Rupture claire et nette avec Katmandou, Yangon est une ville qui ressemble beaucoup à nos villes occidentales. Ici les routes sont goudronnées et les véhicules assez récents. Comme en Mongolie, beaucoup sont adeptes du tunning, certaines sont jolies, mais d’autres frôlent le ridicule. Les feux tricolores règlent la circulation, c’est enfin un bazar organisé, pas comme au Népal. On retrouve même des trottoirs pour déambuler dans la ville. Les rues sont propres, les ordures ont l’air d’être ramassés. Le Myanmar nous fait une très belle première impression !
8 Novembre,
Après un bon petit dej dans le ventre, on attaque nos visites de pagodes, fil rouge de notre périple au Myanmar. Botahtaug Pagoda (6000 Ks/pers), magnifique pagode creuse entièrement recouverte d’or, à l’intérieur comme à l’extérieur. Elle abrite un cheveu et une (des très nombreuses) dents de Bouddha. A midi, on test la street food, après un mois sans tourista, il est temps de faire confiance à notre organisme ! Résultat : c’est plutôt bon, à part la soupe (bouillon) de poisson… On visite ensuite Sule Pagoda située en plein milieu d’un rond-point, là encore l’or est omniprésent, ainsi que Bouddha. La représentation de Bouddha est assez différente de celle qu’on a pu voir au Népal et en Mongolie. Ici c’est le kitsch qui prime, avec toujours plus d’or, de LEDs clignotantes autour de sa tête et de guirlandes lumineuses. Petite parenthèse dans un centre commercial en tout point identique aux nôtres, on retrouve des boutiques de luxes, d’électronique, de jouets… On flâne un peu, c’est agréable après la rupture Népalaise. On termine la journée à la pagode Shwedagon (8000 Ks/pers), petit bijoux de Yangon, dommage que plusieurs stupas soient en restauration, les échafaudages gâchent un peu la vue. On y passe bien deux heures en compagnie de Benoit (que l’on avait rencontré à Kuala Lumpur). La pagode est très fréquentée à cette heure-là, car les couleurs à la tombée de la nuit sont magnifiques. Mais rien de comparable avec un premier jour de solde au Galerie Lafayette !
9-10 Novembre,
Il est grand temps de faire notre itinéraire pour le Myanmar, donc journée « pause » sur les bords du lac Kandawgyi (pour l’anecdote, on s’est rendu compte qu’il y avait un trafic un peu étrange… c’est le lieu privilégié des prostituées qui attendent sagement dans une voiture leur prochain client…). Lac connu pour son restaurant flottant digne de la mégalomanie des dirigeants Birmans. On en profite pour faire un peu de lessive et évidemment visiter un peu la ville. On réserve aussi notre bus pour Ngwe Saung (prononcer « Oué Sang »), départ prévu à 21h30 le 10, il nous en coute 15 000 Ks/pers (le même prix que proposait notre guest house, ce n’était pas la peine de se déplacer jusqu’à la gare routière…).
Le 10 au soir, direction la gare routière. En chemin, on passe pas très loin de la gare ferroviaire. On est au milieu de quartiers délaissés de la capitale, les locaux n’ont pas l’habitude de voir des touristes se perdre ici, à en juger par les sourires et les « hello » qu’ils nous lancent. Avec pas moins de 50 minutes d’avance sur l’horaire, histoire d’être sûr d’avoir un siège (on se souvient des petits strapontins rajoutés dans l’allée centrale au Népal). Mais ici, rien à voir avec le Népal, les bus sont flambants neufs, il y a la climatisation et les sièges sont inclinables. Sauf pour nous, car on a réservé la veille pour le lendemain et la compagnie n’avait plus de place dans ses bus, on est donc au dernier rang, seuls sièges à ne pas s’incliner… Heureusement, Marion finit par trouver une place libre dans le milieu du bus, à moi les deux places pour m’étaler et dormir un peu. Le trajet se passe bien, à tous ceux qui disent que les routes sont de mauvaise qualité au Myanmar, je les invite à aller au Népal où les routes sont quasi inexistantes et pourtant il y a un trafic routier important. A part quelques nids de poule, la route se passe bien et on arrive à dormir. On arrive à 5h30 à Ngwe Saung (après un arrêt à 1h30 pour se restaurer !!??!!), on se prépare à descendre et à prendre nos sacs sur le dos quand le chauffeur nous explique qu’il va nous déposer devant notre hôtel. Bonne nouvelle, je commence à vraiment apprécier ce pays. 6h, on est devant l’hôtel, notre chambre est prête, re-bonne nouvelle, on va pouvoir finir notre nuit dans un vrai lit !!
11-12-13 Novembre,
C’est les vacances pendant les vacances, au programme : RIEN, sauf peut-être faire bronzette sur la plage, profiter de l’eau à 28-30°C, se rafraîchir avec des jus de coco. On s’offre même un petit massage d’une heure pour 12 500 Ks/pers. On est en Asie, les massages ici sont toniques !
On note que les locaux sont pudiques, point de bikini, c’est pantalon (voir short long) et t-shirt de rigueur pour se baigner. On repère facilement les touristes, tout blanc et en maillots J. Les Birmans ne sont pas de très bon nageurs, beaucoup se baignent avec des bouées (enfin des chambres à air de poids lourd reconverties en bouées) et des agents de sécurité (pas des maîtres-nageurs, non) veillent à ce que personne ne s’éloigne trop du bord (en gros on avait toujours pied).
14 Novembre,
Il est déjà l’heure de repartir, on a réservé un bus (à la station de bus dans le centre-ville) pour Pathein, capitale de l’artisanat des ombrelles. Notre hôtel est à 4km de la station de bus, on décide de passer par la plage avec nos gros sacs sur le dos. 1h de marche dans le sable… épuisant, en plus il fait déjà au moins 25°C. On apprend par la suite que le bus est passé devant notre hôtel… rageant. Fini les bus de touristes, on retrouve un vrai bus local avec pour seul ventilation, une vitre ouverte… On est les seuls touristes à l’intérieur, on attire les regards amusés des Birmans. On passe à travers des villages pauvres, très pauvres même, triste fracture entre les hôtels (de luxe pour certains) de la côte et ces villages à seulement quelques kilomètres de distances. Arrivé à Pathein, on est assailli par les taxis, on se met à l’écart pour calmer les ardeurs puis on capitule pour deux moto-taxi pour 1000 Ks/pers pour parcourir les 1,8Km qui nous sépare de notre hôtel. Faut dire qu’avec cette chaleur, ce n’est pas prudent de faire trop d’exercice J. Deux grooms nous attendent devant la porte de l’hôtel, pour 15$ la nuit, c’est grand luxe !! Dans l’après-midi, on file visiter une fabrique d’ombrelle (Shwe Sar), on craque pour une grande de 3m de diamètre (la rouge sur les photos), en plus à 55 000 Ks, c’est très raisonnable. Les frais postaux nous ramènent à la réalité, environ 35$ pour 3kg, dommage, on se contentera d’une moyenne (seulement 8000 ks) que l’on peut porter avec nous sans soucis. Le soir, on mange en ville, sur le marché, c’est gras, mais que ce que c’est bon. On trouve même du flan !! un vrai régal !
15 Novembre,
Journée de transit entre Pathein et Bagan. De retour dans les bus de touristes pour faire une escale obligée à Yangon avant de prendre un bus de nuit jusqu’à Bagan. Evidemment arrivé à Yangon, il nous faut changer de station de bus. On part en quête d’un bus local après s’être débarrassé (enfin ce qu’on pensait) des taxis. On demande à une agence de bus qui nous dit que le seul moyen d’aller à l’autre station c’est le taxi et il nous arrange le coup pour 12 000Ks… Bien trop cher, on négocie à 7000Ks en partageant le taxi avec un local. La fin de journée se révèle pluvieuse, idéal pour avancer le blog (c’est d’ailleurs en ce moment que j’écris ces lignes !) dans la salle d’attente de la compagnie de bus. 19h40, c’est le départ, dans un peu moins de 10h, on devrait être à Bagan !