26 Avril,
Pour le début de cette journée, c’est par ici.
On pose nos affaires dans la guest house après avoir reçu une bonne douche froide. On découvre notre dortoir de 6 personnes qui se révèle être un dortoir de 12 lits au final. En effet, les deux dortoirs communiquent par une porte fermée uniquement par un rideau. Faudra faire avec, mais heureusement, pour le moment on est tous seuls dans notre dortoir. Vu que la pluie ne s’arrête pas, on reste au « chaud » pour faire le blog et préparer la suite. Au « chaud » oui car il n’y a pas de chauffage (le poêle est éteint) et il doit faire 16°C dans la salle à manger et 12°C dans les chambres. On a demandé des couvertures en plus pour éviter d’avoir froid. Le plus critique c’est la douche…
27 Avril,
Réveil à 7h20 pour une journée de randonnée dans le parc Huerquehue. On prend le bus pour 3600 CLP/pers puis après 45 minutes de routes sinueuses, on paye l’entrée du parc, 2500 CLP/pers. Il fait froid, très froid même, alors on ne traîne pas et on avance pour se réchauffer, on fait un premier arrêt à la cascade Nido Aguila puis à la seconde, Cascada Trufulco. Ça commence à grimper sec, 868 mètres de dénivelé positif quand même. Le bon côté c’est qu’on se réchauffe assez vite. On fait une pause à midi près du Lago Verde évidemment le soleil a décidé de jouer à cache-cache à ce moment-là, du coup on finit complètement transit de froid. On repart pour faire la petite boucle qui mène au Lago Toro, il ne nous reste pas assez de temps pour faire la grande boucle qui mène jusqu’à la Laguna De Los Patos. Un groupe de Français s’y aventurera, mais on les reverra pas, ils ne sont pas rentrés à temps pour prendre le bus. Heureusement pour eux qu’il y a sur place des Guardaparques. Au total, on marche 16 km en presque 6h, mais on a pris notre temps pour observer les oiseaux et les environs. On a vu des arbres qui semblait venir tout droit du Jurassique, l’Araucaria du Chili, ou désespoir des singes. En effet, les feuilles en forme d’écailles recouvrent intégralement le tronc et les branches rendant impossible l’escalade de cet arbre par les singes. C’est l’arbre national du Chili et ce qui est drôle, c’est qu’il n’y a pas de singe au Chili !
28 Avril,
On choisit de louer une voiture pour couvrir une plus grande zone d’exploration. On fait confiance à Aguaventura qui nous a recommander de louer avec Pucón Rental Car. En principe, c’est 25 000 CLP pour la location 24h, mais voilà, il a soi-disant loué toutes ces voitures à ce prix (4 voitures sur le parc de 20) et il ne lui reste que des voitures à 30 000 CLP, un modèle plus récent avec soi-disant la direction assistée, mais on ne me la fait pas à moi, après 10 ans passé au volant d’une Seat Ibiza de 88, je sais reconnaître un bonne vielle direction mécanique. Bref pas moyen de négocier, on paye 35 000 CLP car demain c’est dimanche et dimanche c’est 5000 CLP de plus.
Après 1h passé dans la boutique on récupère enfin le bolide, une Suzuki Alto de 3 cylindres, affichant une puissance hallucinante de 54ch et une cylindré de 0,65L (même la Ibiza affichait 70 CH). Bref vous l’aurez compris, un vrai bolide. On décolle en direction du volcan Villarica, juste pour faire des photos, car son ascension à 78 000 CLP nous a vite décidé. Mordu de fromage que nous sommes, on avait repéré une boutique de fromage artisanal sur le bord de la route hier, alors c’est tout naturellement qu’on y fait un arrêt ce matin et on prend une tomme à la tomate/origan et un pot de Manjar (confiture de lait), le Dulce de Leche Chilien.
En chemin, on croise un couple de Vénézuéliens vivant au Chili qui fait du stop. Maintenant qu’on sait ce que c’est que de faire du stop, on s’arrête et coup de chance pour eux, on va dans la même direction. Comme j’ai des doutes sur la capacité de franchissement de notre Alto, on les laisse finir à pied pour se rendre au pied du volcan. Nous on fait notre lot de photos et on repart en direction de Pucón pour aller voir la Playa Negra et la Playa Blanca. Enfin, on fait un petit arrêt stop pour prendre un étudiant qui redescend sur Pucón en chemin.
Une fois sur place, l’accès à la plage ressemble à une aventure à elle seule. Pas moyen de garer la voiture, tous les parkings étant fermés pour la basse saison, ce n’est pas très accueillant comme endroit. Bon la plage de sable est bien noire, du au cendre volcanique, l’eau étant trop froide a cette période de l’année, on rebrousse chemin et on file en direction de la Playa Blanca qui comme son nom l’indique est une plage de sable blanc, déjà plus tournée vers le tourisme, on trouve une souche pour faire office de banc et on s’installe pour manger. On profite pour faire une petite dédicace à Anne-So et John qui sont en plein EVJF et EVJG. Les photos sont censurées ^^. Une fois nos bêtises terminées, on file vers la cascade Bella Vista, les 1000 CLP chacun nous font faire demi-tour, vers les chutes Ojo Del Caburgua qui semble plus belles mais qui coûtent le même prix. En effet, l’endroit est sympa, mais mérite t’il le prix d’entrée ? Pas sûr. En repartant, on prend en stop un couple d’adolescents, décidément, c’est notre journée de bonté ! On les laisse un peu plus loin car nous on poursuit vers les Tres Saltos une succession de trois chutes d’eau, bon encore une fois c’est payant et c’est lassant car après toutes les chutes qu’on a vu en NZ gratuitement, celle-là ne valent pas le prix de l’entrée.
Enfin, on termine notre journée dans les thermes Los Pozones recommandés par l’auberge, le routard et d’autres blogs, mais voilà, les années passent et les thermes vieillissent mal. Sur le papier il y a 8 piscines d’eau chaude naturelles. La réalité, c’est que les trois premières sont carrément froides, les 4 suivantes à la même température (38°C) et la dernière bien chaude (41°C). Donc de 8 bains avec un dégradé de température, il n’en reste plus que 2. L’accès au bains se fait par un sentier en gravier, et donc sans tongs, c’est la mer**. Après l’endroit est plein de charmes vu que c’est en extérieur, il est même possible d’observer les étoiles par temps clair (pas notre cas). Enfin, n’oubliez pas votre bouteille d’eau car on se déshydrate très vite dans l’eau chaude. On a fait l’erreur de la laisser dans la voiture et Marion nous a fait un petit malaise en sortant de la dernière piscine, heureusement un couple lui a servi un verre de coca et 10 minutes plus tard ça allait un peu mieux. Mais bon, ce n’est pas très malin de notre part d’avoir joué nos fainéants pour retourner la chercher dans la voiture. Tout fini bien quand même et on rentre à l’auberge pour manger.
29 Avril,
On a prévu de rendre la voiture qu’à 12h, alors on en profite pour filer vers Villarica, la ville cette fois, à une vingtaine de kilomètres d’ici. C’est tout mignon comme ville, le remblai au bord du lac est super sympa, on se fait escorter par 5 chiens tout gentils qui n’attendent que des caresses. Après cette petite promenade, il est temps de rendre la voiture et pour une fois, après de savant calcul, il est plus avantageux de laisser le loueur faire le plein, il nous prend que 2500 CLP par bûchette manquante alors qu’il nous en couterait entre 3000 à 3500 à la pompe, bizarre.
Le soleil décide enfin de faire son apparition, du coup on en profite pour manger en ville au « 297 Café Bistro » puis de faire un tour dans la ville jusqu’à la plage. C’est trop agréable ce soleil et cette vue sur le volcan c’est magique. Il est encore actif, d’ailleurs si on regarde bien, il y a de petites fumerolles qui s’échappent de son sommet.
Il est temps de repartir vers de nouvelles aventures, ce soir on prend le bus direction Valparaiso, attention prononcer Vale-Para-Iso et non Vale-Parè-So comme on pourrait le faire en Français.