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Instant pause entre Potosi et Sucre

19 Mai,

Pour le début de cette journée, c’est par ici.

Après 3h30 de gesticulation et des prières au dieu du pipi, on arrive enfin à Potosi, Marion a tenu le coup, chapeau ! On rencontre Simon et Marion, deux français en tour du monde également. Puisqu’on va dans la même direction, on décide de partager un taxi, 5 Bs/pers, enfin un tarif de taxi très raisonnable ! On avait repéré l’hostal Casa Blanca sur Booking.com, mais on n’avait pas réservé car en Bolivie tout se négocie. En effet, après quelques minutes on négocie la nuit en lit double dans un dortoir de 4 (oui ça existe) pour 110 Bs puis deux nuits en chambre privée pour 150 Bs (au lieu de 190 Bs sur Booking).

20 - 21 Mai,

On profite du beau temps pour faire de la lessive, avancer le blog, flâner dans les rues, en bref se reposer après les 3 jours dans le Salar. Que faire à Potosi ? Enfin, qu’est-ce qu’on a fait à Potosi :

1- visiter la Casa De La Moneda : sans doute le meilleur musée de notre tour du monde, d’abord parce que la visite est en Français et l’entrée ne coute que 20 Bs. On retrace l’histoire de Potosi et sa mine d’argent qui a enrichi l’empire espagnol, on apprend comment les conquistadors ont évangélisé les Boliviens : avec une icône de la Vierge portant un vêtement ample, ressemblant beaucoup à la montagne de Potosi (où il y avait la mine d’argent). Les Boliviens ont cru à une représentation de leur déesse la Pachamama (déesse de la terre), ils ont pensé qu’il vénérait tous le même dieu alors il se sont laisser évangéliser.

Vient ensuite les salles où l’argent était fondu en pain pour être ensuite frappé pour créer des pièces de monnaies. Le sol de certaines salles, en bois, porte toujours les traces des pieds des ouvriers tellement le travail était répétitif. On apprend également qu’aujourd’hui les pièces de 0,5, 1 et 2 Bs sont frappées au Chili, celles de 5 Bs au Canada et les billets sont fabriqués … en France, à Rennes !

Bref 2h de visite très intéressante alors que vous le savez, on n’est pas très musée.

2- se promener dans le marché central : un immense marché qui nous fait terriblement penser aux marchés asiatiques, on y trouve de tout, de la nourriture, des produits de première nécessité, des produits de beauté, de l’ameublement, des petites cantines, bref de quoi y passer un peu de temps, juste pour observer le quotidien des Boliviens.

3- se promener dans les rues : on a eu de la chance, ce week-end il y avait un défilé des écoles, ça a durée quasiment toute la journée, avec fanfares, habits et danses traditionnels.

4- visiter la cathédrale de Santiago Apostol pendant les heures de messes (c’est gratuit).

5- ne pas visiter la mine d’argent : parce que les visites ne respectent pas les mineurs. Il faut garder en tête que les mineurs ont une espérance de vie de 55 ans à cause de leur condition de travail, alors si vous êtes adepte des visites voyeuristes ou zoo humains foncez, sinon passez votre chemin. En plus, avant la visite on vous conduit dans une petite échoppe pour acheter des « cadeaux » aux mineurs. Bref, vraiment pas notre tasse de thé.

22 Mai,

Marion ne se sentant pas très bien depuis la veille (j’ai fait la visite de la Casa De La Moneda sans elle), on décide de redescendre sur Sucre, car elle a tous les symptômes du MAM (Mal Aigue des Montagnes) et plutôt que de la soigner avec des infusions de coca, on va redescendre en altitude (4070m à 2780m). Décidément, les deux premiers voyages en bus pour Marion ne sont pas faciles.

23 - 29 Mai,

Une petite semaine à Sucre, faut dire que la ville s’y prête bien et qu’on a trouvé une petite perle pour dormir (Casa Al Tronco). Une chambre propre et une cuisine presque privée (vu que tout le monde mange à l’extérieur) alors oui, clairement on a fait une bonne petite pause car depuis l’Indonésie, on ne s’est pas arrêter. En plus, le soleil est au rendez-vous, bientôt 3 mois qu’on avait pas mis le t-shirt, ça commence à ressembler à des petites vacances. Du coup, on ne vous le cache pas, on a pas fait grand-chose ! Quelques visites de musée, aller faire nos courses au grand marché et surtout la préparation de la suite de l’itinéraire.

Une visite à la Casa De La Libertad en français. Un vrai cours accéléré sur l’histoire de la Bolivie, de son indépendance, de l’origine de son nom (de Simon Bolivar) et de ces très (trop) nombreux présidents.

Le 25 Mai, c’est jour de fête à Sucre, mais les festivités commencent la veille et ce pour 4 jours. Alors on en profite dès le 24 avec le défilé des écoles qui dure presque toute la journée en mode fanfare et marche militaire (pas que ce soir un défilé militaire, mais les écoles défilent comme nos militaires pour le 14 juillet). Le 25 Mai, c’est le jour de l’indépendance de la ville, donc grosse fiesta en vue. Mais voilà, les rues sont silencieuses, les boutiques sont ouvertes comme d’habitude, c’est un jour comme un autre. Mais que se passe-t-il donc aujourd’hui ? On le découvrira le lendemain pendant la visite de la Casa de la Libertad : un gisement de gaz a été découvert à la frontière du département de Sucre et de Santa Cruz. Sauf que l’idée de frontière étant floue, les deux départements ont revendiqué le gisement et ont commencé à exploiter. Sucre étant opposé à l’idée de laisser Santa Cruz s’enrichir sur ses terres, elle a entamé un blocage de sa propre ville, pendant presque 6 mois, Sucre a été assiégé par elle-même. Devant ce tel blocage, le président Evo Morales a pris la parole et a décidé de trancher sur la propriété du gisement. Avec un potentiel de 2 millions d’électeurs à Santa Cruz contre 600 000 à Sucre, le choix a été vite fait, 100% du gisement sera exploité par Santa Cruz. Suite à la décision les blocages ont été levé mais la municipalité de Sucre n’en reste pas moins en colère. Et pour la montrer, toutes les festivités du 25 Mai ont été annulé.

Sucre capitale ? En Bolivie 3 villes concourent pour le titre de capitale, La Paz : capitale internationale, elle concentre le pouvoir exécutif et législatif ; Sucre : ancienne capitale du pays et capitale officielle selon la constitution du pays ; Santa Cruz De La Sierra : centre économique du pays.

Le musée d’anthropologie : si comme nous vous avez beaucoup de temps, il est intéressant d’y faire un tour, il y a de nombreuses céramique du XI au XV siècles, des cranes trépanés ou déformé (époque Inca), des momies, dont une aussi célèbre que Lucy (Marion : Vraiment bof, bof…)

Le couvent de la Récoleta : l’entrée ne coute que 15 Bs/pers, guide compris. C’est un couvent toujours en activité, qui abrite le plus vieux cèdre du pays (1400 ans).

Nos bonnes adresses : allez manger au Condor Café, une petite carte réduite, mais que de bons petits plats ! Faites un détour par la maison Para Ti, du chocolat Bolivien à prix correct, on y est retourné 3 fois tellement c’est bon!

29 Mai,

Vamos en direction de Cochabamba en bus de nuit, d’après le routard il y a 10 à 12h de route car il faut passer par Potosi. Mais voilà, notre édition du routard est un peu vielle et maintenant le bus rallie Cochabamba en direct et en 7h donc comme en Asie, on arrive sur les coups de 4h30, pas vraiment prévue et pas super confort. De même que les WC qu’on nous avait promis dans le bus pour nous vendre les tickets… Bon à 70 Bs/pers le bus cama, ça reste tout juste correct.

Merci à notre illustratrice Célia pour le logo du blog !

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