Datsan d'Ivolguinsk, rue piétonne et bus pour partir vers la Mongolie. On commence par aller chercher nos billets de bus que l'on avait réservé en avance au-près de l'agence Baïkal Naran. Pas de bol, l'agence est fermée et nos billets ne sont pas disponible à la réception de l'hôtel attenant... Ça sent le mauvais plan! Finalement après 1h30 d'attente (on en a profité pour visiter les rues piétonnes de la ville) on récupère nos billets, soulagé! A midi, on engloutie une pizza sur le chemin du bus qui nous emmènera au Datsan d'Ivolguinsk. Pendant les 1h de bus, on fait la rencontre d'un couple de retraité français qui passe 3 semaines de vacances en Russie. On passe un bon moment en leurs compagnie. 18h30, fin de la journée et de notre périple en Russie, il est temps de charger nos sac dans le bus (très kitch d’ailleurs) en direction de la Mongolie !
Le passage de frontière n'est pas très compliqué, mais plutôt long, 3h environ entre 22h30 et 1h30, le temps de contrôler la validité de nos visas Russes, de vérifier nos bagages puis de refaire la même chose du côté Mongole. Il est temps de dormir un peu, enfin c'est ce qu'on croyait lorsque le bus fait un arrêt 5 min après la frontière dans un restaurant pour ..... manger .... ! Il est 1h30 passé, on a juste envie de dormir et surtout pas de manger une soupe à la viande de mouton ! Finalement, on repart 20 minutes après, allez au dodo, il reste encore 5 heures pour dormir un peu avant l'arrivée à Oulan-Bator!