16 Avril,
Après presqu’une journée complète passée dans le bus, 23h de trajet, on arrive à San Carlos de Bariloche vers 19h. Comme c’est le dernier trajet de la saison (pour cette compagnie), le bus nous dépose en centre-ville et non à la station de bus, parfait pour nous, du coup on est à 400m de l’hôtel plutôt qu’à 2km. On a prévu de rester 2 nuits à l’hôtel Tierra Gaucha (577 ARS/nuit soit 23€/nuit), mais on y restera 5 de plus. San Carlos de Bariloche est aussi appelée la Suisse Argentine pour son chocolat, ses chalets en bois et sa station de ski. Une vraie petite ville idéale pour se reposer sous le soleil de Patagonie. Mais voilà, que faire à Bariloche ?
1. Un tour en vélo dans le parc Llao-Llao : une boucle de 27km et 120 mètres de dénivelé. La première montée aura eu raison de nos mollets, tellement pentue que l’on finit à pied. L’arrêt à la brasserie Patagonie est le bienvenu pour manger et gouter à la bière 24.7. Son nom vient de l’emplacement de la brasserie qui se trouve au kilomètre 24.7 justement. On fait un petit crochet jusqu’à la plage de la villa Tacul, ce qui rallonge la boucle de 3km. Au total, une bonne trentaine de kilomètres et quelques points de vue intéressants, mais le prix de location des vélos (399 ARS/vélo soit 16€/vélo) et le dénivelé font que l’on ne recommande pas forcément cette sortie. Louer un scoot à deux revient moins cher que les vélos et vous permet de profiter des mêmes points de vue sans la fatigue du vélo !
2. Grimper sur le Cerro Campanario : culminant à 230m au-dessus de Bariloche, le mont offre une vue panoramique sur le lac Nahuel Huapi, le lac Perito Moreno et sur la ville. C’est, d’après nous, le meilleur point de vue, car très facile d’accès, il suffit de prendre le bus 20 (24 ARS/pers soit 0,96€) jusqu’au km 18 puis soit de monter via le téléphérique, soit de prendre le petit chemin sur 3,5km. On a choisi de le faire juste après la journée VTT.
3. Trekker dans le parc Nahuel Huapi : Après avoir pris les renseignements à l’office des gardes parcs, on se pose quelques questions quant à la faisabilité du trek, il semblerait qu’il y ait 10 à 15 cm de neige au refuge Frey. Petit coup d’œil sur la montagne à côté qui culmine à 1700m (autant que le refuge), et rien à déclarer, pas un prout de neige. Bon, ça nous remotive, alors on accroche la tente sur le sac et c’est parti pour 3 jours de trek, 43km, 1925m de dénivelé positif.
1er jour : on prend le bus 55 jusqu’à Cerro Catedral, point de départ de notre trek. Les premiers kilomètres se font sous le soleil et un ciel parfaitement bleu. Une locale nous explique qu’on est des chanceux car un temps pareil c’est très rare. Les kilomètres suivants nous donne une vue magnifique sur la vallée et la station de ski de Cerro Catédral. La dernière heure nous fait transpirer ! On fait l’ascension avec un groupe d’une vingtaine d’Argentins. Va pas falloir traîner si on veut trouver une place pour camper. Heureusement pour nous, on n’a pas affaire à des grands sportifs, alors on arrive suffisamment avant eux pour choisir notre emplacement. Après un rapide enregistrement au près du refuge, on commence à prospecter le meilleur emplacement. C’est un endroit assez venteux alors les emplacements sont délimités par des petits murs de pierres. On en trouve un suffisamment grand pour y loger notre tente et pouvoir manger dehors à l’abri du vent. Le groupe d’Argentins commence à s’installer et à occuper toutes les places, nous qui pensions être tranquille, sachant que la veille, il n’y avait que deux tentes… On ne s’endormira qu’à 5h du mat, visiblement le silence et le respect des autres ne faisaient pas partie de leur vocabulaire…
2ème jour : Réveil à 9h, ça pique un peu vu la nuit qu’on vient de passer. On prend le petit dej puis on plie rapidement la tente, une grosse journée nous attend, seulement 9km, mais 6h de marche annoncé. Le groupe ne nous suis pas, il redescend vers Bariloche. Tant mieux pour nous. Première difficulté, le pierrier pour arriver jusqu’à la lagune Schmoll, on est à mi-chemin entre la rando et l’escalade, on commence à comprendre pourquoi ils annoncent 6h pour faire seulement 9km. La vue sur la lagune et la vallée Frey est magnifique. On en profite pour se reposer un peu. La suite va nous donner du fil à retordre, fini la rando tranquille, c’est parti pour de l’escalade à flanc de montagne et pour corser le tout, une bonne partie est sous la neige (et oui, finalement, il y avait un peu de neige quand même !). Au début c’est drôle, puis ça devient vite dangereux. On ralenti notre progression car il vaudrait mieux ne pas tomber, a cette hauteur, le résultat ne serait pas beau à voir. Après une bonne heure à suer avec nos gros sacs sur le dos, on arrive enfin à passer le col. Mais voilà, ce n’est que la partie visible de l’iceberg, car le reste de la rando sera du même tonneau. Plus d’une heure de descente a flan de montagne en mode dune du Pylat, sauf que le bas de la dune est presque un kilomètre plus bas, donc toute chute serait comment dire… assez douloureuse. Marion nous fait une bonne frayeur en glissant deux fois sur les fesses ! On profite du plat de la vallée pour se reposer et manger un bout puis on presse le pas car un passage de col nous sépare encore du prochain refuge. Un passage qui ressemblera beaucoup trop au premier, avec escalade d’un côté puis descente du pierrier de l’autre. Si vous envisager de faire ce trek avec des enfants, vous pouvez oublier très vite l’idée, car c’est carrément dangereux et irresponsable de faire passer des gens par ce « chemin ». C’est complètement épuisé que l’on arrive au refuge Jacob, il est 18h et les emplacements pour les tentes ne font pas rêver, certes c’est plat, mais c’est de la terre et c’est très humide. On commence à regretter ce trek.
3ème jour : la pluie c’est invitée cette nuit histoire de rendre encore plus inoubliable ce périple. On profite d’une petite accalmie pour plier la tente puis on attaque la longue descente jusqu’à Bariloche. Pour couronner le tout, on s’aperçoit que le sac de Marion est déchiré (sans doute après la chute d’hier) et que la capuche de ma doudoune a un petit accroc. Reste plus qu’à rendre visite au réparateur qu’on a repérer sur le site trekbariloche.com. La pluie ne nous quitte pas de la matinée et le sentier est complétement défoncé à cause du passage des chevaux qui amène tout le nécessaire pour reconstruire le refuge Jacob qui a été ravagé par les flammes l’an passé. C’est soulagé que l’on arrive en bas, devant le panneau d’entrée du parc. Encore un petit effort avant de se mettre au chaud et de prendre une bonne douche. C’était sans compter sur les ponts fantômes de MAPS.ME, a moins d’un kilomètre de la ville et de l’arrêt de bus le plus proche, une rivière infranchissable à sec nous sépare de notre précieux repos. On a plus le choix, il faut que l’on fasse 3 kilomètres de plus pour faire le tour et rejoindre la ville. Clairement si c’était à refaire, on ne referait que la première journée jusqu’au refuge Frey.
3 bis. Faire sécher ses affaires après un trek : Parfois la chambre d’hôtel se transforme en véritable capharnaüm, entre les fils à linges et la tente à faire sécher.
4.Faire réparer son sac à dos : Après une petite chute dans les pierriers entre le refuge Frey et Jacob, le bas du sac à Marion a subi de sérieux dégâts. La première couche de la poche du bas est bien entaillée. Heureusement, il n’y a que le sac à réparer, Marion elle, va bien. Coup de chance, en surfant sur le site trekBariloche on trouve l’adresse d’un réparateur, parfait ! On y dépose son sac et ma doudoune car il y a un petit accroc sur la capuche. On s’en tire pour 600 ARS (soit 24€) et on oublie le côté esthétique. A priori c’est du solide et tant mieux. Il nous aura coûté cher ce trek dans le parc Nahuel Huapi.
5. Se faire plaisir à la chocolaterie Rapanui : Petite minute culture : Rapa Nui est le nom de la communauté habitant sur l’île de Pâques et Rapanui le nom de leur langue. Voilà voilà. Maintenant passons aux choses sérieuses, le chocolat ! Ce n’est clairement pas la moins chère des chocolateries, mais c’est terriblement bon (à nuancer car on n’a pas essayé les concurrents). On a choisi une boîte de 200gr avec un assortiment, deux ramas (un roulé de chocolat croquant), un pot de crème de Marroc (chocolat/cacahuètes) et un pot de Nuicciola (chocolat/noisettes, un Nutella de luxe quoi !). Hey oh, je vous vois juger, là derrière votre écran, mais on n’a pas tous les jours 30 ans. Et comme on ne veut rien prendre d’encombrant, le chocolat est clairement une bonne idée cadeau. Vu que c’était vraiment bon, on y est même retourné pour prendre des Franui (leur spécialité !), des framboises fraîches enrobées d’une couche de chocolat blanc puis d’une couche de chocolat au lait (comme les Kinder surprise). On ne vous raconte même pas comment c’est bon ! Puis on a gouté une glace, enfin 250gr de glaces à deux, saveurs : De quoi requinquer n’importe qui !
6. Manger une fondue : « Nous, en manque de fromage ? Nooooon », c’est d’abord ce qu’on s’est dit avant de trouver un restaurant de fondue tenu par un Français puis le manque cruel de vrai fromage avec du goût nous a tordu l’estomac. Rendez-vous Chez Phillipe pour déguster une vraie fondue savoyarde. Au début on pensait avoir trop de fromage par rapport au pain, mais finalement on a eu trop de pain et pas possible d’avoir du rab de fromage, zut ! Le restaurant est un peu excentré de la ville, vous pouvez y aller en taxi ou à pied. Avec le budget backpaker, on a choisi l’option à pied puis ça aide à la digestion !
7. Manger des croissants au 138 Otto Goedecke : l’établissement ne paye pas de mine, mais il ne faut pas s’arrêter à la devanture et oser entrer à l’intérieur. Seulement 12ARS (soit 0,48€) pour un croissant, et à ce prix vous pourrez choisir entre le classique, le fourrée au dulce de leche, au chocolat, au fruit…. Un vrai petit régal !
8. Se reposer et profiter.
25 Avril,
Après ces quelques jours de repos à San Carlos de Bariloche, on y est resté 9 jours quand même, il est temps de dire au revoir à l’Argentine et de retourner au Chili. Enfin c’est ce qui était prévu, mais pour rejoindre Pucon, il n’y a plus de direct, il faut passer par San Martin de Los Andes. Alors on fait un petit stop d’une nuit dans cette ville, on profite de la belle vue sur le lac et on va tester le Domingo Restaurante, un gastro Argentin digne d’un grand restaurant Français !
26 Avril,
On a dormi à l’hôtel Los Antigos, l’une de nos plus belles chambres depuis notre départ. Avec un mini bar, une grande baie vitrée, un lit super confortable et pour couronner le tout, une baignoire hydro-massante ! le vrai luxe ! Mais voilà, on ne reste qu’une nuit ici, et on ne pourra même pas profiter d’une grasse mat’ car notre bus pour Pucon est à 6h. Deux heures plus tard, on arrive à la frontière Argentine et en 1h15, on est sur le sol Chilien. C’est presque trop facile de passer d’un pays à l’autre. A 10h45, le bus nous dépose dans la ville, il tombe des cordes et pour une fois il n’y a rien pour s’abriter, c’est pas très pratique pour mettre les sacs sur le dos, alors on squatte le porche d’un petit magasin et hop c’est parti pour rejoindre le Gecko Hostel avec 3 nuits en dortoir ! Mais ça on vous le raconte dans le prochain article !