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Valparaiso et Santiago : Capitales du street-art et du Chili

30 Avril,

Après presque 24h de bus, on arrive enfin à Valparaiso, il est 7h15, il faut vite reprendre ces esprits et récupérer nos sacs en soute. On est à 2km du logement, pas la peine de prendre un bus, c’est revigorant une petite marche dès le matin. C’était sans compter sur les 100m de dénivelé positif avec nos gros sacs sur le dos. On transpire à grosses gouttes. Une fois arrivé au AirBnB, on prend une bonne douche (bien méritée) et le temps de prendre possession de la chambre (autrement dit, étaler notre bazar dans toute la pièce) on repart en direction du centre-ville en passant par le front de mer.

Chose curieuse, une colonie de lions de mer a élu domicile sur un ancien élément portuaire. C’est ahurissant de les voir si près d’une grande ville. On reste bien 20 minutes à le regarder monter et descendre pour se rafraîchir dans l’eau. La faim nous tire de notre petit moment de contemplation et on décide de faire confiance à Romain et Amandine pour nous remplir l’estomac. Alors direction Moneda Del Oro pour commander une chorillana. Mais c’est quoi au juste ? Une tentative d’assassinat contre ton propre foie ! Imaginez une assiette avec une montagne de frites maison, recouverte à son tour d’une montagne d’oignons, surmonté de morceaux de bœuf et saupoudré de rondelles de chorizo, pour les plus gourmands il est possible d’ajouter un œuf sur le plat sur le dessus ! Un vrai régal ! Merci aux Clermontois pour ce tuyau !

Une fois la peau du ventre bien tendue (au sens propre), on file découvrir la ville. Valparaiso est mondialement connue pour son street art et ces ascenseurs sans lesquels il est impossible de combiner chorillana et visite à pied ! On a entendu beaucoup de choses sur la sécurité de la ville alors c’est sans l’appareil photo qu’on part se promener. Désolé par avance de la qualité des photos, car la plupart ont été faite avec notre téléphone. Au final, on s’est senti très en sécurité dans cette ville, il faut être un peu plus vigilant que dans la campagne certes, mais ce n’est pas non plus un coupe gorge, alors amis lecteurs, vous pouvez y aller sans crainte avec votre reflex pour capturer de magnifiques moments.

Notre visite commence par l’ascenseur Reina Victoria (100 CLP/pers) pour atteindre les quartiers de Cerro Alegro et Cerro Conception, on y flâne une bonne partie de l’après-midi puis on prend l’ascenseur Artillera (300 CLP/pers) pour atteindre un belvédère avec une très belle vue sur … le port de la ville et la ville bien entendu. Après tant d’effort, on prend le bus 510 (pour 400 CLP/pers) qui nous dépose devant la porte de l’immeuble, le pied.

1 Mai,

C’est la fête du travail aujourd’hui (en France, comme au Chili), alors pas question de travailler aujourd’hui (comme les 8 derniers mois au final !), on part en direction de Viña Del Mar et de son remblai quasi Baulois (habitant de La Baule), cerné d’un côté par une langue de sable et de l’autre par des immeubles de vacances. On se croirai revenu en France. Heureusement, les empanadas frais du midi, sont là pour nous rappeler que nous sommes toujours en voyage. D’ailleurs pour digérer tout ça, on file jusqu’à la plage de Reñaca puis le bus nous ramène jusqu’à la maison.

2 Mai,

Journée musée aujourd’hui, avec en premier, le musée d’histoire naturelle, il est gratuit et très bien fait (il a été rénové en 2014) puis c’est toujours un bon moyen de mettre un nom sur les différents animaux capturés par notre Canon. Le second, par contre, on ne vous le conseille pas, c’est le musée à ciel ouvert sur la colline de Bellavista, c’est en quelque sorte une pâle copie du street art du Cerro Concepion, sauf qu’ici les fresques ont été faite par l’école d’art de Valparaiso et la plupart ont été recouverte par des tagueur amateurs. Les rues sont désertes, les touristes se concentrent sur les autres cerros qui sont bien plus jolis. Du coup, pour se changer les idées, on rentre au logement à pied tout en profitant du soleil et du ciel bleu qui nous avaient quitté en arrivant à Ushuaïa.

3 Mai,

Direction la capitale du Chili, Santiago ! On prend le bus pour rejoindre la station du bus, mais quelle galère avec nos sacs sur le dos, on est obligé de descendre à chaque arrêt pour laisser les gens monter et descendre, vraiment pas très pratique, mais économique ! On se fait renseigner le quai de départ pour Santiago, puis sans trop regarder, on monte dans le bus. Visiblement nos places sont déjà prises, alors on se mets ailleurs. Ça sera de courte durée car le bus est plein et on se retrouve debout dans le couloir. Les gens assis à notre place on le même numéro de siège, aïe, on se croirai revenu en France dans un train de la SNCF. Après quelques minutes de confusion, on s’aperçoit qu’on n’est pas dans le bon bus. Celui-là part à 10h15 et nous avons réservé pour 10h30… On se fait tout petit et on récupère nos sacs en soute. En même temps, il me semblait bien avoir réservé deux places au premier rang à l’étage et là c’était un bus sans étage… Bref, 15 minutes plus tard, le bus a étage entre dans la gare routière et on peut enfin embarquer pour Santiago.

2h de paysages magnifiques et une lecture de l’histoire du Chili plus tard, on arrive dans capitale. Faut croire que ce bus nous porte la poisse car on oublie notre précieux Routard dedans. Heureusement, 15 minutes plus tard, une personne du service clientèle nous le ramène (et oui, ils ont un service client !!). On peut repartir le cœur léger. Une fois à notre logement, on repart direct pour aller visiter la ville, avec au programme, la Moneda (siège du président du Chili), le palais de justice, l’ex-congrès, la place des armes et la cathédrale, bref une visite de ville dans les règles.

4 Mai,

On file se poser sur la colline de San Cristobal qui surplombe la ville. De là, on a une superbe vue sur … le nuage de pollution de Santiago, il est quasi impossible de voir à plus de 3 km tellement le nuage est dense. Après tant d’effort, 320m de dénivelé, on reste au soleil à trier les photos et à lire un bouquin. En guise de gouter, on essaye le « mote con huesillo », un jus, heu pardon, du sirop de pêche avec une pêche et … du blé. La première impression c’est que c’est très (et c’est un euphémisme) sucré, on a vraiment l’impression d’ouvrir une boite de pêches au sirop et de la verser dans un verre. Seconde impression, c’est que c’est vraiment bizarre de rajouter du blé dans une boisson car de un ; c’est pas facile à boire (hein, faut croquer) et sans cuillère, c’est un peu une partie de pêche (bonne blague ^^) et de deux ; que vient faire le blé ici ??? c’est pas vraiment goûtu comme aliment ! Bref curieuse découverte.

5 Mai,

Journée tranquille, on commence par profiter du soleil dans le parc Quinta Normal avant d’aller découvrir le musée de la mémoire et des droits de l’Homme. L’entrée est gratuite (ce qui est toujours bon à prendre), mais on paye un audioguide en français (2000 CLP). Le musée retrace l’histoire de la dictature de Pinochet à partir du 11/09/1973. Il est très instructif et très bien fait (inauguré en 2010), à ne pas louper !

6 Mai,

On se motive pour aller voir la relève de la garde au palais de La Moneda qui doit avoir lieu à 11h. Une fois sur place, ça semble bien trop tranquille pour qu’il y ai quoique ce soit. Des guides expliquent qu’il y a bien la relève tous les jours, mais … pas aujourd’hui. Bon dommage, c’était notre seul programme de la journée. A la place on reste un peu au soleil à lire un livre, puis on file vers le marché central, qui se trouve être un marché au poisson, pour acheter des moules car ce midi, c’est moules au curry (Marion: merci parrain !). Le reste de la journée sera consacré à la farniente !

7 Mai,

Maintenant qu’on est bien reposé et qu’on a bien profité du soleil (et de la pollution), il est temps de découvrir Vicuña et la vallée de l’Elqui. On prend le bus à 13h à la station de bus et on commence à profiter du voyage. Enfin « profiter » car juste à côté de nous se trouve un branl**r, qui va passer 2h au téléphone en faisant profiter de sa conversation à tout le bus quand on pense que c’est fini, il y en a encore, visiblement on a à faire à un spécimen sourd, car même avec le téléphone dans la main en vibreur, il laisse la sonnerie des SMS au plus fort. Alors bon après 1h de sifflement de l’Iphone toutes les 30 secondes, il y a de quoi pêter un câble. Ça aurait pu s’arrêter là, mais ce spécimen décide de battre le rythme de sa musique avec le pied… Alors, je pense que nous n’avons pas la même définition des écouteurs ; la sienne doit être : « équipement permettent de profiter relativement égoïstement de sa musique sans en faire profiter les autres ». Du coup, quoi de mieux que de faire profiter les autres en battant la mesure avec le pied. Evidemment, à ce moment-là, on le fixe avec un regard assassin et on lui demande de se calmer. Aïe, bien mal nous en a pris, voilà qu’il redouble de vigueur histoire de bien nous emmerder. Heureusement, il existe une justice, le second chauffeur vient à notre secours et lui demande d’arrêter car ça résonne dans la cabine en dessous ! Victoire ! Enfin de courte durée car arrivé à la Serena, un Chilien d’une quarantaine d’année prend sa place et se met à regarder Youtube sans écouteurs … Je pense qu’on va arrêter de distribuer des ballons gonflables aux enfants, et les remplacer par des écouteurs !

Après ce loooooong trajet (pas tant par les kilomètres hein), on arrive à Vicuña à l’hôtel Las Delicias, un vrai petit coin de paradis, avec une cuisine digne d’un restaurant, on va pouvoir se faire plaisir ici, mais ça on vous le raconte dans le prochain article.

Merci à notre illustratrice Célia pour le logo du blog !

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