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Deux géants Argentins : le Perito Moreno et le Fitz Roy

9 Avril,

Le réveil sonne à 6h20, la nuit a été courte et pas assez réparatrice après ces 5 jours de trek, mais il est l’heure de repartir vers de nouvelles aventures après 9 jours à Puerto Natales (un record de longévité dans cette ville qui a si peu à offrir). On pensait roupiller tranquillement jusqu’à El Calafate, mais c’est qu’on avait un peu oublié le passage de frontière. Donc 8h45, premier arrêt pour faire tamponner nos passeports à la sortie du Chili, simple formalité ! En sortant du poste frontière, on voit un petit renard s’approcher et se coucher juste à quelques mètres de nous, presque qu’un renard domestique ^^. On remonte dans le bus pour parcourir les 8km qui nous sépare de l’entrée en Argentine, et quelques minutes plus tard nous sommes dehors avec notre précieux tampon ! Pas de scan de sac, les douanes sont bien plus laxistes que cher leur voisin Chilien. Mais qu’est-ce-que c’est agréable et facile de passer d’un pays à l’autre ! A 13h15 on arrive dans la ville camp de base pour le glacier Perito Moreno, El Calafate. On file à pied à l’auberge « Los Barancos », puis on va arpenter le centre-ville pour se promener.

Pour visiter le glacier, on opte pour le bus (600 ARS/pers soit 23€), car la voiture de location est un poil plus cher (1500 ARS soit 57,4€). Clairement à 4 c’est rentable, mais on vient d’arriver et on a encore croisé personne pour partager. Bref une fois rentré, Marion profite de la baignoire (c’est que les bains bien chaud lui manque !)

10 Avril,

Ce n’est pas encore aujourd’hui qu’on va se reposer, on se lève à 7h pour se préparer et prendre le petit dej, avant que le bus passe nous chercher à 8h20. 2h plus tard, on s’acquitte du droit d’entrée du parc Los Glaciares, 500 ARS/pers (soit 19,1€), clairement c’est cher, mais pas le choix si on veut voir le glacier. Sur place, nous avons 5h30 avant de reprendre le bus, bien suffisant pour voir ce monstre de glace qui a la particularité d’être le seul glacier à avancer. On passe notre journée sur les différentes passerelles pour avoir des points de vue différents. On scrute avec attention les énormes blocs de glace chuter dans l’eau. Malheureusement, c’est un peu Bip-Bip et le Coyote, impossible de prendre en photo une chute. J’ai bien tenté de rester immobile face à la paroi pendant 20 minutes, l’œil dans l’objectif et le doigt sur la gâchette, prêt à faire feux. Puis à chaque fois, c’est au moment où je me retourne, que le bloc que je visais se met à tomber. J’ai bien cru avoir la poisse ce jour-là ! Tant pis, on a pu en profiter de nos yeux et c’est le principal.

Le soir, l’hôtel a organisé une soirée pizza, avec des pizzas faites maison ! C’est l’occasion de discuter avec nos voisins de paliers, des Australiens et un Néozélandais en vacances en Patagonie. Ils ont des accents de folie et on décroche vite, par contre les pizzas sont une vraie tuerie, on part se coucher l’estomac bien plein !

11 Avril,

Journée repos, on profite de la connexion Wifi pour avancer le blog. Le bus pour El Chalten est prévu pour 18h ce soir, avec la compagnie de bus Cal-Tur, ils viennent nous cherchez à l’hôtel ! A 21h15 on arrive à El Chalten, on a réservé 5 nuits chez « Como Vaca » dans un hébergement un peu atypique, un ancien wagon de train réhabilité en logement. 500m nous sépare du logement, à cette heure-là, c’est confortable de ne pas marcher longtemps. Une fois sur place, la réceptionniste, qui baragouine quelques mots d’anglais, nous fait comprendre qu’il y a un souci et qu’on va ailleurs… On n’aime pas trop ça, ça sent le plan foireux. En chemin, elle nous explique qu’il n’y a plus de place dans les wagons mais qu’on est surclassé dans des petites cabanes en bois. Retour case départ, juste derrière la station de bus pour arriver au « Cerro Torres Cabanas ». On fait le tour du logement et là c’est la déconfiture, c’est moche, la cuisine est quasi inexistante, une plaque, pas de four, et un mini frigo cube, il y a de la moisissure dans la douche, en clair, rien à voir avec les photos des wagons. On comprend bien que pour ce soir on n’a pas le choix, elle va voir avec son boss demain et elle nous tient au courant. On finit par comprendre qu’ils font du surbooking sur un hôtel (mieux classé et avec des plus belles photos) pour aiguiller les touristes dans le second (c’est le même propriétaire !). C’est la première fois cette année que ça nous arrive, et ce n’est pas agréable. Et, petit coup de gueule sur booking, qui à l’heure où on écrit (donc 1 mois après, n’a toujours pas posté notre commentaire ! Bizarre, non ?)

12 Avril,

Toujours pas moyen de changer d’hôtel malgré des disponibilités affichées sur Booking.com et des prix plus bas que là où nous sommes. Evidemment, coup du sort, au moment de renégocier, internet ne fonctionne plus, impossible d’appuyer nos propos et la réceptionniste nous tiens tête, on est mieux ici et c’est moins cher sois disant. Bref dialogue de sourd, je n’ai pas envie de perdre la journée, je dis à Marion de laisser tomber puis on retourne au logement pour changer les meubles de places et se mettre à l’aise. Au final, on paye 743 ARS/nuits (soit 27,6€)

Dans l’après-midi, on monte au mirador Los Condores avec une vue panoramique sur la ville, les pointes de granites du Fitz Roy, la neige du Cerro Torre et bien évidemment, des condors ! Le Fitz Roy justement, on le garde pour demain. Là il est temps de redescendre et de rejoindre Yohann et Claire (les Français Londoniens qu’on a rencontré sur le W) pour aller boire un verre en ville. Il y a même des Happy Hours !! Bon clairement, on aurait dû s’abstenir, car presque 7 mois sans alcool, je ne vous raconte pas comment on a fini, hein Marion ! Mais on a passé une très bonne soirée, on espère vous retrouver chez vous à Londres, peut-être dans notre dernière étape de ce tour du monde !

13 Avril,

Pas le choix de se lever, le temps est au soleil aujourd’hui, il faut en profiter pour aller voir le Fitz Roy, pourtant nos petits neurones aimeraient bien se reposer un peu. On passe à l’hôtel de Yohann et Claire pour se dire au-revoir, eux file vers le Perito Moreno aujourd’hui avant de rejoindre Buenos Aires puis Londres.

On souffre dès les premiers kilomètres, faut dire que ça grimpe un peu et que les excès de la veille se font sentir. Après 2h de marche, la pente s’adoucit et on gagne en vitesse. La fin par contre est exigeante, 470 mètres de dénivelé positif sur 2,5km, mieux vaut être en bonne forme si on veut terminer. Mais quel spectacle, le Fitz Roy n’a rien à envier aux Torres Chiliennes. Ses aiguilles rocheuses se dressent fièrement au-dessus d’une lagune bleu azure, après tant d’effort c’est une belle récompense ! Sur le chemin du retour, des bruits étranges dans la forêt nous font nous arrêter, on dirait des bucherons en train de construire une cabane. Mais impossible vu qu’on est dans une réserve nationale. En y regardant de plus près, on découvre enfin le pic de Magellan (voir ici la vidéo), depuis notre arrivée en Patagonie on désespérait de le voir, ils sont à peine à une dizaine de mètres de nous, on les observe arracher des morceaux d’écorce pour se nourrir. On a même la chance de voir un couple, le mâle a la tête rouge tandis que sa femelle est entièrement noire.

14 Avril,

Départ pour le Cerro Torre, mais version courte. Yohann et Claire n’ont pas trop aimé la fin de la rando, la vue depuis le premier mirador est déjà top. Alors on les a écoutés et on ne fait qu’une petite journée, après tout c’est pas mal non plus. Ça nous laisse le temps de laver nos chaussures, faut dire qu’elles ont bien souffert pendant le trek. Le soir, pour se remonter le moral, on se prépare une petite raclette avec du fromage local. Ce n’est sans doute pas la meilleure raclette, mais qu’est-ce que ça fait du bien !

15 Avril,

Le temps n’est pas terrible aujourd’hui, il y a du vent et il fait froid, alors comme hier, on ne se lance pas dans de grandes aventures, on a repéré la cascade Del Chorillo, une petite promenade de 2h A/R. Histoire de dire qu’on ne passe pas toute la journée à l’auberge, on prend aussi le pique-nique pour manger sur place. Pique-nique que l’on mange en quatrième vitesse car il fait froid, vraiment froid. Alors on rentre vite, enfin aussi vite qu’on peut car on le vent de face… puis on se met au chaud dans la salle de restaurant de l’auberge en attendant le bus pour San Carlos De Bariloche. Départ prévu à 20h pour 24h de trajet !

Merci à notre illustratrice Célia pour le logo du blog !

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