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De Bhaktapur à Yangon


5 Novembre,

Pour fuir le bruit et la poussière de KTM, on décide de passer deux petits jours à Bhaktapur. La ville est à seulement 15km de la capitale, soit 1h20 de route !! On se fait indiquer la station de bus histoire d’éviter les ennuis. On attrape au vol celui qui allait partir, 25 NRPs/pers, c’est plus que raisonnable, on monte dedans. Ouf, enfin un voyage qui s’annonce bien (désolé Coco)! L’après-midi, on visite la ville qui a été en partie détruite par le tremblement de terre de 2015, beaucoup d’habitations portent encore les stigmates. Les bâtiments officiels du Durbar Square sont en parti reconstruit. Bien plus qu’à KTM. C’est plus paisible pour se promener. On serpente entre les baches couvertes de riz, c'est en effet la période de ramassage et de séchage du riz. Au détour d’un petit hôtel, on observe un étrange rituel avec une petite chèvre, sans doute pour la bénir… C’est beau le monde des Bisounours ! On comprend le réel but de ce rituel au moment où l’un des hommes sort une machette, on préfère ne pas regarder, ne pas assister à cela et on s’éloigne. Le temps de faire quelques pas et le corps de la petite chèvre est posé au sol sans vie. Je ne pensais pas que les sacrifices étaient encore monnaie courante dans les grandes villes.

Le soir, les deux places principales de la ville accueillent des invités des 4 coins du monde dans le cadre d’un partenariat…Pour l’occasion, les bâtiments sont éclairés et les différentes ethnies vont présenter leurs danses traditionnelles. C’est prévu pour 18h, en bon Français que nous sommes, on prévoit d’arriver un peu avant histoire d’être bien placé… Au final, ça ne démarre qu’à 20h00. Vu les préparatifs, on s’attends à au moins 2h voir plus de show, on est bien positionné, mais déjà deux heures qu’on poirote debout, heureusement que Marion nous à ravitaillé en Mo:Mo. 15 min après le début, on nous annonce déjà la fin… triste, mais on ne regrette pas, c’était très joli à voir (et les Mo:Mo pas mal).

6 Novembre,

On doit passer à La Poste Népalaise pour acheter quelques timbres, faut croire que c’est pire qu’en France, on a l’impression de les déranger dans leur conversation entre collègues… alors que le guichet a ouvert avec bien 30 minutes de retard. Bref, il va être l’heure de repartir vers la capitale, demain on décolle pour le Myanmar. Comme pour l’aller, on attrape un bus qui allait partir, destination KTM : parfait. Bon on négocie quand même le trajet à 25 NRPs au lieu des 50 demandé. Oui en voyage, chaque centimes comptes !! Durant le trajet, on « discute » avec un local de 20 ans qui étudie dans une école militaire. Son accent est horrible et la discussion pas facile, par exemple pour nous demander notre âge, il prononce : « what’s your eat ? ».

Arrivé à KTM, on teste la street food, plutôt bon, quoiqu’un peu épicé et pas si bon marché que ça, je crois qu’il nous a fait payer le prix touristes. Sur le chemin vers la guest house, on croise un « tourist police », qui nous confirme qu’il existe bien un bus pour l’aéroport, (à 20 NRPs plutôt que le taxi à 700 NRPs), il est vert et c’est un grand bus. Il nous monte l’arrêt sur MAPS.ME. Parfait, nous voilà paré.

7 Novembre,

Comme nous sommes des gens prévenants et organisés, on dépense nos dernières roupies que nous avions mis de côté pour le taxi, vu qu’on va prendre le bus ! Visiblement l’histoire ne devait pas se dérouler comme elle aurait dû… Arrivé à l’arrêt de bus, il n’y a rien, un officier de police nous indique un second arrêt qui se situe à 20 minutes à pied, pas le temps de niaiser, on remet les sacs sur le dos. En chemin, on croise un bus vert qui porte la même inscription que celle indiquée par le policier hier, super, on l’a trouvé. Vu qu’il est dans les embouteillages, on demande à un policier si on peut monter dedans et s’il va bien jusqu’à l’aéroport, d’après lui c’est OK, mais un second nous dit le contraire, nous voilà bien avancés. Après un rapide coup d’œil en direction du policier, le chauffeur refuse également. On commence à suer à grosses gouttes, on a plus un sous en poche pour prendre le taxi (à part les 50$ de secours). Arrivé à la seconde station de bus, rien ici non plus, l’avion part dans 2h20, il est temps qu’il se passe quelque chose sinon on va le louper. Un taxi nous interpelle, 700NRPs la course… je lui explique qu’on est fauché et qu’il nous reste juste assez pour prendre le bus, il ne réfléchit même pas 30 secondes et accepte de nous y emmener pour rien. Dans la voiture, il nous explique que si on a dépensé tous notre argent dans son pays, c’est qu’on est des gens biens et qu’on a juste pas fait assez attention, mais il a un grand cœur et nous sauve la mise. Le reste de la route, on parlera philosophie de l’argent et de l’importance de ne pas négliger nos proches au détriment de l’argent. Finalement tout se termine bien, on est à l’heure à l’aéroport et l’avion à 40 minutes de retard.

A Kuala Lumpur, on fait la connaissance de Benoit, un Français en vadrouille qui est sur la route du retour vers la France, et qui fait comme nous un tour au Myanmar. Pas le temps de trainer, avec notre retard au décollage, il faut déjà embarquer. Arrivés à Yangon, on tente le coup de poker, on a fait nos visas sur internet, mais l’état demande d’avoir un ticket aller/retour pour faire valider le visa. Le service d’immigration du Myanmar nous avait répondu que ça ne poserait pas forcement de problème, il faudra expliquer le tour que l’on souhaite faire (et sans doute prier un peu) pour qu’à l’entrée sur le territoire tout se passe bien. Pour une fois, (désolé Corentin) tout s’est bien passé, on passe l’étape du visa comme une lettre à La Poste, on ne nous demande rien, juste la lettre de validation du e-visa, cool !! On partage un taxi avec Benoit pour rejoindre nos hôtels, après 15 minutes de négociation, il nous en coûtera 13 000Ks la course pour 3 personnes et deux arrêts différents. Il est 1h du mat (heure locale), l’heure de se coucher dans le - super grand – lit. Bonne nuit et à demain pour ce voyage au Myanmar qui ne fait que commencer (et qui se présente sous les meilleurs hospices !)

Merci à notre illustratrice Célia pour le logo du blog !

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