21 Août,
Jour 1 : LLoa (2754m) - camping (1726m) - 18,50km - 4h49 (asc : 70m / dec : 1134m)
C’est avec assez peu d’information que l’on part en trek, même le point de départ est une surprise. On a réussi à glaner quelques infos sur des sites anglophones et il semblerait qu’il y a plusieurs possibilités pour se rendre à Lloa, ville départ. La plus simple et la plus coûteuse est de demander à un taxi de vous déposer. La seconde est de prendre le bus soit depuis le terminal sud de la ville (Quitumbe) soit depuis l’arrêt La Mena 2. Enfin, vous pouvez faire du stop, mais bon courage. De notre côté on opte pour La Mena 2, c’est le plus près de notre hôtel. Une fois sur place on se fait renseigner dans une boutique de poulet (très important pour l’histoire). Il y a bien des bus pour Lloa ! Victoire. Il suffit de faire le tour de l’échoppe et de chercher un bus vert. En moins de 2 on est dans le bus (0,75$), qui est bondé, pas facile de s’assoir avec nos sacs (mais au moins ils ne seront pas tout sales en soute ou sur le toit).
Une petite heure de trajet plus tard, nous voilà à Lloa, petit village très calme enclavé dans les montagnes. Tellement calme qu’on ne trouve personne pour nous déposer jusqu’au point de départ qui se situe 10 km plus loin. Tant pis, on commence à marcher et on verra sur la route. On espère bien trouver quelqu’un sinon il faudra dormir une nuit de plus avant d’arriver à Mindo. Finalement, on ne marche que 2km avant de trouver un taxi qui n’est pas en service. Il est sortie famille avec sa femme et ses 3 enfants. Ils nous font de la place sur la banquette arrière et on est parti pour faire les 8km à 7 dans la voiture.
C’est une famille qui vit à Quito et à les voir s’émerveiller sur le moindre brin d’herbe on comprend vite qu’ils n’ont pas l’habitude d’être à la campagne, non plus de voir des lamas. Cependant, ça ne leur pose aucun problème de jeter leurs déchets plastiques par la fenêtre. C’est vraiment dommage de voir l’inexistence d’éducation et de prise de conscience sur le sujet de l’écologie. On a envie de leur dire que s’il continue à tout jeter par la fenêtre, ils ne pourront plus contempler la nature comme ils le font aujourd’hui. Mais on sait bien que c’est peine perdue et on ne veut pas passer pour les touristes moralisateurs. Je crois que ce qui nous aura le plus choqué de ce tour du monde c’est ce geste si naturel, qu’on a retrouvé dans tous les pays visités, à se débarrasser d’un déchet en le jetant par terre. Je ne vote pas écolo, je ne suis pas hippie, ni vegan, mais j’aime me promener dans la nature et pas dans une décharge. Le pire est qu’ils contaminent leurs champs, seule source de revenu et de nourriture. Ces pays ont du chemin à faire sur cette voie là, mais entendons-nous bien, nous ne pouvons pas les blâmer, quand une partie de la population ne mange pas à sa faim, nous comprenons que l’écologie soit le cadet de leurs soucis.
Bref, ils nous font quand même gagner un temps précieux et ils nous déposent tout au bout du chemin, au niveau de Las Palmas. On est prêt à lui laisser 5$ histoire de la remercier pour la course, vu qu’il n’est pas en fonction, mais il nous demande 10$... Un peu cher, mais après tout, il ne semblait pas rouler sur l’or. On les remercie bien, on leur souhaite une bonne journée puis on remet nos sacs sur le dos et c’est parti pour une vingtaine de kilomètres sur un chemin assez large pour faire passer une voiture. Il fait beau, ça fait bien longtemps qu’on n’a pas entamé un trek comme ça. C’est calme, et on croise pas mal de papillons, logique vu que la région est réputée pour ça. On mange près de la rivière et pour une fois, on a innové pour les sandwichs. On a prévu des tortillas avec un avocat, du maïs (mais on a oublié l’ouvre boite …donc pas de maïs), du thon et des tomates cerises. Le temps commence à se couvrir, c’était trop beau qu’on passe une journée au soleil… On remet les sacs sur le dos et on scrute le ciel qui devient vraiment menaçant. Un peu plus loin, on croise une tractopelle qui est en train d’élargir le sentier. Le gars nous explique qu’il y a des habitants plus loin dans la vallée qui empruntent cette route de temps en temps et qu’il faut l’élargir car clairement la forêt a repris ces droits ici.
Plus on avance, plus le mauvais temps nous rattrape si bien qu’il finit par pleuvoir… Au même moment, on se retrouve bloqué à devoir traverser une rivière sur une poutre. Même si je me rappelle bien de mes cours de gym du primaire, traverser une poutre sous la pluie, avec les gros sacs sur le dos et une rivière en dessous, ce n’est pas tout à fait pareil. Marion prend son courage à deux mains et traverse sans son sac juste pour me montrer que c’est possible. Je le sens moyen et après avoir tergiverser 20 minutes à trouver une autre solution, c’est à mon tour de prendre mon courage à deux mains, j’enlève mes chaussures et je vais dans la rivière pour aider Marion à passer sur la poutre. J’ai de l’eau jusqu’aux genoux et c’est un peu froid, mais au moins les affaires arrivent de l’autre côté au sec, enfin autant qu’elles peuvent l’être avec la pluie qui tombe.
Arrive le passage difficile notée sur MAPS.ME, on s’attend au pire. On a vu sur certain blog, un petit chariot avec une ficelle au-dessus de la rivière. J’ai moyennement confiance dans ce genre d’installation, mais là on risque de ne pas avoir le choix. Enfin, c’est ce qu’on croyait jusqu’à arriver devant un pont ! Youpi, on ne va pas perdre trop de temps à traverser et ça semble beaucoup plus « safe » que le petit chariot ! On passe plusieurs zones humides, enfin très humide et on a pris l’habitude de se méfier de ces zones. Car en général c’est un vrai bouillon de culture. Cette fois-ci n’échappe pas à la règle, on voit de jolies petites (enfin assez grosses en réalité) bêtes suspendues à leurs fils. Soit il s’agit de chenille et ce n’est pas grave, soit ce sont des sangsues et ce n’est pas la même histoire ! Je m’approche et cette petite bête m’a bien senti, elle gigotte au bout de son fils, elle a faim ! Il y en a un peu partout, c’est un vrai parcours du combattant, on s’aide de nos bâtons pour les éloigner car elles font trois fois la taille des sangsues du Népal alors je n’ose pas imaginer la quantité de sang qu’elles peuvent nous pomper.
Il est 16h45, on marche depuis 18km, le spot de camping qu’on avait prévu est à 3km encore. D’après MAPS.ME on doit traverser 2 fois la rivière avant d’y arriver. Mais voilà, le chemin disparait dans la rivière sans qu’il n’y ai de pont ni quoique ce soit pour traverser. On rebrousse chemin jusqu’à un promontoire plutôt plat. On a vu un autre chemin qui s’enfonce dans la forêt, mais pour ce soir il semble plus raisonnable de s’arrêter là. De toute façon on est fatigué, il pleut, il va bientôt faire noir, alors on nettoie le sol et on s’installe là. On espère avoir le lever du soleil demain matin.
22 Août,
Jour 2 : camping (1726m) - Mindo (1250m) - 25,3km - 7h30 (asc : 395m / dec : 824m)
Il est 7h30, le soleil ne filtre pas à travers la tente. Il semble faire gris, on n’a pas très envie de sortir. Et pourtant, Marion passe la tête par la porte et « ouuuaahh » le ciel est bleu et si le soleil n’est pas encore arrivé jusqu’ici c’est qu’il est encore un peu trop tôt et qu’il est encore caché derrière les montagnes. Du coup, on s’active pour prendre le petit dej et faire sécher la tente qui est bien trempé à cause de la pluie de la veille qui est tombé jusque tard dans la nuit.
Il est 8h50, on est enfin prêt à partir, il fait super beau, le moral est au beau fixe ! On commence à s’enfoncer dans la forêt, le chemin n’est pas vieux, ça grimpe sec et surtout on ne progresse pas vite. Comme la veille, de petites sangsues attendent notre passage pour se nourrir, alors on redouble de vigilance, mais ça nous fait ralentir. A cela il faut ajouter les toiles d’araignées qu’on prend en pleine figure, je me retrouve à agiter mon bâton de rando devant moi pour faire tomber les sangsues et les araignées. Je ne vous raconte pas le sketch ! Mais on est récompensé, il y a pleins de jolis papillons autour de nous, certains avec les ailes transparentes, des libellules bleues, noires. Ça grouille de vie, on prend le temps de faire quelques photos. Le résultat de tout ça, c’est une progression fulgurante de 4km en … 2h… On en a 24 à faire au total, il va falloir accélérer ou dormir en plein milieu.
On retrouve enfin le chemin de MAPS.ME, et c’est plutôt plat, enfin toujours en légère descente. On va pouvoir accélérer le rythme. Enfin, c’est ce qu’on pensait, jusqu’à arriver dans de vrai bourbier. Nos chaussures s’enfoncent jusqu’à faire passer la boue par-dessus (on est bien content d’avoir des chaussures hautes). Décidément, on ne va pas en voir la fin de cette journée. L’avantage des bourbiers c’est que ça grouille de partout : papillons, libellules, insectes en tous genres et sangsues. Alors, à notre lente progression dû à la boue, s’ajoute le temps de prises de photos.
Après manger, il nous reste encore 17km à parcourir pour arriver à Mindo. Marion commence à ne plus y croire et envisage de dormir sur le chemin. Heureusement, à 15km de la fin, on retrouve une piste empruntée par les voitures. La nature se fait plus timide aussi, alors fini les photos et on accélère enfin. Un pick-up nous propose de monter pour faire les 7 derniers kilomètres, mais on refuse poliment, on veut le faire jusqu’au bout ce trek ! Après un dernier effort, une montée de 200m sur 2km et la découverte de bananes roses ! Oui oui des bananes roses ! On arrive à Mindo à 17h40, pari réussi ! Comme il fait beau et chaud, on se dit que 3 jours de camping ça pourrait être sympa (et moins cher accessoirement). C’était sans compter sur les campings équatoriens. Un tout petit carré de pelouse en dévers (pratique !), sans cuisine (bon avec le réchaud ce n’est pas dramatique), douche à l’eau froide (bof bof), et pas d’accès à la piscine. Le tout pour 10$/nuit et 5$ de plus pour jouir de la piscine… Nan mais on marche sur la tête ! Du coup, on lui explique que c’est bien trop cher et que si elle inclue l’entrée de la piscine, on plante la tente. Mais comme partout en Equateur, la négociation c’est pas leur truc. Ils préfèrent ne pas bosser plutôt que de faire un effort. Alors on va dans le centre-ville (2km de plus), à la Guesthouse Mindo où l’on a une chambre double avec douche chaude et cuisine pour … 16$. Certes pas de piscine, mais on sera mieux ici.
23 Août,
Après une bonne nuit de sommeil réparatrice et un bon petit dej dans le ventre, on part découvrir une ferme à papillons, El Mariposario. En sortant de la guesthouse, le chien du proprio se met à nous suivre. Promis, cette fois je ne lui fait pas de caresse pour l’amadouer. Mais il est vraiment trop beau et trop mignon. Arrivé à la ferme, l’entrée est passée à 7,5$ au lieu des 6$ d’il y a deux ans. Mindo est devenu une destination prisée en Equateur et les prix s’en ressentent. Après une petite hésitation, on rentre quand même en espérant avoir quelques infos sur la vie des papillons. Mais non, ça sera le strict minimum, 5 photos sur le processus de naissance, d’abord un gros vers moche, puis une belle chrysalide et enfin un papillon qui à son tour va pondre de petits œufs blancs qui deviendront des chenilles et la boucle est bouclée. En 3 minutes, on entre dans le vif du sujet, la serre à papillons. Il doit y en avoir des centaines, voire des milliers. C’est impossible de les compter. Il y en a de toutes les tailles, toutes les couleurs. C’est vraiment magique, ils viennent sur nous naturellement et Marion l’ami des bêtes est … plutôt tendue quand ils viennent se poser sur sa jambe ^^. On découvre, pour la première fois, des chrysalides en vrai, pas des Chrysaciers, hein ! (Marion : Désolé pour cette référence Pokémon, et ne vous inquiétez pas si comme moi, vous ne l’aviez pas ! ^^) De vrais chrysalides renfermant un papillon prêt à sortir pour certaine.
Et d’ailleurs pour la petite info : les chrysalides sont remplies de liquide amniotique et quand le papillon est prêt à sortir, il fait un petit trou par lequel s’écoule le liquide marron puis il met plusieurs minutes à sortir de son cocon. A partir de là, il est très vulnérable car il ne peut pas voler. Ses ailes sont collées à cause du liquide, il doit sécher, alors il s’accroche à sa chrysalide maintenant vide et attend sagement que le vent fasse son travail. En une poignée de minutes le voilà fin prêt à prendre son envol. C’est assez amusant de les voir voler pour la première fois, on sent bien qu’il y a une grosse part d’innée dans le vol, mais qu’il leur faudra apprendre ce qu’est un mur et qu’ils ne peuvent pas passez à travers les obstacles ^^.
Après plusieurs dizaines de minutes à les observer, on passe dans la seconde zone qui est dédiée aux oiseaux et plus particulièrement aux colibris. Il y a un espace aménagé avec de petites mangeoires à eau sucrée, non pas pour nous, mais pour les colibris qui en raffolent. Ils se nourrissent à raison de 6 fois par heures et ce pendant toute la journée. Alors il suffit de s’asseoir sur un banc pour profiter du balai de colibris juste devant nos yeux. Ces petites bêtes (la plus petite espèce d’oiseau au monde) sont très territoriales et il n’est pas rare de voir quelques escarmouches (bon jeu de mot quand on sait que le second nom des colibris est oiseau-mouche !) pour défendre leurs mangeoires.
En sortant, notre nouvel ami nous attendait sagement et se met à remuer frénétiquement la queue en nous voyant arriver. On se décide à faire une petite expérience, car depuis ce matin il suit plutôt Marion que moi. Alors sur le chemin je décide de rebrousser chemin et Marion, elle, continue d’avancer. On fait littéralement bugger le chien, qui nous regarde l’un après l’autre s’éloigner sans pour autant prendre une décision et suivre l’un de nous. C’est trop mignon, il nous aime déjà autant l’un que l’autre. C’est le début d’une grande amitié canine (même pour Marion !)
Dans l’après-midi, on part faire l’une de nos activités favorites, après la rando : manger ! Il y a deux chocolatiers dans la ville, Yumbos et El Quetzal. La première est plus petite et plus « familiale » tandis que la seconde, c’est plus l’usine. Alors si on devait vous en conseiller une, ça serait évidemment la première. La visite se paye, 8$/pers quand même, mais à ce tarif, on a eu le droit à une prestation privée sur le processus de fabrication de cet or noir en tablette. En premier lieu, on a appris qu’il existe plusieurs variétés de cacao et que la variété Arriba est considérée comme du cacao d’excellence, mais cela ne représente que 0,001% du cacao mondial. On l’a comparé au controversé CCN-51. C’est un cacao qui a été modifié génétiquement 51 fois pour obtenir des rendements de production digne du 21ème siècle. Inutile de vous dire qu’au niveau gout c’est le jour et la nuit. Fort heureusement, aujourd’hui la production est marginale. Près de 99% de la production mondiale est assurée par le Forastero et le Trinitarios qui restent plus amer et moins aromatique que le Criollo ou l’Arriba (ou National en Equateur). Il est très peu probable donc que vous n’ayez jamais goûté à l’une de ces deux dernières variétés. Après cette petite leçon d’histoire et de culture, on passe à la dégustation et comme on est un peu gourmand, on demande à tout tester, soit une petite dizaine de tablettes différentes. Ma préférence ira pour la tablette avec des nibs de café et pour Marion le 85%. On tombe d’accord pour attribuer la dernière place à celui au piment… Evidemment, notre nouvel ami nous a suivi partout dans la chocolaterie… on a fait mine de ne pas le connaitre pour ne pas se faire mettre dehors ^^
24 Août,
Après tous ces excès de chocolat de la veille, on part éliminer un peu au parc Tarabita. Une succession de cascades au milieu de la forêt. Pour y accéder, il faut passer par une petite nacelle (5$/pers). Il y a 7km pour accéder au parc et bien évidemment, on ne part pas tout seul ce matin. Notre nouveau compagnon nous ouvre le chemin, trop content d’avoir trouvé des touristes pour le promener. Alors que nous ne sommes pas les seuls touristes dans l’auberge, il aurait pu partir avec d’autres ce matin, mais il nous a attendu. On doit avoir CE truc pour attirer les chiens ! Si bien que sur le chemin, on se retrouve à 5, on se prendrait presque pour des promeneurs de chiens. On a suivi MAPS.ME et les conseil d’un français de l’auberge, on est donc sur le chemin le plus court et le moins emprunté. Il nous faut passer à deux reprises des barbelés, aucun problème pour nos amis à 4 pattes contrairement à nous… Il fait chaud, et il n’y a pas de point d’eau, ni de rivière, les toutous commencent à tirer la langue. On fait une pause pour boire et donner à boire, visiblement la pause était la bienvenue pour nous tous. On abandonne notre petite troupe à un nouveau groupe de touristes qui redescendront vers Mindo, car les toutous ne sont pas trop appréciés dans la nacelle. D’ailleurs, ils sont tellement autour de nous qu’on nous demande si ce sont les nôtres ^^. Au moment de démarrer la nacelle, un bruit de moteur de voiture se fait entendre et pour cause, c’est carrément un moteur + transmission de voiture qui fait bouger la nacelle, du jamais vu !
On coupe court au suspense, après toutes les cascades qu’on aura vues cette année, notamment la très belle Kuang Si au Laos, celles-là nous paraissent un peu fade. Elles ne sont pas trop mises en valeur, la végétation pour y accéder est assez dense alors on fait notre petit tour en 3h-3H30 puis on retourne vers la petite nacelle. Avant de rentrer, on s’arrête à El Eden Treehouse, un hôtel qui donne accès librement à sa terrasse pour observer les oiseaux, notamment les toucans et les colibris (donation appréciée ou consommation au restaurant). Encore une fois on est comme deux gosses à regarder ces tout petits oiseaux faire leurs acrobaties à moins d’un mètre de nos yeux ébahis. On reste une bonne heure et demi avant de reprendre la route histoire de ne pas rentrer dans le noir. Mais on se promet qu’on reviendra demain pour voir les toucans !
25 Août,
Debout à 6h pour aller voir les oiseaux car ils sont plus actifs entre le lever du jour et 9-10h, au moment où le soleil commence à chauffer. On retourne donc à El Eden Treehouse, sans guide. Car les sorties guidées sont un poil cher, sans garanti de voir les oiseaux et El Eden fait partie de leur tour. Donc 3,3km pour se chauffer de bon matin. Les colibris sont au rendez-vous ainsi que pleins d’autres oiseaux colorés. On voit même un petit écureuil venir voler une banane ! On ne pensait pas en voir dans ces forêts tropicales. Après une bonne heure d’attente, un premier toucan vient nous voir, c’est un Aracari, assez différent des toucans qu’on avait en tête. Un corps noir et jaune avec une tache rouge sur le pectoral et un bec assez sombre. Il est assez vite rejoint par un second. Ils doivent faire la loi dans le coin car tous les autres oiseaux ont disparu. Une bonne demi-heure plus tard, c’est au tour du toucan Toucanet de venir prendre son petit dej. Un toucan tout vert, encore bien différent du toucan de nos livres pour enfants. On prend un café et un chocolat pour Marion, tout en observant ce fabuleux spectacle. On est juste tous les deux, c’est magique. Pas besoin de guide ni de jumelle, ils sont à quelque mètres de nous.
Vers 9h, débarque les premiers groupes, dommage pour eux, les toucans sont partis et ne reviendrons pas. Encore une fois on n’est pas déçu de ne pas payer l’excursion. En plus, il n’y a que le guide qui regarde dans la longue vue…
A midi on mange à El Sitio, c’est assez rare qu’on cite des restos sur le blog, mais celui-là est vraiment bon. Un vrai petit bijou de gastronomie, digne d’un gastro chez nous. Regardez les photos ci-dessous et jugez par vous-même de la présentation ! Pour le goût il faudra nous faire confiance. En rentrant, on se met à bosser sur le blog, car on ne voudrait pas faire trop attendre nos fidèles lecteurs.
26 Août,
Un réveil comme on les aime… (notez l’ironie dans mes propos), la messe dans l’église attenante est si forte qu’on peut la suivre depuis notre lit ! On se lève donc de bonne humeur et on file se promener pour voir d’autres oiseaux toujours en compagnie de notre ami à 4 pattes (Marion n’a pas voulu qu’on le baptise pour ne pas s’accrocher). La matinée est déjà trop avancée, les oiseaux sont à l’abri de la chaleur, mais c’est toujours agréable de se promener en pleine nature. On fait une pause au bout de 4,5km, à la rivière pour se reposer et jouer un peu avec le chien. Enfin surtout moi (vous vous en doutez !)
En milieu d’après-midi, on prend le bus pour Quito (qu’on avait réservé à 3,1$/pers la veille). Encore un film bizarre dans le bus, une histoire de prostitution zoophile sur fond de gangster. Bref un film tout à fait adapter pour un public enfantin… Arrivés à Quito, 2h plus tard, il faut encore prendre un bus de ville (1h de trajet) pour rejoindre l’hôtel, l’Auberge Inn (vous voyez le jeu de mot ?? ça ne marche qu’en Français !) Les hippies scouate la cuisine, il va falloir attendre avant de manger et surtout relaver tous les ustensiles avant de les utiliser car clairement, nous ne sommes pas sur la même longueur d’ondes en terme d’hygiène. Non, reposer une casserole qui a servi à faire cuire des pattes ce n’est pas propre, surtout quand il reste des pattes au fond… Ah et il faudra leur dire que l’évier n’est pas une poubelle non plus et que le cosmos ne va pas faire disparaître les déchets qui le bouche, hein ! Encore une fois, c’est à nous de plonger la main dans le bouillon qui croupie depuis ce matin.
Pour finir, un petit bonus en vidéo :