1 Décembre,
Arrivée à Hpa-An à 7h30, on se mets en quête d’un hôtel. En effet, les prix étant beaucoup trop cher sur booking, nous n’avons pas réservé cette fois. Après 3 visites de chambre, on s’installe au Golden Sky Hôtel (25 000Ks/nuit), et on file prendre notre petit-déj au New Day Backery. Un bon pancake au chocolat et c’est reparti ! On loue un scoot pour nos 4 jours (7 000Ks/j), et on va se promener au village Karen de Mat Ka Na. On arrive au moment de la sortie de l’école, et je me fais un amoureux !!! Un petit garçon d’environ 7 ans vient nous dire bonjour, puis nous suis dans tout le village, en ramassant toutes les fleurs pour me les offrir. Il me ramène même un petit verre en plastique pour me faire un vase ! Trop chou ! On va ensuite manger dans une maison sur pilotis qui donne sur les rizières, c’est calme, et ça fait du bien ! Greg se baigne ensuite dans une « piscine d’eau claire ». N’ayant aucune femme dans le bassin, je me contente de tremper les pieds.
On reprend la route jusqu’à la Saddan cave. Les paysages sont magnifiques, très différents de ce qu’on avait vu jusqu’à là. La cave est belle, avec 2 gros bouddhas dans les 2 premières salles, puis après 20min de traversée sous les cris des chauve-souris, et avec les pieds dans le guano (et oui, il faut être pieds nus dans les temples…), on débouche sur un petit lac, où on prend un bateau pour nous ramener jusqu’à l’entrée de la grotte pile pour le coucher du soleil, parfait ! Après un diner rapide, on rentre à l’hôtel, et la nuit s’annonce compliquée pour moi. J’ai dû manger quelque chose qui n’est pas passé…
2 Décembre,
Nuit horrible pour Marion, la tourista n’a donc aucune limite ! Je laisse Marion se reposer et je file, en scoot, vers la cave Bayin Nyi. Chose étrange au Myanmar, les péages ne concernent pas les deux roues ! Il y a en général une petite file à droite pour l’éviter. Il fait le savoir, mais au final c’est assez pratique. 1h de route plus tard, me voilà devant l’entrée de la cave. L’attraction principale n’est pas la cave en elle-même qui n’est pas exceptionnelle, mais plutôt le cadre et les singes qui ont élu domicile aux alentours du monastère. Deux bassins d’eau chaude (hommes/femmes séparés) permettent de se reposer après la visite. Mais encore une fois, les locaux se baignent tous habillés, je préfère ne pas les déranger avec mon maillot. Je repars en direction d’un petit resto. Je me souviens du Thai Village qui m’avait été recommandé. La nourriture est bonne et le cadre est super sympa. Petit crochet pour aller voir la malade. Son état est stable mais elle n’est pas capable de m’accompagner cet après-midi. Je fais donc pause pour m’occuper un peu du blog qui est en train de prendre du retard puis avec les 35°C à l’ombre, je préfère rester au frais à l’hôtel sur le roof top. Je repars vers 16h direction la pagode Kyauk Ka Lat (formation rocheuse étrange agrémentée de stupas) pour voir le coucher de soleil. On se demande bien comment tout cela fait pour tenir en équilibre. Le site est joli et pas trop bondé, un spot idéal pour le coucher de soleil. Le mont Zwegabin est juste derrière, mais je garde son ascension pour demain.
3 Décembre,
Lever à 3h30 pour avoir une chance de voir le lever de soleil depuis le sommet du mont Zwegabin. La porte de la guesthouse est fermée à clé, je teste la porte de derrière, mauvaise idée, il y a un trou de 2m juste après. Pas le choix, il faut réveiller le gérant qui dors juste à côté. Avec tout ça, j’ai perdu 20 minutes (et réveillé Marion au passage), plus le temps de niaiser, va falloir courir pour ne pas raté l’aube. Evidemment à cette heure-là, il n’y a pas d’éclairage et comme je ne suis pas venu hier pour faire mon repérage, je tarde à trouver le parking (qui sera payant d’ailleurs… 500Ks). Le moine qui garde l’entrée est déjà là et je dois m’acquitter des 4000Ks d’entrée. Il est 4h45, je commence l’ascension, comme je suis en forme, j’attaque en petite foulées. Je suis loin d’être tout seul, je rencontre plusieurs groupes de jeunes birmans qui ont dû passer la nuit au monastère et qui redescendent sur Hpa-An. Mais, ils sont plus aventuriers que moi car ils sont en tongs et une lampe de poches pour 4. J’atteins le sommet, après une ascension qui m’a semblé interminable. Il est 6h, j’ai tout juste le temps de me mettre en place pour assister à l’aube puis au lever de soleil. C’est magnifique, mais impossible de faire de belles photos. Toute la vallée est dans la brume, les rayons du soleil se reflètent dans les nuages, c’est juste fabuleux d’être là à 700m de haut pour observer ce spectacle. En descedant, je passe devant le Lumbini garden où des centaines de Bouddhas y sont alignés. Il n'a de jardin que le nom, car c'est en réalité un vaste terrain en friche avec des Bouddhas pas très entretenu, aucun intérêt de venir ici pour le voir, sauf si vous êtes de passage vers le sommet. De retour à la guesthouse, je retrouve Marion en meilleure forme, on va pouvoir bouger tous les deux cet après-midi, enfin après une petite sieste. On retourne à la pagode Kyauk Ka Lat pour voir le coucher de soleil.
4 Décembre,
Marion se sent bien mieux, on peut aller visiter les caves Kawgun et Yataek Pan. Ça change des stupas, mais c’est toujours la même histoire, des bouddhas partout et des chauves-souris. Il est temps de dépenser nos derniers Kyaks, Marion se sent bien de faire un massage dans un centre d’aveugles. Pas de chance pour moi, il ne reste qu’une place (ça m’arrange bien car les massages asiatiques sont un peu trop musclés pour moi). Je la laisse donc se faire martyriser pendant que je file à la Bat cave, lieux de protection et de reproduction de milliers de chauves-souris. Il est possible de les observer à la tombée de la nuit, lorsqu’elles sortent chasser. Dommage qu’il n’y ai plus grand-chose de naturel ici, un birman tape deux gros bidons vides entre eux pour apeurer les chauve-souris. Le spectacle reste tout de même sympa à voir, 15 minutes de flux ininterrompu, ça doit faire des millions de petites « bat » qui s’échappent. Je récupère Marion, pas vraiment reposée vu la délicatesse du massage pour aller manger (au Veranda Youth Community Café, qu'on vous recommande chaudement !) puis faire nos sacs. Il est déjà l’heure de se dire au revoir cher Myanmar. Demain nous devrions dormir en Thaïlande. Ce qui est sûr c’est que tu vas nous manquer.
5 Décembre,
Dernier jour pour profiter du lever de soleil Birman. C’est donc sur la passerelle du lac de Hpa-An que nous nous sommes installé. Le réveil à 5h15 pique un peu, mais le spectacle est magnifique. Puis, c’est l’occasion d’admirer cette petite effervescence de la vie Birmane. Le soleil n’a pas encore pointé le bout de son nez que les gens s’activent à faire du sport, habillés en jogging et non pas en longyi. Sur la route du retour, on flâne un peu sur le marché pour écouler nos quelques Kyaks restant, on se fait plaisir avec des naans préparés et cuits de manière artisanale. De retour à l’hôtel, on se place devant l’entrée avec nos sacs pour attendre le bus qui doit nous conduire à la frontière. Le truc, c’est qu’on a pas de ticket, on a bien réservé et payé nos places (à l’agence de location de moto), mais elle ne nous a rien donné et nous a dit de ne pas s’en faire. Le bus doit partir à 9h30 et passer nous prendre devant l’hôtel à 9h00. A l’heure dite, un taxi vient nous chercher (on n’a fait un peu nos fainéant quand même, il y avait à peine 10 minutes entre la station de bus et notre hôtel, mais bon le pick-up est compris dans le prix !) il passe devant la station de bus présumée sans s’y arrêter. Bon on avait peut-être mal compris et finalement ce n’est pas celle en centre-ville, mais celle qui est en périphérie… A 9h20, le chauffeur décide de faire une pause-café… Ce n’est pas qu’on est pressé, mais si le bus part dans 10 minutes, on aimerait bien ne pas le louper ! 5 grosses minutes plus tard, on repart en voiture, le chauffeur commencer à passer plusieurs de coups de fil et on voit qu’il cherche son chemin, je tente en vain de lui montrer la station de bus sur MAPS.ME, il me répond à chaque fois, « passenger » et « Myawaddy »… On n’est pas bien avancé et vue l’heure, le bus doit déjà être parti… On commence à regretter d’avoir joué nos radins (8 000Ks le bus plutôt que 10 000Ks le taxi partagé). La voiture finit par s’enfoncer dans une petite impasse et une troisième personne monte à bord. Un Thaï qui rentre chez lui, mais qui ne parle pas anglais non plus. Il n’a pas l’air inquiet de l’heure, et c’est à ce moment-là qu’on réalise que les supers radins que nous (je) sommes (suis) on eut un sacré coup de bol, en réalité, c’est le taxi qui nous amène à la frontière !!! pour le même prix que le bus !
La suite de cette journée dans le prochain article !