27 Août,
Ce matin on va passer la ligne de l’Equateur, oui la célèbre ligne qui se trouve être à 10km au nord de Quito. Pour cela, on récupère un bus « Mitad del Mundo » à l’intersection de la rue Bolivia et de la rue America (0,4$) et en 1H nous voici devant le musée. L’accès au site coûte 5$ et comprend le bâtiment érigé en 1979 pour commémorer les 200 ans de la première mission géodésique (c’est un terme barbare pour dire que la Terre n’est pas ronde, mais aplatie sur les pôles), un musée du chocolat et de la bière, un planétarium, 2 pavillons français et équatorien, des boutiques, restaurants et bien sûr la fameuse ligne tracée au sol pour les photos. On commence donc par la fameuse séance photo « passage de l’Equateur », sauf que tout ceci est faux car la véritable ligne se situe à 200m de là (info donnée sur plusieurs sites internet, et confirmée par la montre GPS de Greg !). Sauf que cette ligne date de 200 ans, alors au final seulement 200m d’erreur c’est peu quand on pense aux moyens qu’ils avaient à l’époque. Puis, cette mission était dirigée par les Français, on n’est pas trop fort ?? Ensuite, devant le prix des restos à l’intérieur du site, on ressort manger dehors. Au retour, on visite le musée du cacao qui est intéressant et qui complète la visite que l’on a fait à Mindo. Pour la brasserie en revanche, c’est rapide, et nous n’apprenons pas grand-chose que nous ne savions déjà (il faut dire qu’on est de vrai soiffard en Auvergne). On grimpe ensuite dans le monument érigé en l’honneur de la mission géodésique.
Enfin, dans le monument reconstitué. Il a en effet été reconstruit en plus grand pour y intégrer un musée. On profite donc de la vue offerte sur Quito et ses montagnes environnantes, puis on découvre le musée (découverte des peuples des différentes régions de l’Equateur, puis succession d’expériences scientifiques centrées autour de la gravité, du magnétisme…). La visite au planétarium sera le moment idéal pour faire une petite sieste ! Le pavillon Equatorien permet une découverte de quelques poteries des civilisations locales et animaux des Galapagos en réalité augmentée. Le pavillon français, lui, explique plus en détails l’expédition lancée par l’Académie des sciences de Paris et menée de 1736 à 1743 par Charles Marie de La Condamine entre autre.
En rentrant, on se décide à regret à abandonner l’idée d’aller à la laguna Quilotoa devant la météo annoncée. On filera donc directement vers Otavalo pour ensuite passer la frontière colombienne.
28 Août,
Ce matin on part à pied vers le centre-ville où l’on souhaite s’inscrire pour la visite du palais du gouvernement. Malheureusement, il aurait fallu anticipé, c’est complet pour les 3 prochains jours. On se dirige donc vers le museo Alberto Mena Caamano qu’on n’avait pas pu faire lundi dernier car jour de fermeture (1,5$). Le musée retrace l’histoire de l’Equateur depuis avec de nombreuses mises en scènes plutôt réussies. Malheureusement, ce matin, on n’est pas trop dans notre jour lecture, et on n’est pas trop motivé pour tout lire, on fait donc le tour rapidement. Puis il n’y a aucune traduction en anglais. En ressortant, on re-craque pour du chocolat (c’est qu’il faut bien comparer !), cette fois-ci de la maison PACARI (gout café, cardamone et maracuya). A l’heure, où j’écris ces lignes, j’ai le regret de vous dire que ces tablettes ne sont plus de ce monde… elles étaient vraiment trop bonnes ! Ce midi, on se teste plusieurs spécialités qu’on mange au soleil sur un banc : empanadas (aucun ne peut rivaliser avec ceux du Chili !), humitas (toujours trop fade pour nous), et quimbolito (enfin un bon petit dessert). On passe l’après-midi dans le patio de l’hôtel entre appels et blog.
29 Août,
La journée est un peu particulière et on aura une pensée pour Franck qui aurait fêté ces 28 ans aujourd’hui… On prend notre temps ce matin, et on commence par la coupe de cheveux mensuelle de Greg ! A 11h30, on quitte l’hôtel pour prendre un bus jusqu’au terminal Carcelén, où on mange rapidement avant de prendre un bus pour Otavalo (2,5$). 2h30 et une petite sieste plus tard, nous voici rendu ! On dépose nos sacs à l’hôtel Chasqui puis on part se promener en ville. On apprend que vendredi commence 2 semaines de fêtes dans la ville « Yamor 2018 », parfait, on est venu au bon moment !
30 Août,
Une des principales attractions à faire autour d’Otavalo est le lac volcanique Cuicocha. Ce matin, on part donc à pied au terminal de bus prendre un bus pour Cotacachi (0,35$ et 25 minutes). Une fois arrivés là-bas, il faut prendre un taxi (5$) pour la laguna (car pas de bus). Nous voici rendu à 10h30 sous un beau ciel bleu, c’est magnifique. L’eau est transparente et vraiment belle. Au programme, 14km autour du lac avec 7km de grimpette, 400m de D+. On pique-nique avec une vue vraiment sympa, des belles fleurs, dont de nombreuses espèces d’orchidées, malheureusement pas toutes en fleurs au moment de notre passage et quelques d’oiseaux. Au retour au point de départ, pas de taxi… On commence donc à pied. Plusieurs voitures passent, on tente le stop sans succès. Un taxi passe finalement 30min plus tard et nous redescend au village de Cotacachi (pour 4$ cette fois !). Cotacachi est réputé pour son artisanat du cuir, on déambule donc dans la rue où se trouve toutes les boutiques (et il y en a beaucoup !). Si j’avais été en vacances pour 2 semaines, j’aurais fait une razzia devant les prix des vestes, bottes, sacs à main… Mais la réalité l’emporte… On peut juste regarder, impossible d ’acheter et de porter tout cela encore 3 mois… Dommage !
31 Août,
8h… pas envie de se lever, mais on a envie de profiter du soleil du matin, car on a vu que cela a tendance à se couvrir ensuite. On part à pied vers la cascade de Pechuge (et pour une fois c’est une cascade gratuite !). Le site est plutôt bien emménagé et agréable. Comme on ne veut pas revenir sur nos pas et qu’on souhaite continuer vers le lac San Pablo on a repéré un petit chemin sur MAPS.ME. Bon, ce n’était pas une très bonne idée. Le chemin n’est pas des plus emprunté, et les ronces sont bien présentes ! On arrive finalement à passer de l’autre côté de la colline et à rejoindre le lac. Déception…Rien n’est emménagé (mais des travaux sont en cours et d’ici l’année prochaine se sera sans doute mieux). Il n’y a pas un banc pour se poser, pas un resto, rien. On repart donc assez vite vers l’hôtel, avec un arrêt dans un boui-boui de rue (Greg : un petit resto avec cuisine d’été et terrasse couverte !) pour manger au passage.
Après 3h30 au téléphone avec Camille et Nico (et oui, on avait plein de choses à se raconter !), on file en ville pour le défilé d’ouverture des festivités de 18h. Bien organisé que nous sommes, on arrive vers 17h40 histoire d’avoir une bonne place. A 17h55, on voit une TV locale qui installe sa caméra sur un balcon, on se dit que ce n’est pas très pro, vu que ça va commencer dans 5 minutes. Mais non, ça aurait dû nous mettre la puce à l’oreille, on est toujours en Amérique du Sud, et les horaires, bah c’est « mas o menos ». On attend donc jusqu’à 19h au rythme du « Bancos dos dollares, dos dollares, dos dollares » de la dame vendant ses tabourets ! On finit au bord de la crise de nerf, mais heureusement le défilé commence. Vu la taille de la ville et le peu de pub du défilé, on espère que cela va durer 1H30 à 2h (on a encore en tête que l’Inti Raymi au Pérou n’a duré que 2h). Mais c’est au bord de l’hypoglycémie, après 3h de défilé, danses, musique, chars, miss (ils doivent être des grands fans des élections de miss car ils y en a pour tout et n’importe quoi, de l’école, au village, à la région, à la fête X ou Y !) qu’on abdique et qu’on part manger. On a grand soif et on goûte le canelazo, c’est leur vin chaud à eux. Il s’agit d’aguardiente (eau de vie locale souvent de canne à sucre), avec des morceaux de fruits (ananas, orange) et des épices (cannelle, anis…) le tout servi chaud, un régal ! On assiste alors au feux d’artifice qui est tiré du toit de la mairie, soit pile au-dessus de nous (on n’aura jamais autant levé la tête pour en voir un !). Niveau sécurité, on était, comment dire… bien !
1er Septembre,
Ce matin, on va profiter du 2ème attrait principal d’Otavalo, ses marchés ! Le premier vers lequel on se dirige dès 8h est le marché aux animaux. Chaque samedi matin, les gens des villages tout autour viennent ici pour vendre ou acheter tous types d’animaux. Et pour vous donner une idée, votre équipe de choc a été mener l’enquête faisant semblant de négocier un poussin par-ci par-là :
Un poussin : 0,5$
Une poule : 7$
Un coq : 10$
Un cochon d’inde (et oui, comme au Pérou, ils en mangent beaucoup ici) : 8,5$
Un lapin : 2,5$
Un veau : 100$
Une vache : entre 500$ et 1000$
Un porcelet : 25$
Un cochon : entre 100$ et 250$
En plus de tout ça, il y avait aussi des cailles, des moutons et chèvres, des lamas et des chevaux ! Un joyeux bordel animé bien agréable à observer. Contrairement au reste de l’Equateur, dans cette région beaucoup sont encore habillées avec des tenues traditionnelles. Les hommes portent les cheveux longs tressés, souvent un chapeau, les femmes ont une jupe noire longue, et un chemisier brodé blanc.
Cet après-midi, le programme annonce « combat de coq », et pour une fois que s’est autorisé on est bien intéressé pour aller voir, mais ce que le programme n’annonçait pas c’est que c’était payant : 5$. Du coup, on laisse tomber et on part se promener dans le second marché qui fait venir en masse les touristes, celui d’artisanat. En arrivant du Pérou, on ne découvre pas grand-chose de nouveau, et dans tous les cas on se restreint en achat pour ne pas alourdir nos sacs. Greg se rachète juste 2 tours pour son chapeau, histoire de changer de couleur.
Ce soir, c’est concert, mais notre hôtel ne sait pas nous dire si c’est payant ou gratuit. On sort donc se promener pour voir par nous-même et on mange sur le chemin. C’est finalement gratuit et il y a du monde…mais pas d’ambiance. Les gens sont là pour boire un coup et être ensemble, mais pas vraiment pour la musique. Du coup, c’est plat… On écoute 20 minutes et on rentre se coucher.
2 Septembre,
8h45, on est avec nos sacs sur la Panaméricana dans l’attente d’un bus pour Tulcàn, la ville frontière avec la Colombie. A peine 10 minutes d’attente et un bus passe (4$). En 3h, nous voilà arrivés au terminal où 2 options s’offrent à nous : un bus puis un collectivo ou un taxi. Devant le peu d’écart de prix (1,5$), on se décide pour le taxi car on s’attend à passer de longues heures à la frontière, et on ne veut pas perdre de temps. En effet, avec l’afflux des Vénézuéliens qui fuient leur pays vers l’Equateur, le Pérou ou le Chili, certains voyageurs ont passés plus de 6h à la frontière. En 15 minutes nous sommes à la frontière et là ce n’est pas très clair entre le bureau de sortie de territoire et l’entrée. D’un côté il y a une queue trèèèèès longue et de l’autre seulement quelques personnes. On croise les doigts pour avoir la plus courte et ouf, c’est bien celle-là pour sortir d’Equateur ! On ne patiente que 20 minutes pour faire tamponner nos passeports. C’est déjà un bon point. On traverse à pied (100m) le pont qui sépare les 2 pays (malgré la demande répété d’un taxi…), nous sommes dans le no man’s land puis nous arrivons en Colombie, mais ça c’est pour le prochain article ! Suspense suspense !! Combien de temps allons-nous passer à la frontière ??