27 Janvier,
Il est déjà temps de se dire au-revoir. On raccompagne la famille Caillé (et Mars) à l’aéroport. Allan lui est déjà parti, son avion était à 5h ce matin. Le taxi qui devait venir nous chercher ne se présente pas, c’est le gérant de l’hôtel qui fait le trajet avec son pick-up, dernier rodéo dans la benne pour Christian et Coco ! Une fois les bagages enregistrés, on prend un petit café avant de se dire au-revoir et bon vol. La prochaine fois que l’on se voit, c’est … on n’a toujours pas la réponse à cette question. Merci encore d’être venu jusqu’ici pour vos vacances, on a passé de très bon moments et ça ressource tout autant que le saucisson pour repartir de plus belle. De notre côté on monte dans la navette inter-aéroport, pour 60THB/pers, car notre avion décolle du 2nd aéroport de Bangkok, Don Mueang. C’est plus cher que le bus 555 (20THB/pers) mais c’est bien plus rapide, il ne fait que 2/3 arrêts. A l’enregistrement des bagages, mauvaise surprise, enfin pour notre dos, nos sacs font 20Kg chacun… Il va falloir enquêter pour trouver ces kilos en trop (au final, on avait 1,5L d’eau dedans + des cacahuètes et autres bêtises). Comme d’habitude, il faut finir notre petite monnaie avant de quitter le pays, le souvenir des 20Kg affichés sur la balance nous fait perdre toute envie d’acheter des babioles. L’un comme l’autre, on a encore un petit creux et on est transit par la même envie… un McDo ! Bon OK, il est 10h30, c’est plutôt l’heure d’un Mc Café, mais si on était des gens raisonnables, on ne serait pas là aujourd’hui. Arrivés à Kuala Lumpur, on est averti que notre avion n’est pas prêt pour repartir vers Bali et que l’escale durerait 3h au lieu des 1h30 prévu. L’avantage c’est que l’aéroport est grand et qu’il y a bien assez de magasin pour flâner et remplir ces 3h, sans s’ennuyer. Je me trouve même un short de bain Billabong à 60%, c’est bon de faire les soldes ! Par contre, il n’y a pas grand-chose à grignoter ici, à moins que l’on soit amateur de durian, tous les bonbons, gâteaux, sucreries, chocolats sont au durian !
On arrive avec 3h de retard à Bali (Denpasar), on tente de retirer de l’argent pour payer le taxi, mais les plafonds sont tellement bas qu’on ne veut pas perdre un retrait pour avoir seulement 75€ (on est limité à 8 gratuits par mois). Heureusement, dans un éclair de génie, on se souvient des MayBank, il y en a une juste à côté de notre guest house à Ubud. Parfait. Vu qu’il est tard, l’aéroport est vide et on arrive à la douane rapidement, tout aussi rapidement qu’on la traverse. A peine un regard que le tampon d’entrée est déjà sur le passeport. Pour une fois, on peut dire que c’est une simple formalité ! Tant mieux pour nous. S’ensuit la négociation pour le taxi. On se fait arrêter avant de sortir de l’aéroport et on nous propose 100 000IDR (soit 6€) pour aller jusqu’à Ubud, on trouve ça louche, ce n’est vraiment pas cher, en principe les boites privées comme ça sont toujours hors de prix. Mais bon, on le fait répéter 3 fois et c’est bien 100 000. On surveille quand même quand il remplit le voucher, et je trouve que son 1 ressemble beaucoup à un 4. Je l’interroge et un peu embarrassé, il fait senblant de lire et me dit oui, c’est 400 000IDR. Bon, merci mais non merci, ça sentait bien l’entourloupe ici. Une fois à l’extérieur, ils sont bien 40 taxi à attendre un client, les enchères commencent à 500 000IDR (soit 30€), ouch, c’est cher. On arrive assez vite à 300 000, mais ils ne sont plus que 3 intéressés. A 250 000 il n’en reste plus qu’un. Clairement ça reste cher, mais c’est ce qu’on avait lu dans les guides, pour Ubud, c’est environ 300 000IDR, faut dire qu’il y a 1h de route et 36km, donc ramener au prix du Km, c’est correct. Il nous apprend dans la voiture, qu’il attend depuis 11h ce matin, donc il était bien content de nous trouver. Au final, on aurait sans doute pu payer encore moins cher. Mais quand on voit qu’il paye 40 000IDR de parking, on se dit qu’il ne va pas gagner grand-chose sur sa course. Avec notre bol, notre gentil chauffeur se transforme en Schumacher des taxis, je n’aimerais pas être un scooter devant lui en ce moment. Il fait quand même un petit crochet par la MayBank puis reprend un sens interdit pour nous déposer devant la guest house. Visiblement à cette heure-là tout est permis, le sens interdit, « No Problem ! ». Il tente de me faire payer 300 000IDR pour compenser ses 40 000 de parking, c’est gentil, mais ce n’est pas marqué crétin sur mon front, je lui prends des mains ma monnaie et on le remercie pour la course. Il est 1h30 du mat, on n’est pas bien réveillé et on dérange 2 voisins avant de trouver la bonne guest house, Dewi Antara Homestay pour 200 000IDR/nuit. Le lit est grand et propre, on va passer une bonne nuit.
28 Janvier,
Journée pause, blog, préparation de la suite du voyage. On prend notre petit dej en terrasse devant la chambre, au soleil. On va ensuite se promener dans la ville, on découvre une ville à deux visages. D’un côté le Ubud ancestral avec toutes ces maisons temples, ces offrandes disséminées partout en ville et d’un autre côté la multitude de magasins et de restaurants à touristes. Forcément, ça se ressent sur le budget, pour manger, il est difficile de trouver une cuisine locale dans un cadre sympa à prix correct. La plupart des échoppes ne négocient pas leur prix, c’est le revers d’une zone trop touristique.
29 Janvier,
On commence notre journée par visiter la forêt des singes (50 000IDR/pers), c’est amusant de voir tous ces primates en liberté au milieu de cette forêt. L’objectif de ce sanctuaire est de préserver des espèces de végétaux utilisées pour les rituels hindous, ainsi que les singes Balinais. Au centre du sanctuaire se trouve également un centre de recherche sur les interactions sociales des singes. En parlant d’interaction, Il y en a un qui a tenté l’expérience de me monter dessus. J’ai bien essayé de le faire descendre, mais il m’a gentiment mis au parfum en imprimant l’empreinte de ses dents sur ma main. Heureusement, qu’il y a beaucoup de soigneurs partout dans le parc, qui m’ont aidé à le faire descendre. Chose étrange aussi, un groupe de primates est surnommé Michelin… Je n’ai pas compris pourquoi et je n’ai toujours pas la réponse.
Vu que nous sommes en pleine saison des pluies, il n’est pas rare qu’une grosse averse tropicale vienne vous gâcher l’après-midi. On patiente donc un peu à l’hôtel avant de retourner se promener dans l’arrière-pays d’Ubud, les rizières. Une petite boucle de 7km au calme avant de retrouver l’agitation de la ville. On tombe par hasard sur un défilé a but religieux, on essaye de se faire renseigner, mais les Balinais eux-mêmes ne savait pas exactement le but de la procession. Le soir, on est censé retrouver nos amis Elodie et Romain dans la même guest house. Pour les faire venir, on ouvre la dernière bouteille de rosé qu’on avait réussi à mettre au frais. C’est finalement, qu’une fois l’apéro terminé qu’on les voit passer la porte. Ce n’est que partie remise, il reste du rosé pour demain soir. On part manger ensemble et on se racontent nos aventures.
30 Janvier,
Aujourd’hui, on a loué un scoot (60 000IDR/j) contre toute attente. Vu la circulation et la police corrompue, on n’était pas super rassuré, mais ça reste économiquement bien plus intéressant que de louer les services d’un taxi. On commence par visiter la cascade Tegenungan (15 000IDR), c’est le début de la saison des pluies, le débit est important et la baignade interdite. En remontant, Marion s’offre une belle robe de plage qu’elle avait repérer à Ubud, la robe est bien identique, c’est le prix qui change, ici c’est 90 000 en négociant un peu contre 250 000 ferme à Ubud.
Comme on n’est pas encore très décidé sur notre itinéraire (partir sur Sulawesi pour la plongée ou Lombok/Komodo/Florès), on cherche à se poser cet-après midi sur la plage pour prendre une décision. On commence par la plage de Keramas, où le sable, issue du volcanisme est complètement noir. La plage est belle et c’est la première fois que l’on en voit une comme ça. Mais ce n’est pas l’endroit rêvé pour se poser. C’est très venteux et pas vraiment top pour la baignade. On reprend le scoot pour aller vers la plage de Sanur, on passe par les petites routes et on s’arrête manger dans un toute petite cuisine de rue. C’est bon et pas cher. La plage est agréable, on se prend un dessert et un jus d’ananas pour pouvoir se poser sur un transat et utiliser le wifi pour l’après-midi. Même dans un tel cadre, ces quelques heures auront été fructueuses, après quelques « savants calculs », on se décide à partir sur Sulawesi pour passer notre niveau 1 de plongée à Bunaken puis de se laisser vivre 8 jours au îles Togians, l’équivalent de nos vacances. Oui, les backpackers vous le diront, nous aussi on a besoin de vacances ! Le soir, c’est en compagnie d’Elodie et Romain que l’on dîne après un petit apéro.
31 Janvier,
Deuxième journée en scoot, on part en direction du Mt Batur. Visiblement une mafia de guide empêcherait la montée sans faire appel à leur service. Comme on ne cautionne pas ce genre de pratique, on passe en mode rebelle et on charge l’itinéraire dans la montre GPS, on va essayer de monter tout seul. Premier arrêt au Tirta Empul Tampaksiring (15 000IDR/pers), ce temple est très important dans la croyance hindoue, beaucoup de monde afflue ici pour se faire bénir et déposer des offrandes en retour. Il faut absolument porter un sarong pour entrer ici, heureusement ils en prêtent à l’entrée. Si on souhaite se faire bénir, il faut par contre porter un sarong de couleur verte.
On reprend la route direction le mont, on s’arrête à l’entrée du parc national pour payer les droits d’entrée de 33 000IDR/pers + 1000IDR pour le scoot. On vous conseille d’avoir une bonne monture, car il faut grimper 1200 mètres pour accéder à la rando. Le panorama au pied du volcan est gigantesque, on imagine bien que ça doit être encore plus grandiose de là-haut. Après une pause repas au pied du volcan et au bord du lac, on gare le scoot avant le parking officiel, pour éviter les guides. On met la montre en marche et c’est parti pour 3,7Km d’ascension et 658m de dénivelé positif. On passe au travers de champs de tomates, échalotes et piments, le chemin est facile et les gens souriants. La pente se raidie à l’approche du volcan, mais rien d’insurmontable. Arrivés sur le bord effondré du cratère, il reste une bonne centaine de mètres à gravir pour atteindre le point le plus haut. D’ici, on peut apercevoir la coulée de lave de 1968 qui n’a toujours pas été recouverte de végétation, une grande langue noire s’étalant sur plusieurs kilomètres. La vue depuis le point culminant est époustouflante, la cratère originel forme une caldera de 13,5km x 10km. Le lac recouvre 1/3 de cette caldera et en plein milieu s’élevant à 1734m, le cratère le plus récent. Pour bien montrer qu’il est encore en activité des dizaines des fumerolles laissent échapper leurs vapeurs toxiques. Quelques singes vivent au sommet, sans doute nourrit par les touristes qui viennent ici pour le lever du soleil. On leur donne nos dernières bananes abimées avant de redescendre. Au final, la randonnée est plutôt facile, le sentier emprunte parfois l’ancien lit d’un torrent, il faut rester vigilent. Mais sans conteste, un guide n’est vraiment d’aucune utilité (sauf s’il est intarissable sur la flore environnante et l’histoire du volcan, qui est racontée sur des affichettes une fois arrivé là-haut). La route du retour ne sera de tout repos, on se retrouve coincé sous une pluie tropicale, on s’arrête 3/4 fois pour se mettre un peu à l’abris, mais on finira trempé jusqu’au slip. Encore une bonne raison de ne pas aimer les deux-roues. Dernier soir avec Elodie et Romain, en principe nos chemins se séparent ici, mais sait-on jamais, on est peut-être destiné à se retrouver de l’autre côté du Pacifique. En tout cas, bonne route à vous, on aura passé de très bon moments tous les 4, a très bientôt sur votre page Facebook.
1 Février,
On a loué le scoot pour aujourd’hui encore, mais la météo nous fait hésiter à partir. Le ciel est menaçant et l’idée d’être trempé comme hier ne nous enchante pas vraiment. On avait prévu d’aller jusqu’au lac Bratan pour y passer la journée. Vu qu’on n’est pas décidé tous les deux, on prend un peu de temps pour appeler Marjy (enfin c’est Marjy qui nous appelle à 2h du mat en France), puis au moment de partir, il se met à tomber des cordes. Ce qui finit de nous décider à rester ici. Elodie nous à trop donné envie avec son soin de 2h30 la veille, après tout, c’est ça aussi voyager, c’est profiter des richesses locales. Au menu, massage balinais, soin du corps, gommage et soin du visage puis bain de pétales de fleurs, le tout dans un vrai salon de massage avec la petite musique douce et les vraies tables de massage. Un petit plaisir à 250 000IDR/pers (soit 15€ pour ceux qui ont la flemme d’aller convertir !), imbattable vu la prestation. L’après-midi, on profite du scoot pour aller faire quelques courses puis on se remet à « bosser » pour préparer la suite du voyage.
2 Février,
Il est temps de repartir d’Ubud, on a décidé d’essayer les transports en communs (pour touristes). A la guest house, il voulait absolument nous vendre un taxi pour 250 000IDR car d’après lui, on ne serait jamais à l’heure en partant à 9h d’Ubud pour un avion à 12h50. On a envie d’essayer de prendre un minibus partager pour 60 000IDR/pers. Comme d’habitude, pas d’horaire fixe pour le pick-up, c’est entre 8h30 et 9h. On s’attend à attendre 35-40 minutes (comme d’habitude), mais à notre grande surprise, on le voit débarquer à 8h40 !! Génial ! On fait le tour des guest houses pour remplir le minibus puis on file direction l’aéroport, on dépose des touristes sur le chemin et pour une fois, on a un super bon chauffeur, il nous fait prendre les petits chemins de traverses pour éviter les bouchons. Si bien qu’à 10h40 on est devant l’aéroport. Parfait ! On marche bien 10 minutes pour rallier le terminal domestique à l’autre bout de l’aéroport. Notre vol n’est pas affiché sur le tableau des départs… hum, pas de panique, il a juste changé de numéro. On procède à l’enregistrement de nos bagages puis on file manger un morceau. On a entendu beaucoup de mauvais avis sur Lion Air, elle a d’ailleurs été très longtemps sur la liste noire Européenne (compagnies interdites de survol et d’atterrissage sur les aéroports européens en raison de leur manque de sérieux sur la sécurité des passagers et le manque de maintenance de leurs appareils), mais depuis deux ans, elle a été retiré de cette liste. On espère donc ne pas avoir trop de soucis. L’avion décolle avec 40 minutes de retard, la réputation de la compagnie semble être bien fondée. Sachant qu’on a que 25 minutes de changement à Surabaya, on est déjà en retard pour notre correspondance. Bon on n’est pas les seuls à partir vers Manado, il y aura bien une solution. En effet, arrivés à Surabaya, l’avion qui repart vers Manado nous attends juste à la porte d’à côté, on décolle 10 minutes plus tard, le temps de faire suivre nos bagages. Finalement, ça se goupille plutôt bien, on est content de la compagnie. On atterrit vers 17h30, il est temps de se trouver un taxi, mais ça, on vous le raconte un peu plus tard dans le prochain article.