7 Août,
Pour le début de cette journée c’est par ici !
Enfin une frontière comme on les aime, sans prise de tête. En moins d’une heure tout le monde est remonté dans le bus et on part en direction de Huaquillas, la petite ville juste après la frontière. Depuis le Pérou, il est possible de prendre un bus direct pour Guayaquil, Machala ou encore Quito. Mais pour Cuenca, il faudra changer soit à Huaquillas, soit à Machala. Une fois en Equateur, les paysages changent, on retrouve les champs de bananes, de café et de cacao. A 9h30 on est en ville, il y a plein de fruits à vendre partout et il fait chaud ! On trouve un bus pour Cuenca avec Pullman Sucre pour 7$. Oui, nous sommes revenus au Dollar Américain. Pour endiguer l’inflation, le gouvernement a décidé d’abandonner le Sucre (leur ancienne monnaie) au profit du fameux billet vert. Ça facilite grandement le travail pour faire nos petites conversions de tête. Et comme on a toujours quelques dollars sur nous, on n’est pas à la recherche d’un distributeur, on verra à Cuenca. A la différence du Cambodge où la petite monnaie (inférieure au dollar) est rendue en monnaie locale, ici ils ont pris le dollar en entier, avec ces centimes, merci ! Le bus part avec un petit quart d’heure de retard car il leur manquait une clé de 22 pour retendre une courroie moteur… Espérons qu’on ne tombe pas en panne en chemin. On passe 3 contrôles de douanes en à peine 1 heure de route. Mais ce n’est pas nos sacs qu’ils contrôlent, c’est plutôt les colis.
Car oui, on ne vous en a jamais parlé jusqu’ici, mais dans tous les pays que nous avons traversé, les compagnies de bus privées ont aussi un service de livraison de colis. Bref, on s’égare, après 2 heures de route, on fait un petit arrêt pour resserrer la courroie et c’est reparti. Si bien qu’à 16h, on est à la gare routière de Cuenca. On charge nos sacs sur le dos et c’est parti pour 1,4km (ouai, c’est peu ^^) jusqu’à Casa Rumi, une maison transformée en chambre d’hôte par un Américain tombé amoureux de l’Equateur il y a 12 ans. C’est vraiment tout propre, on change de standard par rapport au Pérou et ce n’est pas pour nous déplaire. Puis à 14$ la nuit c’est vraiment pas cher. Ce soir, on va chercher un peu de malbouffe à l’extérieur, un petit salchipapa à 1$, les mêmes qu’au Pérou et en Bolivie. C’est un plat de haute gastronomie à base de pomme de terre cuite à l’huile de tournesol (des frites en somme) et une petite saucisse de Strasbourg (certainement pas de Strasbourg) cuite également dans l’huile (une Knacki frite en somme), un plat anti-cholestérol bien entendu.
8 Août,
On essaye le petit déjeuner vegan (avec l’excès de la veille, c’est bienvenu), compris dans le prix dans la chambre (rassurez-vous, le reste de l’Equateur est bien plus cher !) galette de maïs, salade de fruit et brioche (pas vraiment vegan d’ailleurs), c’est plutôt bon et ça change des traditionnelles tartines + œufs.
On file en ville pour faire quelque chose qu’on fait jamais, un Free Walking Tour ! En fait ce n’est pas gratuit, c’est sur le principe du pourboire et comme on n’est pas très pourboire, on ne fait jamais ce genre de sortie. Avec un groupe de 30 personnes et la petite voix de la guide, on fait très vite demi-tour et on va visiter la ville par nous-même. On passe par le musée Bananco, un musée du très connu chapeau Panama fait de paille. Il y a plusieurs musées de ce type dans la ville, car chaque fabriquant abrite un petit musée avec quelques anciennes machines. Malgré son nom de Panama, c’est un chapeau Equatorien réalisé dans la région de Cuenca ! On file ensuite au musée Pumapongo, un musée ethnographique, que l’on survole assez rapidement. Mais les amateurs du genre pourront y passer plusieurs heures sans soucis. Egalement, il y a un petit musée de la monnaie au sous-sol, qui lui aussi est très intéressant, on apprend que le pays est passé des Reals (sous l’empire Espagnol), au Peso (du temps de la grande Colombie) puis au Sucre et enfin au Dollar. Un petit tour le long de la rivière Tomebamba pour faire le tour de la ville puis on rentre.
9 Août,
Matinée au ralenti, on prend du temps pour discuter avec un couple qui arrive de la Colombie puis comme il pleut, on prend notre temps avant de sortir. Finalement il est déjà 12h, mais on avait prévu une petite journée de toute façon. On veut aller se relaxer à Piedra De Agua, un petit centre thermal à deux pas de la ville. Pour s’y rendre, soit le bus, soit le taxi. On opte pour le bus, en plus la ville dispose d’une carte touristique qui ne coute que 1,75$ et qui est remboursable lorsque l’on quitte la ville. Super initiative. Mais dans la réalité, cette carte n’est pas disponible, il faut prendre la classique qui coute le même prix, mais non remboursable. Une fois la carte en main, il faut la recharger à raison de 0,3$ le trajet. On monte dans le bus N°100 en direction de Baños (non pas la ville à 350km, la petite localité à l’extérieur de la ville).
On choisit le circuit SPA à 35$/pers avec au programme : hammam, bain de boue rouge et … Marion perd connaissance dans le bain de boue… heureusement elle est vite prise en charge par l’équipe du SPA, ils déploient tout l’artillerie pour la remettre sur pied, petite coussin sous les pieds, inhalation d’alcool, verres d’eau sucré. La patiente semble reprendre ses esprits ! Victoire elle est tiré d’affaire, elle va pouvoir se nettoyer de la boue qui avait bien eu le temps de sécher ! On poursuit dans le bain de boue bleu puis succession de bains chauds pendant 15 minutes et glacé pendant 1 minute, 15 minutes de cabine à vapeur puis on termine dans les piscines extérieures complètement mou ! Mais bien relaxé et bien fatigué.
10 Août,
Direction le parc Cajas aujourd’hui pour une petite randonnée en pleine nature au milieu de lacs d’altitude. Le parc est perché à 4000 mètres. Après s’être fait baladé de compagnie en compagnie, chacun nous renvoyant vers le concurrent, on finit par trouver la bonne compagnie pour 2$/pers. Avant d’accéder au bus, il faut encore payer la taxe de terminale de 0,1$/pers. Il y a 1h de trajet pour rejoindre l’entrée du parc puis le temps de faire le tour de la petite salle d’interprétation nos estomacs se mettent à grogner. On n’avait pas trop anticipé qu’à 4000m il ferait environ 5°C, alors on profite d’être à l’intérieur pour manger avant d’attaquer la boucle de 4h. Enfin 4h annoncé avec 4,6km. Ça nous semble bien surestimé, mais vu les gens qui nous entoure, peut-être pas. Clairement il n’y a pas que des trekkeurs, loin de là, et je ne me serais jamais imaginé faire une rando en talons ! Bref, le temps de manger, le temps s’est gâté, il y a du vent à décorner un bœuf (ou un lama, bien qu’un lama n’ai pas de cornes), et il pluviote. Le vent est glacial, on se prépare pour le pôle Nord avec la méthode de l’oignon : polaire + doudoune + 3 couches. On se croirait carrément en Irlande, c’est tout vallonné et vert avec l’eau qui ruisselle partout et les nuages bas. La boue passe par-dessus nos chaussures, ce n’est clairement pas une partie de plaisir. Le temps est tellement mauvais que je n’arrive pas à me réchauffer les mains, alors je n’ai même pas sortie l’appareil photo. En 2h30 on boucle la boucle, qui n’en n’est pas une au final et on attend le long de la route qu’un bus pour Cuenca passe.
Une fois rentré, on remet nos sacs sur le dos, mais pas pour changer de ville, seulement pour changer d’hôtel, car ici c’est plein et on ne veut pas prendre de bus de nuit, alors hop 2km de marche jusqu’au centre-ville à Bauhouse Backpaker Hostel, comme son nom l’indique, ce soir on va dormir en dortoir. On sort pour trouver à manger et on s’arrête devant des parts de pizzas géantes à seulement 0,75$ !!! Ça change des patates et du riz, mais ce n’est toujours pas très sain pour la santé ^^.
11 Août,
Ce matin on prend le temps de passer un petit coup de file au heureux mariés, Charlène et Clément. Encore une fois tous nos vœux de bonheur à tous les deux et promis, on lèvera le coude ensemble à votre mariage à notre retour.
De notre côté, il est temps de repartir vers de nouvelles contrées, la côté Pacifique. Après de long moment de recherche d’hôtel, car nous sommes le week-end du 10 août, week-end de fête nationale pour les Equatoriens, nous avons décidé de passer 2 jours à Montanita avant d’arriver à Puerto Lopez qui était hors de prix pour les fêtes. On prend un premier bus en direction de Guayaquil pour 8$/pers avec WiFi on board s.v.p, du coup on continu à suivre le mariage avec 7h de décalage. Ils attaquent le bal alors qu’il est tout juste la fin de matinée chez nous.
La gare de Guayaquil est immense, il y a de quoi s’y perdre, mais si vous voulez allez jusqu’à Montanita, il n’y a qu’une compagnie qui se situe au second étage tout au bout, le trajet coûte 6$. Ne vous faites pas avoir par les taxis, qui tenterons de vous vendre leur service en se faisant passer pour des compagnies de bus ! Notre bus part à 15h, c’est-à-dire dans un peu plus d’une heure, ce qui nous laisse le temps d’aller prendre un petit almuerzo à 2,75$. Il nous faudra 2h45 pour rejoindre notre destination qui est sous la grisaille, dommage. Mais déjà l’ambiance fêtarde de la ville nous plait bien (vu que notre hôtel est à 2km, on ne sera pas gêné par le bruit), mais ça on vous le raconte dans le prochain article.