8 Mai,
Nous voilà arrivés dans le verger du Chili, la vallée de l’Elqui. Berceau du fameux breuvage tant controversé par les péruviens, j’ai nommé le Pisco. On ne soufflera pas sur les braises et donc on ne nommera pas l’inventeur du Pisco. On dit simplement que c’est très bon et puis c’est tout ! Aujourd’hui justement, on va louer deux vélos pour la journée (6000 CLP/vélo) et visiter, entre autre, une « pisqueria » artisanale pour en apprendre plus sur le Pisco. On se rend à Magic Elqui pour récupérer nos vélos et un plan de la boucle qu’il propose puis c’est parti pour 23,3km.
Il fait super beau et c’est bien agréable de faire du vélo, d’autant plus que la boucle est quasi plate, parfait pour nos petits mollets de trekkers. Une fois sortie de la ville, le chemin se transforme en piste poussiéreuse jusqu’à atteindre la pisqueria AVA. La visite est gratuite (c’est toujours bon à prendre) et commence par les cuves en cuivres et les alambiques. Le Pisco est obtenu à partir d’une seule distillation de raisin (bon ils ont aussi une bouteille spéciale obtenue après une seconde distillation et un vieillissement en fût de chêne). Le Pisco est distillé depuis 1736 au Chili et la boisson à reçu l’appellation protégée en 1931. Après le tour de la distillerie, place à la dégustation, avec modération évidemment ! On repart avec une petite bouteille de cocktail « tout prêt », un mélange de Pisco et de mangue. Pendant la visite, on fait la connaissance de Benjamin et Marylynn, deux Français en tour du monde tout comme nous. On sympathise et on échange nos contacts avant d’enfourcher nos destriers direction la brasserie Guayacan. OK, je vous l’accorde, ce tour en vélo commence à ressembler à un Barathon ^^. Mais bon, pas de visite aujourd’hui, alors on se pose dans la cours avec deux completos maison et une pinte de bière aromatisée au Chañar, fruit sucré de l’arbre qui porte le même nom. Histoire de digérer tout cela, on repart pédaler et on fait un arrêt à Villaseca, dans les champs immenses de … panneaux solaires et donc tout logiquement de cuisine au four solaire. Bon, on ne teste pas, car hors budget pour nous, puis bon, ça reste une cuisson au four à basse température (plus de 3h pour cuire un poulet). On s’arrête sur le bord de la route pour acheter quelques avocats pour le soir, mais le Chilien qui nous ouvre la porte à vécu en France il y a fort fort longtemps, alors en guise d’amitié, il nous offre ces précieux fruits. Merci à lui ! Avant de rendre les vélos, on fait un dernier arrêt dans une petite maison pour acheter du fromage de chèvre. Pas trop fort mais assez salé, ce n’est pas au goût de Marion, tant pis, il sera tout pour moi !
Ce soir, direction l’observatoire Del Pangue, un observatoire amateur tenu par Eric, un Français (25 000 CLP/pers). C’est un peu plus cher que tous les autres, mais ça a l’avantage d’être en Français et en petit groupe, 10 personnes max. On sera 9 ce soir, car la sortie d’hier a été annulé pour cause de mauvais temps. On passe un très bon moment à observer les étoiles et les planètes, avec au menu : une naissance d’étoile (nébuleuse), une étoile en fin de vie (juste avant qu’elle s’effondre sur elle-même et termine en supernova dans plusieurs centaines d’années), la galaxie de Magellan (seulement visible de l’hémisphère sud et à l’œil nu), une collision de deux galaxies, la planète Jupiter et ces trois lunes, enfin la Croix du Sud (équivalente de l’étoile polaire dans l’hémisphère nord). Grande absente de cette soirée, la Grande Ours que l’on cherche désespérément depuis la Nouvelle Zélande, mais pas de panique, c’est tout à fait normal, cette constellation n’est visible que de l’autre hémisphère. Donc elle n’a pas disparu elle est juste invisible, on se disait bien que le ciel était très différent depuis un moment !
9 Mai,
Il fait gris aujourd’hui, donc on oublie la visite de Pisco Elqui et on reste à Vicuña. Les retours d’autre voyageurs sur Pisco Elqui ne sont pas glorieux, alors petite journée farniente, blog et préparation de la suite du voyage
10 Mai,
Le temps est revenu au beau, alors direction le Cerro de la Virgen pour avoir une vue sur toute la vallée et la ville. En chemin, 4 compagnons à 4 pattes nous emboitent le pas. Il faut dire qu’au Chili, les chiens errants sont très bien traités, ils font partie de la famille, les gens du quartier les nourrissent, c’est pour cela qu’il n’y a (presque) rien à craindre d’eux. 3 km plus tard, notre petite bande de 6 est arrivée en haut du Cerro, la vue est top d’ici, on fait une petite pause de quelques minutes pour reposer nos nouveaux amis puis on redescend vers la ville où notre petite troupe se sépare pour que chacun aille vaquer à ces occupations.
A 16h on prend un minibus direction La Serena, qui nous dépose devant la station de bus puis à 18h15 on est dans le bus pour Calama. On a croisé un couple de Français qui nous a conseillé de faire un arrêt par Calama pour visiter la plus grande mine à ciel ouvert de cuivre au monde ! Evidemment, ils ont éveillé ma curiosité, alors on leur fait confiance et on espère y voir les plus grands engins miniers au monde chaussés avec des Michelin évidemment.