2ème jour de ce grand périple qui commence. La nuit a été bonne et le petit-déjeuner de l’hôtel commence à nous faire voyager. On teste, on goûte. Greg trouve avec bonheur des crêpes avec du lait concentré sucré (une des spécialités russes), en tant que Nantais on est pas trop perdus !
Départ direction la place rouge, et déception en arrivant. En effet, il se déroule en ce moment le Festival International des fanfares militaires, avec un regroupement de plus de 15 pays, et la présence en invité d’honneur de Mireille Matthieu (marraine depuis 9 ans). Du coup, le centre de la place est occupé par d’immenses tribunes, des grues, et nous n’avons donc pas de vision d’ensemble.
Pour visiter Moscou, avoir pleins de bons conseils (visites, restaurants, métro…), des exemples d’itinéraires, nous vous recommandons le site d’Irena, qui vous donnera toutes les infos nécessaires.
On commence par la visite du Mausolée de Lénine, un gros bâtiment pas très joli, ouvert quatre jours par semaine et le matin uniquement. On retrouve la momie de Lénine mort en 1924, dans un grand cercueil en verre (on ne vous mettra pas de photo, elles sont interdites et avec un garde tous les 5 mètres autant vous dire qu’on a pas voulu tester). En dehors des heures d’ouverture, il reçoit de nombreux traitement chimiques pour le conserver.
Ensuite, on se promène au niveau des animations présentes sur la place dans le cadre du festival. On se retrouve devant un stand qui nous rappelle qu’on est bien en Russie. Il s’agit de groupes de jeunes (probablement l’équivalent des scouts), en pleine démonstration de démontage d’armes, type fusils d’assaut de l’armée soviétique, leur rapidité est impressionnante !
13h, un petit macaron chez LADUREE (oups on a craqué J), on se dirige vers le couvent et le cimetière de Novodévichi (classé à l’UNESCO). C’est joli, mais la cathédrale principale et la grande tour sont en travaux et donc fermée à la visite. Au final, il n’y a que deux expos à voir à l’intérieur, on regrette un peu d’avoir payé le prix fort. C’est au pied de ce couvent que se trouve le fameux lac des cygnes ayant inspiré l’opéra. Bon, l’eau est toute verte et il n’y a pas un seul cygne …
On prend ensuite la direction du parc Olympique ayant servis pour les jeux d’été de Moscou de 1980, et qui s’apprête à accueillir la coupe du monde de football en 2018. Là beaucoup de travaux, comme dans toute la ville par ailleurs. Je pense qu’ils veulent que tout soit parfait pour juin l’année prochaine. Amis GC/archis, cette ville va vous plaire.
Notre petit tour continu vers la colline aux moineaux, The Sparrow Hill, parc surplombant la ville et qui nous offre une belle vue. Attention, si tu veux être tranquille c’est pas le bon endroit. Juste à côté se trouve l’université de Moscou, avec les salles, et les chambres étudiantes (le CROUS français est loin du standing du bâtiment de Moscou !).
Moscou City, le quartier des grattes-ciel, le centre économique de la ville (qui dénote beaucoup des quartiers d’habitations). Assez impressionnant, et ce n’est pas fini car beaucoup sont en cours de construction. Comme c’est touristique, on se fait attraper par des guides (plus ou moins officiels) qui nous propose de monter dans les tours pour avoir un joli point de vue sur la ville. Autant vous dire que ça sent l’attrape touriste à plein nez, on décline les invitations. 19h, il est temps de trouver à manger, toute cette marche, ça creuse ! Direction le centre commercial chez Teremok (chaine de restauration russe, ayant pour spécialité les crêpes). J’avoue, on est des petits joueurs, on ne voulait pas se mouiller trop dès le premier jour !
1er Septembre, on commence par la visite de la cathédrale Notre-Dame de Kazan. L’intérieur est magnifique. En Russie, la majeure partie de la population est orthodoxe et bien plus pratiquante que chez nous. Il n’y a pas un seul bout de mur blanc, tout est peint, doré, et rempli d’icônes. Comme on ne s’est pas levé tôt, il est déjà 13h, on mange rapidement chez Kroshka Kartoshka (la 2ème chaîne de restauration rapide russe, qui elle est centrée sur la patate !), c’était plutôt bon et pas cher !
L’après-midi, on visite le Kremlin (qui signifie ville fortifiée en russe) avec la place des cathédrales. 5 sont présentes, et toutes plus jolies les unes que les autres. Le Kremlin est donc entouré de remparts et de 19 tours toutes différentes les unes des autres. C’est superbement bien entretenu (enfin bon il faut dire qu’il y a des sous…) Les tours ne sont ouvertes à la visites, dommage. Le musée de l’armurerie, situé au sein du Kremlin comporte de belles collections de pièces religieuses, de services de table, de bijoux, de vêtements, mais également une collection de carrosse magnifiques. Pour ces deux visites, on vous conseils d’acheter les places sur internet.
On mange le soir au « Pilote Chinois » (Letchik djao da, soit Китайский летчик), restaurant/bar qui n’a rien de chinois et qui n’est fréquenté que par des russes avec des concerts quasiment tous les soirs. On remercie pour cette adresse Elodie et Mathieu du blog A Ticket To Ride. On teste les soupes, une Borsch (recette à retrouver dans la page cuisine), et une soupe au saumon. C’est délicieux.
On se promène ensuite dans les rues de Moscou, très animées en ce vendredi soir, jusqu’aux galeries GUM qui donnent sur la place rouge, et dont le bâtiment, aussi bien l’intérieur que l’extérieur est magnifique. Il s’y succède des boutiques de luxe (dont bien évidemment, beaucoup de marques françaises, héhé on à la côte en Russie). En guise de dessert, nous optons pour leur glace servi dans des cônes en forme de verre. Ce sont des glaces à la crème et non à l’eau, elles sont bien bonnes !
A cause du festival, l’accès à la place rouge est interdit à toutes personnes n’ayant pas de billets, nous ne verrons pas la place illuminée, dommage…
Au retour, à l’hôtel, la galère des voyageurs commence… 1ère tourista pour Greg… S’il ne résiste pas à Moscou, ça promets pour le reste du voyage !
Le 2 Septembre, pas de réveil. On émerge tranquillement à 10h30, on prend un petit-déjeuner rapide avec les quelques courses que nous avons fait la veille. Première surprise : le jus de poire est pétillant…dès le matin, c’est moyen ! (il n’avait pas de jus d’orange du tout). La forme de Greg n’est pas au top. On prend donc notre temps, et on prépare notre semaine au Baïkal, en profitant de la connexion WIFI de l’hôtel.
Vers 12h, son transit ayant l’air d’aller mieux, on va se promener à 5min à pied de notre hôtel au marché d’Izmailovo. C’est à la fois un marché pour les touristes (boutiques souvenirs), et pour les locaux (une grande partie est constituée d’un mélange brocante/vide-grenier). Le cadre est vraiment sympa, de jolis bâtiments, et un concert pour animer la place principale avec du rock russe vraiment pas mal ! L’ambiance qui y règne est vraiment agréable, et on assiste à des séances photos d’au moins 5 couples de mariés, puis à l’une des traditions des mariages orthodoxes. Un des couples ouvre une bouteille de champagne, boit chacun une petite coupe, puis la mettent dans un petit sac et les cassent sur le sol, dans les applaudissements généraux !
Comme promis, voici la 2ème chanson française entendue en Russie, dans un salon de thé, notre cher ami Jean-Jacques Goldman était présent ! L’odeur des petits pain d’épices nous ouvrant l’appétit et l’estomac de Greg semblant retrouver la forme, on décide de tester les pancakes au caviar rouge. Beurk…j’ai pensé direct à l’huile de foie de morue (merci mamie ! J). Greg, lui n’a pas trouvé ça mauvais, mais bon, comparable à des œufs de lumpes. Pour résumé, on n’est pas des amateurs !
Ne pouvant pas ramener de souvenir de chaque pays, on décide d’acheter un pin’s avec le drapeau de chaque pays visité pour accrocher sur nos sacs. Le 1er est donc trouvé, au milieu de nombreux pin’s d’insignes militaires, 70 roubles, ce n’est pas si peu cher, mais vu la quantité de pin’s que l’on a trouvé. Il doit y avoir un gros marché du pin’s en Russie.
Vers 16h30, on reprend le métro pour retourner dans le centre visiter la cathédrale du Christ Saint-Sauveur, la plus grande de Moscou (comparable à la basilique St Pierre au Vatican en terme de grandeur). On arrive à l’heure de la messe, on se fait donc discret et on observe les coutumes de la religion orthodoxe dont nous ne sommes pas experts. En résumé, une lecture (incompréhensible pour nous) et récitée très rapidement pendant 30min, tout ça accompagné d’un nombre incalculable de signes de croix et en restant debout (il n’y a aucun siège dans les églises orthodoxes). Puis, une bénédiction de chaque icone et de la foule par le grand « prêtre » sorti de la porte de l’iconostase, avec de l’encens.
Après 45 minutes de messe et une bénédiction, on quitte la cathédrale pour aller se promener dans la rue Arbat, une des principales rues piétonnes de Moscou, avec de beaux bâtiments, et de nombreux magasins. Pour retourner à l’hôtel le soir, on se balade dans le métro, on prend la ligne 5 qui forme un cercle et qui dessert les principales stations à visiter. Et oui, le métro de Moscou est magnifique, et les stations de véritables musées. Pour les amateurs, vous pouvez lire les livres Métro 2033 (Dmitri Gloukhovski)….
Réveil le 3 Septembre à 8h30, c’est dur, mais on voulait profiter de notre dernière journée à Moscou. Rangement des sacs (je sens que ce n’est pas la partie qui va le plus me plaire du voyage !), et on les dépose à la consigne de l’hôtel, 200 roubles en supplément, c’est pas très cher, mais on aurait aimé que ce soit un service gratuit. Notre avion n’étant qu’à 20h, on avait pas envie de les porter toute la journée.
On commence par la cathédrale de Saint-Basil le Bienheureux, la fameuse cathédrale de la place rouge. L’intérieur est très joli, mais très sombre, et c’est un véritable labyrinthe (8 tours et 1 campanile).
On déjeune sur les quais, le long du fleuve Moskova, et on se pose pour une petite sieste. Leurs parcs sont magnifiques, très bien aménagés, et propres. Leurs espaces verts, nombreux, sont un des coups de cœur de Moscou.
Il est temps de retourné chercher les sacs, et de se diriger vers l’aéroport. Après avoir déposé nos sacs en soute, on cherche à savoir si une collation est prévue durant le vol. Devant l’impossibilité de communication, (les hôtesses du point d’information ne parlent pas anglais) on décide de manger avant d’embarquer, dans le doute.
On ne le sait pas encore, mais la nuit va être très longue ! 20h, décollage, puis service d’un plateau repas. Zut, on a déjà manger ! Le plat étant froid, on le garde pour demain midi. On essaie de dormir, car nous devons arriver à 7h à Irkoutsk, mais avec le décalage horaire, il sera en fait 2h… A minuit (heure de Moscou), on arrive à Barnaul pour une pause technique d’1h. On espérait pouvoir rester dans l’avion, mais nous devons sortir dans une petite salle pour les personnes en transit. Jusque-là le steward nous donne quelques explications en anglais. A 1h, après 20 minutes de somnolence, un russe vêtu d’un gilet jaune fait une annonce. Vu la tête des autres passagers, on se doute qu’il y a un problème. Pour faciliter le tout, il ne parle pas anglais du tout … Un jeune homme, nous voyant un peu perdus, vient nous faire une petite traduction, merci à lui. On va devoir rester 1h de plus cloué au sol à cause de mauvaises conditions météo à Irkoutsk. On décide donc de s’allonger un peu sur les bancs et d’essayer de dormir, mais 30min plus tard, on nous fait quitter la salle pour aller dans le hall principal de l’aéroport, sans nous donner plus d’info sur l’heure de décollage. Une révolution russe commence alors (merci encore à eux pour le spectacle !). Nous n’avons pas d’infos supplémentaires, pas de places où s’asseoir dans le hall, et les personnes réalisent qu’il va falloir repasser les contrôles et les fouilles, et ça, ça ne leur plait pas… On reste avec le premier gars venu nous traduire et un second avec lequel on discute un peu, qui nous traduisent ce qui se passe, et rigole doucement devant le mécontentement des gens qui demandent à parler au directeur… A 2h, on nous fait donc repasser les fouilles. Un des gars (le bon stéréotype du russe qui fait un peu peur) refuse de repasser les contrôles, crie sur les hôtesses…mais finit par céder quand 2 flics arrivent ! On patiente encore 1h15 dans une autre salle avant d’enfin décoller à 3h30. On arrivera donc à Irkoutsk à 10h30 (5h30, heure de Moscou) au lieu de 7h. Avec seulement quelques heures de sommeil, la journée s’annonce rude. C’est une bonne leçon, dorénavant on va essayer de prendre des vols de jours et on fera attention au décalage horaire.
S’achève donc ces 4 jours sur Moscou, une bonne surprise pour tous les 2, une fois passée la galère des visas ! Une belle ville, avec une architecture et des bâtiments magnifiques, des parcs supers agréables. Et surtout une transition toute en douceur pour ce début de voyage.