5 Novembre,
Une fois encore notre Airbnb n’est pas dans le centre historique (trop cher), mais un peu éloigné. On commence donc par 2,5km de marche pour rejoindre notre chambre. Il est déjà 20h30 quand on rejoint le front de mer (appelé malekon ici) qu’on longe jusqu’au centre. La ville nous plait d’emblée. C’est apparemment la ville la plus sûre de tout le Mexique. On se promène donc sans inquiétude sur le remblai avant d’entrer dans les jolies rues pavées du centre. Nos hôtes nous ont recommandés une adresse ouverte 24/24 que l’on s’empresse d’aller tester. Le serveur fait bien son boulot et nous vends 2 cocktails, en même temps, c’est « happy hour », 2 pour le prix d’1, on ne résiste pas à ce genre de promo ! On goûte 2 clericots, une boisson à base de vin rouge, pulco citron et des fruits, c’est plutôt bon et presque pas alcoolisé. Pour accompagner, on essaye une assiette de salbutes, c’est plus cher qu’en street food, mais bien meilleur aussi et accompagné d’une petite salade. On avoue, on craque ensuite pour 2 glaces typique du coin, un cône avec une glace vanille à l’italienne, et contrairement à la côte Française, celle-là sont faite avec du lait et ça fait toute la différence ^^. Bon, OK, elles viennent de McDo… Mais il y en a tellement partout que ça fait presque partie de leur gastronomie.
6 Novembre,
Aujourd’hui, visite de Campeche au programme et achat d’une paire de lunette, car c’est la dernière grosse ville avant un petit bout de temps, alors si on veut en trouver des vraies c’est maintenant. Il fait beau, très beau même et c’est bien agréable de se promener dans les rues hyper colorées et très typiques du Mexique. Rues tout en contraste aussi, avec des façades très richement décorées qui font face à d’autre en état d’abandons. On arrive dans le bastion de San Carlos au sud de la ville, la visite est gratuite, il y a un petit musée de la piraterie à l’intérieur, plutôt intéressant qui rétablie la vérité sur la cruauté des pirates. Ce sont des êtres généralement solitaires et sanguinaires, sans foi ni loi, un peu l’opposé de Jack Sparow. La ville a fait l’objet de plusieurs attaques de pirates durant le XVIIème siècle. Et sans raison, car il n’y avait ni or ni richesse. Or il suffit de quelques rumeurs et les pirates se sont rués ici comme ils l’ont fait à Carthagène en Colombie. Beaucoup ont été capturé et torturé par les corsaires et les défenseurs de la ville. En tout cas c’est ce qui est conté ici (l’Histoire étant toujours écrit par les vainqueurs, c’est à prendre avec des pincettes). Il y a même un petit escalier qui permet de descendre dans une ancienne prison du bastion avec une reconstitution des conditions de rétention. Amusant, mais pas vraiment pour les enfants.
On accède ensuite aux remparts, qui étaient bordées par le Golfe du Mexique à l’époque, mais aujourd’hui c’est 300m de ville et de béton qui s’étendent devant nous. On remonte la ville en direction des portes au nord de la ville et du bastion de San Francisco. Ici l’entrée est payante 15 MXN, mais ça permet d’accéder à la partie la plus longue des remparts et au bastion de San Juan. Tout est peint en blanc, c’est beau, mais avec ce soleil, c’est une vrai cabine UV. J’ai du mal à ouvrir les yeux, il va falloir trouver des lunettes et vite ! D’un côté des remparts se dresse la nouvelle ville de Campeche, aux constructions approximatives et de l’autre l’imprenable cité coloniale. Deux époque cohabitent ici, comme beaucoup de villes au Mexique et c’est bien cela qui lui donne tout son charme.
A midi, on va s’essayer au marché de la ville qui s’est installé à l’extérieur des remparts face à la grande porte, on espère y manger pour un prix raisonnable, comme au Pérou, mais c’est la déception. On est très proche des prix de restaurant locaux, on s’installe dans la plus grande gargote, quasiment la seule à avoir du monde. On prend deux assiette de pan de cazon (60 MXN, empilement de tortillas avec du poisson émietté et une sauce tomate) c’est assez bon et pour une fois, la coriandre est posée à part, si on n’aime pas, on n’en met pas. Et ça c’est cool ! Qui dit marché, dit nourriture en tout genre et surtout dessert, ça sera coupe de mangue pour Marion (sans citron et sans piment, merci !) et cheese cake et flan pour moi. Bon, OK, j’ai un peu abusé avec les deux parts, mais le cheese cake c’était juste pour l’expérience et le flan pour la gourmandise !
Dans l’après-midi, on fait un petit tour par l’église puis le musée gratuit de ville, dans l’ancien Palais de ville. On y retrace l’histoire de la piraterie, du port et des différentes embarcations qui sont venu jeter l’ancre ici. On apprend sur les Galions, Frégates et autres Caravelles. Il y même un simulateur de galion, mais seulement pendant les heures de visite guidé à 10h30, 12h30, 16h et 18h. Une salle est dédiée aux tenues de l’époque coloniale ainsi qu’aux activités qui faisait vivre la cité, notamment le bois de Campeche très exploité pour sa capacité de colorant. Tout ne se payait pas en argent (ou or, à l’époque), il y avait du troc avec des marchandises venues d’Europe et notamment des tuiles des tuileries de Marseille ! On en a retrouvé aussi dans l’hacienda de Xachopoil, comme quoi le savoir-faire Français s’exportait déjà à l’époque.
En fin d’après-midi, on se donne deux heures grand max pour trouver mes lunettes. Pour éviter les contrefaçons, on se focalise sur les magasins revendeur de la marque Oakley. C’est facile ils sont tous au même endroit, dans le grand centre commercial hyper moderne avec les boutiques chics sur le Malekon. Sur les 4 boutiques, je trouve mon bonheur dans la dernière, une paire de Polaroïd pour seulement 999 MXN et cerise sur le gâteau, il y a 20% en ce moment, soit 799 MXN (environ 35€), à ce prix-là c’est parfait ! Fini les lunettes bleues, à partir de maintenant, je suis en rouge cycliste !
Après un superbe couché de soleil sur le Golfe, on retourne manger à La Parroquia car c’est plutôt bon et le prix est raisonnable et surtout les deux cocktails nous appellent !
7 Novembre,
On prend notre petit déjeuné plus que frugale, 3 rondelles de bananes, 2 de papaye (beurk) et deux pancakes puis on boucle nos affaires. On a décidé d’étendre notre boucle au Mexique jusqu’à Palenque pour voir ces ruines et de combiner avec une excursion à Tikal au Guatemala puis de quelques jours au Belize pour profiter du soleil et des plages (enfin ça c’est le plan). La station de bus étant loin, on rejoint la grande artère de la ville puis on hèle un premier taxi, qui ne devait pas être un as au Tétris car il ne s’arrête même pas prétextant que nos sacs ne rentreront pas dans sa voiture… On attend à peine 20 secondes de plus et on grimpe, au final dans la même voiture. Et ça rentre large, dommage pour le premier chauffeur. On embarque dans le bus à 11h15 dans un vieux Mercedes, comme quoi, même avec ADO qui se veut premium, on se retrouve avec des vieux bus… Mais bon, il va nous emmener à bon port et c’est le principal, mais ça on vous le raconte un peu plus tard.
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