top of page

Entre mer et montagne



8 Mars,

Cromwell – Mont Cook/Aoraki (175 km)

On se réveille sous le soleil, pas un seul nuage à l’horizon, le moral est au beau fixe, l’odeur corporelle un peu moins, notre dernière douche remonte à Cromwell justement, il y a 3 jours. Direction la piscine avec son bassin à 39°C et ses douches chaudes pour 6NZ$/pers. C’est jour de compet aujourd’hui, alors impossible de nager dans le grand bassin. En même temps, on n’en avait pas trop l’intention ^^. Une fois propre, on reprend la route direction le Mont Cook, avec des arrêts et encore des arrêts le long de la route tellement c’est beau. Quelques kilomètres avant l’arrivée on s’arrête dans une ferme d’élevage de saumon et on s’achète trois steaks pour le soir. On voit aussi le plus petit canard de NZ (voir les photos). Arrivé au camping du Lac Pukaki, on passe en mode 4x4 pour s’approcher du bord et avoir une vue imprenable sur le Mont Cook et le lac. L’eau est d’une couleur indescriptible, elle est d’un bleu presque imaginaire. C’est dû à la « farine glacière » qui se dépose petit à petit, l’eau absorbe alors l’extrémité rouge du spectre des couleurs, ne laissant se refléter que le bleu. C’est l’un de nos meilleurs spots pour camper. Pas un nuage à l’horizon, ceux qui randonnaient aujourd’hui ont été gâté. On croise les doigts pour demain, espérons que nous ayons le même temps.

9 Mars,

Mont Cook/Aoraki (86 km)

On n’a pas dû croiser assez fort les doigts, on se réveille sous les nuages bas, une chape de plomb au-dessus notre tête. On va quand même voir l’i-site du Mont Cook Village pour voir si la météo va s’améliorer. Visiblement non… trop dégoutés, vu la météo de la veille c’était inimaginable. Il annonce la même pour demain et une amélioration dans deux jours. On n’a pas le temps de rester aussi longtemps. On part pour une petite rando d’une heure vers le glacier Muller en empruntant la Kea Point Track. On garde espoir sur une amélioration de la météo, qui ne viendra finalement pas. Du coup, on se promène juste dans les montagnes sans rien voir au-dessus de 1000m, c’est frustrant, il doit y avoir des glaciers, là juste en haut, mais on ne voit rien. Idem pour le glacier Tasman, on aperçoit la fin de sa langue qui se jette dans le lac du même nom. On décide de rester jusqu’à demain, la météo de Google annonce une amélioration, on a envie de lui faire confiance. Du coup, on trouve une petite place bien à l’écart de la route, juste à la sortie du parc national, pour passer la nuit. On n’avait pas envie de payer le camping du DOC à 26NZ$, et non plus de refaire 2h A/R jusqu’au camping gratuit. Là c’est juste parfait, on aurait une vue imprenable sur le Mont Cook sans les nuages. Comme il est encore tôt, on en profite pour terminer le second opus du Seigneur des Anneaux et entamer le troisième.

10 Mars,

Mont Cook/Aoraki – Kaikoura (482 km)

7h30, on hésite à ouvrir les rideaux… Mais vu l’obscurité ambiante, nos chances de voir des glaciers sont presque nulles. Gagné, les nuages sont même plus bas qu’hier… du coup on ne se presse pas trop, on avait gardé la randonnée de la Hooker Valley (3h A/R) pour aujourd’hui en espérant qu’il fasse beau. Vu qu’on est resté, on n’y va quand même. En gardant un infime espoir d’amélioration. Mais c’est en arrivant à la fin, juste au pied du Mont Cook, qu’on entre-aperçoit des taches de neige derrière les nuages. Frustration à 100 000, on s’assoie pour se reposer un peu et prendre une barre de céréales. On voit quand même un gros morceau de glace, façon iceberg, flotter sur le lac à quelques mètres de nous, maigre consolation. Puis les nages commencent à se clairsemer, vite on sort l’appareil photo, la GoPro, faudrait pas rater ça quand même, une fenêtre de 3 minutes, pour prendre nos photos. Le temps de les prendre, et les nuages continue de se dissiper, on commence même à voir clair dans la vallée, c’est magique, magnifique, plus aucun regret d’être resté une nuit de plus. Tant pis, on roulera de nuit ce soir, mais il fallait absolument voir ça avant de partir. On prend la route en début d’après-midi, direction Kaikoura, par la SH1. En ce moment elle est ouverte en journée, donc vu l’heure, on va devoir s’arrêter avant. En chemin on fait des arrêts le long de la route pour prendre des photos, notamment au lac Tekapo (et vidanger les eaux usées par la même occasion). Arrivé à hauteur de Cheviot, il est 23h20. On trouve une petite route au calme, à l’extérieur de la ville pour cette nuit. Il nous restera 60km demain matin pour rejoindre Kaikoura.

11 Mars,

Kaikoura (112 km)

Edit du 31/03/2018 : Ce sont bien des otaries que nous avons vu et non des phoques. En effet, les otaries ont des pavillons d'oreilles visibles, ce qui n'est pas le cas chez les phoques. Milles excuses pour cette confusion ! (en même temps, les British n'ont qu'un mot pour les deux : Seal ...)

On commence par une visite à l’i-site de Kaikoura pour avoir des infos sur les excursions du coin, puis on attaque la promenade de 3h qui fait le tour de la presqu’ile. En chemin, on fait un arrêt à Seafood BBQ, une petite gargote installée sur le front de mer. Demi-langoustine pour moi et noix de St Jacques/steak de saumon pour Marion, on se régale ! C’est l’estomac plein qu’on reprend notre petit bonhomme de chemin, on arrive près de la zone de la première colonie d'otarie (phoques), qui a élu domicile sur le parking de la presqu’île. Ce n’est pas la bonne saison pour les observer, la majeur partie de la colonie étant parti au large. Quelques mâles sont néanmoins présents, dont un qui à décidé de faire sa sieste sur la promenade piétonne ! Il est possible de s’approcher, tout en respectant une bonne dizaine de mètres entre eux et nous. Car bien que cette colonie soit habituée à l’Homme, il n’en reste pas moins des animaux sauvages. Évitez aussi de faire des chinoiseries en voulant à tout prix avoir LE selfie. Car vous les dérangeriez et vous risqueriez de vous faire attaquer (ce qui est arrivé sous nos yeux, heureusement, pas de blessé, mais inconscient du danger, ils y sont retournés pour avoir leurs photos… On n’en pense pas moins des Chinois en vacances…). Un peut plus loin, on rencontre une seconde colonie qui cette fois est plus nombreuse et en pleine sieste sur les rochers, on s’approche pour prendre nos photos, toujours à bonne distance évidemment.

Ce soir on s’installe sur le front de mer, dans le camping gratuit à quelques kilomètres de la ville, le Meat Works. On ne profitera pas trop de l’extérieur, le vent c’est levé, impossible de manger dehors. Par contre la vue est top, on a l’océan à perte de vue.

Merci à notre illustratrice Célia pour le logo du blog !

bottom of page