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Haere mai Aotearoa - De Christchurch à Greymouth


24 Février,

5h du mat, on arrive à l’aéroport de Christchurch, avec le décalage horaire, pour nous il n’est que 0h00. Dans l’avion, on nous a distribué le petit papier à remplir pour la douane, la fameuse. Ici on ne rigole pas, le pays tout entier est protégé, alors interdit d’importer des produits frais, des objets en bois ou encore d’avoir de la terre sous les chaussures de rando, enfin tout ce qui pourrait nuire à l’écosystème de Nouvelle-Zélande (abrégé NZ dans le texte). On prend bien soin de déclarer notre matériel de camping ainsi que le thé, café, sucre et les osselets que l’on avait acheté en Mongolie. A la descente de l’avion, on se fait tamponner nos passeports, c’est juste une formalité, par contre ils ne sont pas très économes sur le papier, le tampon est en plein milieu d’une page vierge…

On récupère nos bagages et on se retrouve devant le premier agent des douanes, on lui tend notre papier et on énumère tout ce qu’on a à déclarer. Elle rigole bien en voyant le sucre, le café et le thé (c’est du Lipton), elle note notre équipement de camping en rouge sur la feuille puis elle fait la grimace devant les osselets. Elle ne doit pas avoir l’habitude d’en voir, elle est tout étonnée de savoir que c’est pour jouer. C’est l’heure de l’inspection manuelle des sacs, on sort le matériel de camping, ils prennent la tente pour l’emmener dans une salle de prélèvement. Il regarde la semelle de nos chaussures de rando avec attention. On les avait bien lavées avant de venir, donc tout va bien. Pour le reste, l’huile de coco, le café/thé/sucre, la brosse à linge en bois, la paille filtrante, c’est tout bon. Là où il tique un peut, c’est pour les osselets, visiblement pas vraiment habitué non plus à en voir. On le rassure en lui indiquant qu’ils ont été bouillit, mais il vérifie quand même qu’il ne reste pas un peu de viande sur les os, après 5 bonnes minutes d’inspection, « all clear », on peut passer au rayon X, pour lui tout est bon. Moment critique, si on a oublié un truc dans notre sac et qu’il le découvre, on risque entre 400 et 10 000 NZ$...c’est qu’on ne rigole pas en NZ. On avait tellement vérifié, vérifié et revérifié avant de partir, qu’on aurait été très étonné que ça ne passe pas. Ouf, tout est bien passé, pas de danse de la victoire devant les douaniers, ça pourrait paraître louche, on attendra de passer la porte. On retire nos premier dollars néozélandais histoire de payer le bus quand même. Il est 6h00 et on est en-dehors de l’aéroport, prêt à commencer notre road trip en NZ ! Si c’est pas le bonheur ça !

A 6h08, on prend la Purple Line qui va nous arrêter dans le centre-ville avant de prendre la Yellow Line (N°60) jusqu’à Dominion Ave. Première dépense, 17NZ$ (environ 10€) pour prendre le bus, OUCH, c’est raide, en Asie c'était 3€ pour faire 20 km. Mais bon on était prévenu. Le jour se lève, on profite des 20 minutes de bus pour observer ces nouveaux paysages, tellement différents de l’Asie, on se croient revenu à la maison, ça fait du bien quand même. Finalement, on finit à pied suite à un excès de zèle du chauffeur de la Yellow Line qui n’a pas voulu nous faire monter en prétextant qu’il ne partait pas dans la bonne direction, alors que si. Bref, 2 km c’est rien du tout, on recharge les sacs sur le dos et on continu d’admirer le lever de soleil sur cette ville nouvelle.

Après 6h de sommeil bien mérité, on rencontre nos hôtes, puisque pour une fois, on a réservé un AirB’nB (c’était trop cher sur booking, mais quand même 33€/nuit) puis on décolle pour le centre-ville. L’Asie nous manque tellement qu’on trouve un food truck de Malaisie, spring rolls et bœuf à la sauce asiatique, c’est bon ! On passe par la cathédrale complètement détruite par le tremblement de terre de 2011, la restauration a été validé il y a peu, mais les dons manquent. On découvre une ville pleine de street art, c’est super sympa et ça habille les usines vieillissantes du centre. Les stigmates de 2011 sont encore visibles, mais il faut vraiment chercher pour les voir, la ville pullule de bâtiments neufs. On fait un peu de shopping vu que c’est les soldes de fin d’été et à défaut de trouver un maillot de bain, on trouve un jean pour Marion, tenu bien plus adaptée pour une visite de ville. Dernier arrêt pour aujourd’hui, le jardin botanique. C’est agréable de retrouver un jardin bien entretenu, l’endroit est calme et paisible. On pourrait y passer l’après-midi avec un bouquin allongé dans l’herbe. L’après-midi touche déjà à sa fin (eh oui en se levant à 13h en même temps), il est temps de faire des courses et de rentrer manger en se cuisinant un bon steak avec des légumes, juste revenus dans la poêle et pas frit dans un bain d’huile. Que c’est bon d’avoir une cuisine.

25 Février,

Pas de réveil le matin = grasse mat assurée. Décalage horaire oblige, on est un peu fatigué, du coup on émerge qu’à 11h30… ce n’était pas arrivé depuis qu’on est partit. La journée va être courte finalement. On prend le petit dej en compagnie de nos hôtes, ils sont Argentins, on en profite pour glaner quelques infos pour la suite du voyage. Ils nous font rêver avec leur gastronomie, car ce n’est pas ici, en NZ, qu’on va reprendre du poids. Il n’y a pas vraiment de spécialité sinon les tourtes et les burgers, donc niveau équilibre c’est moyen. Et surtout, le moindre plat coûte 10$, donc on va profiter de la cuisine pour se faire à manger, les produits de base ne sont pas vraiment plus cher qu’en France, donc on va s’en sortir. Cette après-midi, on repart à l’assaut de Christchurch, visite de la cathédrale de transition, construite en ….. carton !! Elle remplace l’église anglicane de la ville qui a été détruite lors du tremblement de terre. Elle est constituée de 98 tubes en carton ignifugés et étanchéifiés. C’est l’œuvre de l’architecte japonais Shigeru Ban. Elle est prévue pour durer 50 ans, le temps de reconstruire l’autre. Juste en face, la ville a érigé un mémorial en lieu et place de l’un des deux immeubles qui s’est écroulé en 2011 faisant 115 victimes sur les 185. L’entrée du bâtiment est encore visible, le reste a été aménagé en pelouse, ça fait froid dans le dos.

Direction l’opérateur de téléphonie kiwi, Spark, car on aimerait bien utiliser les hotspots disséminer un peu partout dans le pays, mais voilà, il faut un numéro de mobile. On se rend en boutique pour éclaircir cela. S’il a été possible d’utiliser les hotspots gratuitement, cette période est révolue. Il faut absolument un abonnement Spark pour les utiliser. On prend alors la plus petite carte SIM prépayé (19NZ$ quand même), avec 1,25Go de données. A partir de maintenant, on a accès aux quelques 1000 bornes installées dans d'anciennes cabines téléphoniques (vraiment bien pensé !!). Bon on est limité à 1Go par jour, mais ça sera bien suffisant pour le blog en principe.

Dernier arrêt par le musée Canterbury, juste à côté du jardin botanique (entrée gratuite). On y apprend plein de choses sur les premiers Maoris et l’extinction des Moas qui vient avec. On visite une drôle de maison avec des coquilles de moule en nacre qui recouvre les murs. Il y a de quoi y passer une après-midi entière, il est vraiment bien fait, on le recommande. On repasse faire quelques courses pour manger ce soir, puis on se remet sur le blog à bosser un peu (on sait que vous êtes impatient d’avoir de nouveaux articles !)

26 Février,

Christchurch – Akaroa (100 km)

C’est le grand jour, on a RdV à Escape pour récupérer notre van. Il y a un peu de monde et on attend notre tour, 1h30 de paperasse et d’explication, puis c’est la rencontre avec notre future maison pour les 26 prochains jours. Il est tout mimi, avec sa roue de secours à l’avant, un gros avion jaune sur un côté et une maison avec des ballons de l’autre… attends, mais … ça ne serait pas…. Ah oui, c’est "Là-haut", le film d’animation, trop chouette ! Du coup, on va t’appeler Carl, comme le nom du petit grand-père (au final on l’appellera plus souvent notre petit van que Carl…). Toutes les explications en tête, on se retrouve au volant de ce petit bolide assez particulier, c’est une boîte automatique 4 vitesses, le moteur (essence évidemment) est sous le siège passager et c’est une propulsion (pour les curieux, c'est un Nissan Caravan). On en rêvait depuis le début, c’est enfin une réalité. On retrouve notre autonomie, plus besoin d’attendre le bus et de se faire harceler par des taxis. Maintenant, on est liiiibre et relax (désolé pour ceux qui chantonnerons toute la journée : il est liiiibre Max). Au final, ça ne change pas beaucoup d’une voiture, le seul truc à se rappeler c’est : roule à gauche, roule à gauche, roule à gauche. Premier plein d’essence, 45l et 93NZ$ (environ 55€), c’est fini le litre à 0,80€ d’Asie, on retrouve des prix Européens (bien qu’un peu moins cher quand même, 2,069NZ$/L soit 1,23€/L).

Il est temps de découvrir les paysages que la NZ a à nous offrir, direction Akaroa en prenant par la petite ville de Lyttelton, c’est magnifique, ces montagnes qui rencontrent la mer, on en prend plein les yeux. Notre nouvel ami Carl se révèle très maniable sur ces petites routes sinueuses, c’est un vrai bonheur d’être derrière le volant. Arrivé sur Akaroa, on se gare sur un parking gratuit réservé au van « self-contained », ce n’est pas le plus bel endroit, vu qu’on est sur l’entrée du port, mais il a l’avantage d’être gratuit et il y a même des toilettes publiques. Dans cet ancien bastion Français, on retrouve des noms de rue de chez nous comme « Rue Jolie » ou « Rue Benoit », une boulangerie où l’on parle Français, une boucherie bien de chez nous et le drapeau bleu/blanc/rouge qui flotte fièrement au vent. On se promène à la recherche d’infos pour nous offrir un petit plaisir. On l’a découvert grâce au blog de Mathieu et Elodie, c’est une sortie en eau libre pour aller nager avec les dauphins !! En plus à Akaroa, il s’agit du plus petit dauphin, le dauphin Hector. Il est 18h, toutes les boutiques ferment à 17h, tant pis, on se pose au point Wi-Fi Spark pour vérifier les réservations en ligne. Pas de bol, tout est complet pour demain, on va devoir rester une journée de plus.

27 Février,

Akaroa (2 km)

On se lève tranquillement et on se prépare pour une rando (vu que pour les dauphins c'est complet aujourd’hui). On a repéré le Skyline Circuit, entre 4 et 7h de marche autour du point le plus haut coin, le Stony Bay Peak (800m). Il promet une vue imprenable sur la baie. On traverse nos premiers champs de moutons qui ont l’air aussi surpris que nous de les voir. C’est plutôt farouche comme bêtes. Le Stony Bay Peak tient ces promesses, là, juste derrière nous, le spectacle est grandiose, la vue sur la baie d’Akaroa est splendide, on a hâte d’atteindre le sommet. Mais bon mollo mollo, y a quand même 800m à grimper en 7 km. On a la chance d’être tout seul pour apprécier la vue. On fait une pause d’une petite heure pour manger et apprécier la vue depuis le sommet. La descente se fait sur un chemin en gravier, partagé avec les voitures, c’est plus facile. Au final on mettra 5h pour faire la boucle. Du coup, l’après-midi n’est pas trop avancé quand on arrive en bas, alors on en profite pour bouger le van et s’arrêter à côté des bornes Wi-Fi. Il faut bien qu’on avance le blog. Pour le soir, on a repéré un autre parking mieux placé et toujours gratuit, à côté du phare, au moins on a une super vue sur la baie puis on sera qu’a quelques minutes à pied de Black Cat Cruise. Oui, on a réservé pour demain matin 8h30 pour aller nager avec les dauphins.

28 Février,

Akaroa – Greymouth (332 km)

Le temps n’est pas top ce matin, il a plu pas mal dans la nuit, j’espère qu’on va pouvoir sortir. Il n’y a pas trop de vent, et la mer est un peu agitée, mais pas de soucis pour sortir. 5 minutes de briefing, on enfile nos combinaisons (5mm quand même, c’est plus épais que celle qu’on avait pour plonger en Indonésie…) puis on embarque à 6 sur un premier bateau, les 6 autres vont sur un second. Second briefing le temps de rejoindre l’embouchure, puis on se met tous à getter en espérant trouver les dauphins. Ça ne sera pas notre jour de chance, les dauphins ne sont pas là, on ne croise que quelques solitaires, du coup pour pas qu’on soit trop frustré, il transforme la sortie en croisière et on va observer les phoques qui sont à roupiller sur les rochers, on croise un pingouin qui nage tant bien que mal à la surface et deux albatros nous feront le plaisir de nous survoler d’assez près. Malheureusement, ça sera tout. Impossible de nager avec les dauphins… c’est vraiment dommage. A Black Cat ils sont assez fair-play, ils nous remboursent 50% (soit 80NZ$ sur les 160NZ$). On repart frustré et déçu, surtout que l’autre groupe a réussit à nager 45 minutes avec les dauphins. Il est temps de changer de crèmerie et de prendre la route direction Greymouth pour aller voir les glaciers Franz Joseph et Fox de l’autre côté de l’île. En parlant de crèmerie, on fait un stop à Barrys Bay pour acheter un morceau de gouda au graines de cumin, un vrai délice !! C’est parti pour notre premier grand trajet, 332 km de paysages grandioses, un peu gâché par les nuages bas et la petite pluie mais on se régale quand même.

Merci à notre illustratrice Célia pour le logo du blog !

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