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Un petit bijou colonial - Carthagène des Indes

5 Octobre,

Le terminal de Carthagène étant assez loin du centre-ville, nous n’avons pas le choix d’opter pour les transports en commun. Il est tard, vu qu’on a mis 6h au lieu des 4h prévu, donc on se mets en quête d’un taxi. J’ai bien dis quête, car pour une fois, c’est impossible d’en trouver un. Soit il refuse la course car c’est trop loin… soit c’est beaucoup trop cher. On se renseigne pour prendre un bus mais il n’y en a plus depuis la gare routière, il faut rejoindre la route à 500m et prendre un bus de ville. Très bien, on met les sacs sur le dos et c’est parti ! Enfin pas pour très longtemps, car un chauffeur de taxi nous propose sa voiture pour 15 000 COP, ce n’est pas très cher vu qu’on va passer presqu’une heure à rejoindre notre hostel, le Folatun Hostal. Encore une nuit en dortoir car Carthagène est une étape incontournable pour tous les touristes (étrangers comme locaux), alors les prix s’envolent pour des prestations assez moyennes.

6 Octobre,

Ce matin Marion est réveillée tôt, 6h30, mais elle ferait mieux de rester au lit, car le petit dej n’est servi qu’à partir de 8h30 (un peu tard à notre goût). Au final, ils commencent à le préparer à 8h30 et n’est servi qu’à 8h50, on ne va pas être en ville de bonne heure.

Vers 10h15 on part finalement en ville, il fait déjà chaud, très chaud même, on cherche l’ombre sur les trottoirs pour avancer. On est vite assailli par les vendeurs ambulants, mais c’est moins angoissant qu’à Cuzco (Pérou). Il suffit de dire non merci et ils n’insistent pas. C’est quand même assez chiant quand on essaye de nous vendre des fausses Ray-Ban alors qu’on a nos lunettes sur le nez. Bref, hormis ça, la ville est super sympa, plus qu’on ne l’aurait imaginé. Les rues sont jolies et bien colorées, on flâne entre les vieilles bâtisses coloniales et les boutiques de souvenirs de luxe. Quelques Colombiennes vendent leurs mochillas sur les remparts de la ville. On les voit les tricoter, alors on se dit qu’il vaut mieux acheter des souvenirs directement à elles plutôt qu’a une boutique qui prendra sa marge au passage. Après une bonne dizaine de mochillas repérées, Marion n’arrive pas à se décider, il faut laisser l’idée murir, on reviendra demain de toute façon. Mais au fait, c’est quoi une mochilla ? C’est un sac traditionnel Colombien porté aussi bien par les hommes que les femmes. Ils en existent de toutes les couleurs en fonctions de l’ethnie qui le fabrique. Nous on est plus attiré par ceux des Wahuu, des mochillas très colorées, à sortir dès qu’il y a du soleil.

Au moment de payer notre menu du midi, un petite sueur froide m’envahi, il va nous manquer 10 000 COP… Rappelez-vous, avant de partir au parc Tayrona, nous n’avions pas trouvé de distributeur avec un plafond suffisamment élevé. On se retrouve donc à sec, mais heureusement, le resto accepte les cartes, sans frais supplémentaire ! On est sauvé. On dégotte même une Banco Pichincha, allez hop, on retire 1 800 000 COP, héhé on est à nouveau millionnaire pour la journée !

En fin d’après-midi, on file au fort de San Felipe, le plus vieux fort d’Amérique du Sud, construit par les colons espagnols en 1536, pour contrer les invasions Anglaise notamment. Le prix de l’entrée à bien augmenté, comme beaucoup de lieux touristiques, il est aujourd’hui à 25 000 COP. Un petit film est disponible à une centaine de mètres de l’entrée, relatant la construction du fort, la tentative d’invasion par les Anglais en 1741 et l’agrandissement du fort entre 1762 et 1769. Nous, ça nous va bien, on a toutes les explications sans avoir à payer un guide ! Pour la petite histoire, les Anglais ont été mis en déroute en 1741, mais un Français, Jean-Bernard Louis de Saint-Jean, dit le Baron de Pointis, a réussi à piller et détruire la ville en 1697. Alors que celle-ci avait été fortifier. Fortifier, mais pour se protéger de quoi ou de qui ? A son apogée, la ville était le principal port d’entrée et de sortie pour tout l’Amérique du Sud, des cargaisons d’or partaient pour rejoindre le royaume d’Espagne et des esclaves y arrivaient pour exploiter les mines. Il y avait donc beaucoup de richesse dans la ville.

Une fois le tour du fort et de ces souterrains achevés, on se pose sur un banc en attendant le coucher de soleil sur la baie de Carthagène.

7 Octobre,

Comme hier, on est debout bien avant l’heure du petit dej, alors on met ce temps à profit pour préparer nos quelque jours de vacances à Sapzurro ^^. On avait prévu de faire un tour sur les îles Rosario, mais voilà, la beauté des lieux ne vaut pas toute la mise en scène touristique qu’il y a autour. Alors on profitera des plages de rêve dans le Golf d’Uraba plus tard. Une fois la petit dej avalé, on file vers le centre commercial ultra moderne à deux pas de notre hostal pour faire le plein de pâtes et de riz pour les 5 prochains jours à Sapzurro. Car le village étant tout petit, on va payer 3 à 4 fois le prix qu’on va payer ici.

A midi, on une folle envie de changement, la nourriture corriente ne nous tente pas trop pour ce midi. On déniche une petite table pour 12 900 COP/pers seulement avec au menu un burger/frites. Bon OK, on a fini au McDo… Mais ici, il y a un menu du jour à 12 900 COP (le prix d’un almuerzo classique) et les menus classiques, comme le Big Mac, à 25 000 COP. Ça faisait trèèèès longtemps qu’on n’avait pas manger ici, plus de 4 mois et il faut le dire, ça fait du bien. C’est le cœur léger et l’estomac lourd qu’on retourne en ville pour trouver une mochilla. Marion s’est enfin décidée, on n’est plus à 500gr près dans le sac à dos (surtout qu’elle finira dans mon sac), elle veut une mochilla et elle en veut un belle !

On retourne sur les remparts pour retrouver nos vendeuses de la veille, il faut dire qu’à 50 000 COP la mochilla, c’est un bon prix comparé au 75 voire 115 000 COP dans les magasins pour touristes. Il ne faudra pas plus de 10 minutes pour qu’elle trouve son bonheur. C’est donc paré comme une vraie Colombienne qu’on file vers le quartier des affaires de Carthagène, pour trouver un masque/tuba pour faire du snorkelling dans les prochains jours. On longe les plages de la ville, il y a beaucoup de monde sur le sable à prendre une bière et beaucoup de monde de l’eau à se rafraîchir . On est sollicité de tous les côtés pour louer un parasol, se faire masser, manger au resto d’à côté, prendre une glace, une coupe de fruit… Et dire qu’on se plaint de notre vendeur de chouchous sur la plage l’été, c’est rien comparé au bruit ambiant des vendeurs d’ici. On rejoint les rues de la ville et après 20 minutes de prospection, on tombe enfin sur un petit kit masque/tuba pour 30 000 COP seulement. C’est parfait, c’est du Intex, mieux que du « no name » on est paré pour les plages paradisiaques !

Fier de notre trouvaille, on va prendre un peu de bon temps sur la plage, c’est pour ça qu’on est venu ici quand même. On commande une coupe de fruit trèèèèès généreuse pour 10 000 COP qu’on déguste les pieds dans l’eau, bien tranquillement. Enfin, ça n’a pas duré longtemps, on est abordé par une masseuse de plage qui commence à me masser le mollet, on lui fait bien comprendre qu’on veut être tranquille, mais elle insiste, c’est gratuit… Mouai on est moyennement convaincu de la gratuité de la chose, alors on lui explique que de toute façon, on ne donnera pas de sous à la fin. 2 minutes plus tard, c’est au tour de Marion de se faire masser les mollets, là ça commence à bien faire, on ne peut même pas profiter de notre coupe de fruits. Je prends le dernier morceau d’ananas et on leur explique qu’on s’en va. Et là, surprise, le petit massage à l’arrache, pas agréable va nous couter 50 000 COP chacun… Vous auriez vu la tête de Marion à ce moment-là… Du coup on rigole bien et on leur explique qu’on en voulait pas de leur massage, et quand une Marion dit non, c’est NON. Elles tentent de rattraper le truc en demandant que 20 000 COP/pers, c’est mal connaitre ma petite Marion. Je me dis que tout travail mérite salaire, alors on arrive à s’en débarrasser en leur donnant à chacune 2 000 COP. J’espère que ça leur servira de leçon et qu’elles laisseront tranquille les prochains touristes, bien que j’en doute un peu.

8 Octobre,

Il est temps de repartir vers de nouvelles aventures et surtout de partir en vacances ! Alors on boucle nos affaires, on prend un bus de ville qui nous dépose au terminal pour seulement 2 300 COP chacun et on embarque dans le premier (et le seul d’ailleurs) bus en partance pour Nécocli. Le départ est à 10h45 avec la compagnie Sotracaur pour 75 000 COP chacun, c’est assez cher, mais c’est la seule compagnie. Le bus est un directo, mais à l’inverse du reste de l’Amérique Latine, en Colombie, un directo c’est juste un trajet sans changement de bus et non un bus direct qui ne s’arrête pas toutes les 5 min. On se retrouve donc à s’arrêter en permanence et on n’arrive qu’à 20h à Nécocli… Bien fatigué par ce voyage, mais le repos est pour bientôt, on vous raconte tout ça très vite.

Merci à notre illustratrice Célia pour le logo du blog !

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