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D'Oulan-Bator à Pokhara, en passant par Katmandou


9 Octobre,

On se réveille bien avant que le soleil ne pointe le bout de son nez, il est 3h40, Marion n’a presque pas dormi. Notre « taxi » (un gentil Mongol qui nous avait proposé ses services lors d’une précédente course) nous attend en bas de l’immeuble. On avait fait confirmer l’heure et le lieu grâce à l’office du tourisme. Dans la voiture c’est années 80, on a le droit au meilleur de Boney M ! Il roule prudemment, c’est rassurant vu que dehors il fait -5°C et que le sol est gelé. Il nous dépose juste devant la porte de l’aéroport pour 20 000MNT, moins cher qu’un taxi (10$ en général). Au moment de l’enregistrement des bagages, on nous fait comprendre qu’il faudra les récupérer en Chine car il y a un changement de compagnie (et de terminal), ils ne pourront pas suivre un transfert normal. Bon en soit ce n’est pas la mort, mais ça commence déjà à se compliquer. Après 2h15 de vol, on arrive en Chine sous les nuages (on ne verra donc pas la Grande Muraille, on comprendra tout à l’heure que la Chine n’avait de toute façon pas envie de nous livrer tous ces secrets). Il doit faire 20°C, on commence à cuire avec nos vêtements chauds. De toute façon avec 4h de changement, on aura bien le temps de se changer… ou pas… On tente de passer par la zone internationale, mais pas possible car on n’a pas nos billets, puis de toute façon en passant par là on ne peut pas récupérer nos bagages. Du coup, on suit la direction du carrousel à bagage… contrôle des visas, on ne peut pas entrer sur le territoire… On se rend au comptoir de la compagnie pour au moins avoir des infos, après 1h d’attente on nous explique qu’il nous faut faire le visa gratuit valide 72h car de Pékin à Canton, c’est un vol domestique et que le terminal 2 est situé à 15 minutes de bus d’ici, donc il faut une autorisation d’entrée de territoire. On n’avait pas vraiment prévu tout ça !

Bref on repasse 1h pour faire nos visas, notre avion décolle dans 1h30 maintenant, il faut se dépêcher. On grille tout le monde au check des visas en prenant la file « late passengers » (c’est bon à savoir) puis on court et on prend un « train » (oui l’aéroport est gigantesque) pour récupérer nos bagages qui ont fini au point « lost and found » vu que l’avion a atterri depuis plus de 2h maintenant. Pour rejoindre le terminal 2, il faut prendre un bus gratuit qu’on loupe de 5 secondes… (mauvais karma aujourd’hui…) Quand le prochain nous dépose, il nous reste 1h10 avant le décollage de notre correspondance, ça devient chaud. Surtout que je me fais contrôler pour des traces d’explosif en arrivant dans le hall, encore 3 minutes de perdu. Notre avion n’est pas annoncé sur le tableau d’affichage, le stress commence à monter et on est en nage à force de courir dans nos vêtements beaucoup trop chauds. Finalement on trouve le comptoir d’enregistrement, reste plus que la fouille des bagages cabine et on sera arrivé. On se fait doubler par des gens qui ont des vols 30/40 minutes après nous… merci les Chinois ! Je me fait confisquer ma batterie de secours par l’agent de sécurité qui me regarde avec un grand sourire et me dit « it’s mine now » … euh oui mais non, va falloir me la rendre. On finit devant le poste de contrôle qui nous explique qu’en Chine le max autorisé c’est 20 000mAh et moi j’ai une 30 000mAh donc ça ne va pas être possible d’embarquer ! On lui dit que notre avion décolle dans 5 minutes et qu’on doit se dépêcher et qu’on ne comprend pas tout, je la reprends et ils m’expliqueront plus tard ! Elle fait une photo de nos billets et de la batterie et nous laisse partir, OUF ! On est bon dernier dans l’avion, mais on y est ! Tout cet empressement pour … rester coller sur le tarmac pendant 1h… au moins j’aurais rattraper mon retard dans la liste de film à voir, Demain Tout Commence : cheked.

3h de vol plus tard, nous voilà bien arrivé à Canton ! Pour éviter tout retard, on trace direction la porte d’embarquement. Normalement, on reste en zone de transfert donc pas de soucis avec la fouille et la batterie. Bref, c’est mal connaitre les autorités Chinoises, après une petite balade de 10 minutes dans l’aéroport, on prend une petite voiture électrique qui nous amène à l’autre bout de l’aéroport pour au final, sortir de la zone de transfert et repasser la fouille… Mais cette fois sans encombre. On arrive 2 heures avant l’embarquement devant la porte, on est LARGE. On cherche désespérément un Mc Flury, mais les deux Mc Do ne prenne que du cash, tant pis, on se contentera de cacahuètes vu qu’il est déjà l’heure de l’apéro. Le vol aura 30 minutes de retard, on arrive à Katmandu à 22h45 (1h du mat heure de Mongolie). On trouve rapidement à faire nos visas, ils ont investi dans des bornes automates pour pré remplir le formulaire, reste plus qu’à payer. Visiblement la VISA ne lui plait pas, il insiste pour du cash et nous demande 75€ (88$ les deux visas), c’est trop cher, en principe c’est 40$. On lui fait comprendre que de toute façon on a rien d’autre à part une MASTERCARD, il n’a pas le choix. Il nous facture 82$, soit disant 2$ de frais vu qu’on a une carte étrangère. Bref, on a nos visas, une dernière fouille au rayons X et on sort enfin de l’aéroport. Un gentil Népalais nous donne quelques conseils de sécurité : ne prendre que les taxis officiels, ils sont « safe » ! On aperçoit une petite pancarte « GREGORY MENADIER » au loin, youpi, c’est notre guest house qui est bien venu nous chercher. On entre dans une toute petite voiture, genre suzuki swift avec le chauffeur, le gars de la guest house, nous deux et nos deux gros sacs. 15 minutes plus tard, on est enfin dans la chambre, il fait 28°C, heureusement qu’il y a un ventilo au plafond en plus c’est très humide comme chaleur ; oui on est Français, on se plaint tout le temps. Une journée de 22h ça fatigue, bonne nuit.

10 Octobre,

On se lève à 10h30, grasse mat !! Après le petit dej et la lessive, on demande à notre guest house la direction du bureau pour les permis de trek pour faire le tour des Annapurna. Bien malin, il nous amène dans son agence de voyage et nous propose le pack « all inclusive » à 1900€. Je crois qu’on ne s’est pas bien compris, nous ce qu’on veut c’est faire le trek en autonomie, sans guide et sans porteur. On décline son offre et on retourne sur le net pour avoir les infos. 2km nous sépare du bureau, c’est faisable à pied. En chemin on retire du liquide, toute les banques ont un plafond de retrait fixé à 35 000NRs et prennent une commission de 500NRs/retrait (quel que soit le montant). Arrivé à l’ACAP office, on commence par faire le TIMS (2000NRs) puis au moment de faire l’ACAP (l’autorisation d’entrée dans le territoire des Annapurna), on nous demande 2200NRs (au lieu de 2000NRs) car le bureau aurait dû fermer à 15h et là il est 16h30. Un peu moyen comme pratique, mais bon pas le choix, il nous les faut. Le matin, on avait aperçu une boutique officielle The North Face (une boutique sur deux à Katmandou propose des contrefaçons, c’est juste hallucinant que les marques laisse faire), on voulait acheter un sac en soie au cas où il ferait trop froid pendant le trek et puis on l’aura pour les pays chauds quand notre duvet sera inutile). Mais l’ennuie avec les boutiques officielles c’est que c’est cher, le même prix qu’en occident. Tant pis, pour un drap de soie, on en testera un fabriqué sur place. Le soir on mange au « Places Restaurants et bar », c’est super cosie, on mange en chaussettes assis en tailleur sur des cousins au sols, la nourriture est super bonne, merci TripAdvisor !

11 Octobre,

On se décide enfin à vraiment visiter Katmandou, on commence par « Suayambhunath » ou le temple des singes, c’est l’un des plus anciens et le plus saint des sites bouddhistes de Katmandou. Il y a des singes partout, c’est surprenant de les voir tous ici seulement et pas dans le reste de la ville. L’après-midi on visite Hanumandhoka Dubra Square (inscrit patrimoine de l’Unesco pour ses temples) L’entrée est un peu cher, 1000NRs/pers alors que beaucoup de bâtiments n’ont toujours pas été reconstruit après le séisme (et qu’ils ne le seront sans doute jamais). On est harcelé par des guides (apparemment officiels, en tout cas ils ont une petite carte du gouvernement qu’il nous montre, mais tellement illisible qu’on doute un peu du vrai de la chose). Finalement le tour est rapide, on profite de l’après-midi pour préparer nos prochaines destinations.

12 Octobre,

Départ pour Pokhara, on se retrouve à 6h30 devant une trentaine de bus de touristes. Evidemment, le nôtre n’est pas encore arrivé… Après 9h de route et 3 arrêts pour manger, on arrive à Pokhara. Déjà les paysages dans le bus nous font oublier la pollution et l’agitation de KTM, on est bien content de s’en éloigner. Le temps n’est pas terrible, on commence à visiter sous la pluie… Le soir, on mange au Bamboo Café, juste en face du lac. Pas de chance, au moment de payer, ils ne prennent que du cash et je viens de faire les 15 ATM du quartier qui ont refusé de me donner de l’argent… désolé on laisse une ardoise et on repassera demain (si les ATM fonctionnent de nouveau).

13 Octobre,

On se mets en quête de liquide (non pas qu’on ait soif, mais on a plus de monnaie). Après avoir tester les 5 ATM en bas de chez nous, un bug dans le dernier nous oblige à prendre un bus local pour aller à l’autre bout de la ville et s’expliquer avec la banque. Finalement pas d’inquiétude, le dernier retrait n’a pas fonctionné, on parvient à retirer des sous dans la même banque que l’ATM qui est juste à 10m de notre Guest House, mais qui est en panne… bref tout une matinée de bouffée pour avoir assez de liquide pour au moins 20 jours de trek. Une fois le ventre plein, on part à la conquête du belvédère au bout du lac. Pas moins de 3h de marche et une pente à 30%. On souffre dans la montée, Marion découvre de nouveaux muscles dans ses jambes ! Mais une fois là-haut c’est juste beau. Dommage que les nuages viennent gâcher le spectacle. Les premiers grondement d’orage nous font vite redescendre. On a tout juste le temps d’arriver dans les premiers bars que la pluie se (re)mets à tomber. Très bien, on patientera avec une St Miguel à deux (la bouteille fait 650ml) et du pop-corn !

Merci à notre illustratrice Célia pour le logo du blog !

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