8 Octobre,
On est à Nécocli, petite bourgade encore épargnée du tourisme de masse et port d’entrée vers le golf d’Uraba et de ces plages paradisiaques notamment à Carpurgana et Sapzurro. Il est 20h, on vient de faire 9h de bus pour arriver ici, on est fatigué et affamé. On trouve un petit resto encore ouvert juste à côté de la compagnie de bus pour partir à Medellin. Très bien, on commande nos plats (8 000 COP) et on prend les infos pour notre retour de vacances, le dernier bus est à 22h, parfait ! L’inconvénient de manger à côté de l’arrêt de bus, c’est quand le bus s’apprête à partir et qu’on mange avec les odeurs de gasoil… Arrivés à la guest house, la Mariapolis, on se retrouve que tous les deux dans un dortoir de 7 lits ! Ah oui, car bien que ce ne soit pas encore trop touristique pour les voyageurs étrangers, les Colombiens connaissent bien l’endroit et donc les prix grimpent vite. Je disais donc, on est dans une chambre privée avec 7 lits et une salle de bain privée. Le tout dans une ambiance assez « roots » et décontractée. Un peu cabane hippie pour tout dire. Le petit plus c’est l’escalier qui descend direct jusqu’à la mer, c’est quand même sympa. On n’aura pas le temps d’en profiter, car on prend le bateau demain matin pour Capurgana. Enfin, ça c’était ce qui était écrit sur le papier, la réalité va être tout autre…
9 Octobre,
Quel suspens !!! Que nous est-il arrivé ? panne de réveil ? panne de bateau ? incident météo ? perte de nos sacs dans la mer ? disparition dans une faille spatio-temporelle ? Non rien de tout cela, la raison est bien plus simple et se trouve dans l’estomac de Marion, enfin dans les toilettes maintenant ! Une petite indigestion, deux Tiorfans, un Dolipran et une bonne journée de repos, voilà ce qui s’est passé aujourd’hui. Comme quoi, on est comme tout le monde et toutes nos journées ne sont pas extraordinaire ! Vous vous demandez sans doute ce que j’ai bien pu faire pendant cette journée, eh bien, un peu de blog et de tri de photo, assis sur la terrasse face à la mer des Caraïbes. Il y a pire comme journée, hein Marion ^^.
10 Octobre,
Marion est remise sur pieds, enfin autant qu’on puisse l’être après une journée dans la salle de bain (pour rester poli). On laisse une partie de nos affaires à la guest house et on ne part qu’avec le strict minimum, vu qu’ils sont censé peser nos sacs et nous faire payer l’excédent de bagage autorisé qui est de 10Kg. Avec nos sacs vides qui font déjà 2,6Kg, on sait qu’on sera au-dessus, alors on essaye de minimiser, même s’ils ne facturent que 1000 COP le Kg supplémentaire. Une fois à l’embarcadère, on achète notre ticket (70 000 COP + 2 500 COP de taxe portuaire), pour le 3ème bateau de la matinée et on emballe nos sacs dans de gros sacs poubelle pour qu’ils soit bien au sec durant la traversée. On avait lu un peu partout que les bateaux étaient des lanchas, c’est-à-dire des barques de pécheur motorisées, mais non pas du tout, on a à faire à des bateaux pouvant accueillir au moins 50 personnes avec non pas 1, non pas 2, non pas 3, mais 4 moteurs de 250ch… La crise du prix du pétrole ??? non ici, on ne connait pas. Le second bateau arrive même avec 3 moteurs de 300ch et deux de 250ch… est-ce vraiment utile pour traverser un golf assez peu agité ? La puissance de chaque moteur ne s’additionne pas mais tout de même, on arrive à 1400ch théorique sur un petit bateau !
1h de navigation, et de douche pour Marion, plus tard, on arrive sur les côtes Panaméenne Colombienne. L’eau est incroyable, c’est une vraie piscine à ciel ouvert, en plus elle est chaude, très chaude. Les vacances ne sont plus qu’à une petite heure de marche de Capurgana. Car pour rejoindre Sapzurro, on peut soit prendre une lancha (pour le coup c’est vraiment le bateau de pêcheur) ou marcher dans la forêt une petite heure. Il est encore tôt et la petite rando nous tente bien ! Grave erreur avec le recul, on s’est liquéfié dans la montée, 4km avec 200m de dénivelé et avec les sacs sur le dos. On a plus la même forme qu’au début du voyage et on le voit bien ! Au milieu du chemin, on vous mettra à contribution pour entretenir les sentiers, seulement 3 000 COP… C’est gentil, mais comme on n’est pas vraiment sûr que ça va pour l’entretien du sentier, on va passer notre tour. Une fois de l’autre côté, on pose notre tente au seul camping (pour nous c’est le seul qui vaille le coup) du coin, La Posada (30 000 COP/nuit). Un bel espace d’herbe verte face à la mer avec un petit ponton privé pour prendre le petit dej, ça s’annonce pas mal, même paradisiaque.
Vous l’attendez et le voilà, il y a un MAIS, on n’a pas vraiment accroché avec le patron, un vrai c**. Il vient interrompre sa femme pendant qu’elle nous faisait le check-in, sans même se présenter et s’excuser. Bon soit, ça en dit long sur le personnage, imbu de sa personne, l’air très hautain, toujours à donner une leçon de moral, bref s’il y avait une autre solution d’hébergement sur l’île on vous aurait bien dit de fuir à tout prix. Pour imager ce que je viens d’écrire, quand on est arrivé, on a vu qu’ils avaient pas mal d’arbres fruitiers dans leur jardin, comme on est sympa et qu’on veut engager la conversation on demande à la proprio quelles sortes de fruits poussent ici. Le premier qu’elle nous montre produit des fruits, mais non comestible, ils s’en servent uniquement pour l’artisanat (ça ressemble à de grosses courges rondes) et les autres produisent des oranges citronnées et des caramboles. C’est la première fois qu’on voit un arbre à carambole, on s’approche un peu pour le voir de plus près. Ce qu’on ne savait pas, c’est que le proprio nous surveillait de loin et que plus tard dans l’après-midi, il est venu nous voir pour nous dire qu’il nous avait vu regarder ces arbres, mais que ce soit bien clair, ce n’est pas du libre-service, les arbres et les fruits lui appartiennent… bon comme on ne savait pas trop quoi répondre, on balbutie deux mots en espagnol puis il nous regarde et nous demande d’où on vient. Bien de France pourquoi ?? et bien pour nous refaire son laïus en anglais. C’est sympa, mais en fait on avait très bien compris la première fois, c’est juste son attitude qui nous a laissé sur le cul… et ça ce n’était que le premier jour, je vous passe toute les réflexions qu’il a pu nous faire durant notre séjour. Bref, un personnage pas très intéressant, juste un américain opportuniste venu faire de l’argent en Colombie. Et comme un MAIS ne vient jamais seul (celle-là je l’ai inventé), il faisait des petits travaux de réaménagement, évidemment il s’était bien garder de nous le dire, du coup il nous était impossible de resté à côté de la tente ou de faire une grasse mat’ vu qu’il bricolait à 10 mètres de nous. Pour le côté paradisiaque de l’endroit on repassera.
Ne croyez pas qu’on s’est laisser abattre et qu’on s’est morfondu (oui ça existe), ce sont nos vacances après tout ! Alors qu’avons-nous fait ici ?
Une petite journée au Panama sur la plage de La Miel
Un petit sentier de 20 minutes vous mènera jusqu’au poste frontière Panama/Colombie. Un soldat panaméen prend votre passeport, fronce très fort les sourcils en le regardant puis vous souhaite une bonne journée avec un air de gros dur. Encore 20 minutes de marche en descente et vous arrivez dans le petit village de La Miel, on vous demandera une contribution de 2 000 COP pour l’entretien des sentiers… encore une vaste blague vu les déchets qui sont à brûler le long du sentier. Mais cette fois vous n’aurez pas le choix de payer, impossible de passer sinon. Une fois sur la plage, on peut enfin se reposer et bronzer pour vous faire rager à Noël quand vous aurez tous perdu votre bronzage estival ! On inaugure nos masque/tuba, c’est très coloré par ici, on croise même des petits calamars, trop bien ! Par contre, oubliez le calme une fois sur votre serviette, une petite dizaine de gargottes se tire la bourre à celui qui aura la plus grosse … enceinte. C’est donc un vrai capharnaüm où se mélange plusieurs musiques. Un bazar qui semble plaire au Colombiens. On serait bien resté à se dorer la pilule, mais la pluie s’invite bien trop tôt, dommage pour nous.
Une sortie plongée avec le club Dive and Green à Capurgana
Maintenant qu’on a notre Open Water, on peut faire des sorties plus sympathique que les baptêmes (et moins cher). La visibilité est top, on croise une multitude de poissons colorés, des poissons papillons, anges, globes et même de petites raies qui jouent à cache-cache dans le sable avec nous. Pas de requin, malheureusement, alors que le coin, el cabo tiburon est réputé pour abriter plusieurs espèces, notamment, le requin de récif, le requin à pointe noir et le requin nourrisse.
Déguster une petite cassolette de fruit de mer au lait de coco avec des patacones (bananes plantains frit) les pieds dans le sable.
Ecouter la musique toute la nuit
Il règne ici une ambiance assez décontracte, très typique des Caraïbes. Donc pas trop vite le matin, non plus l’après-midi et musique toute la journée et toute la nuit. On aurait dit que les enceintes étaient au fond du jardin, mais non elles étaient à 1km dans le milieu du village, avec plus de 200kW de son en même temps, il y a de quoi l’entendre à quelque km à la ronde. Même une rave party fait moins de bruit !
Marcher de nuit dans la forêt éclairée par le flash du téléphone avec seulement 10% de batterie
Heureusement, on est arrivé sain et sauf, mais c’est quand même énervant que le soleil se couche à 18h, ça raccourcit vraiment les journées.
Profiter de nos vacances
Faire bronzette sur le bord de l’eau à 29°C, prendre le petit dej sur le ponton face à la mer à observer les dauphins qui sont venu se nourrir dans la baie et lire un bon bouquin !
15 Octobre,
Dernier petit dej, au pied de la tente, car les proprios ont décidé d’investir le ponton. On plie la tente on range les sacs, le mien est vide car à l’aller il était rempli de nourriture. On va prendre une petite lancha qui nous dépose à Capurgana, car on n’était pas très motivés pour reprendre le chemin et se lever 1h plus tôt. On arrive au guichet pour payer la traversée, mais là, c’est compliqué, on est en Colombie et qui plus est aux Caraïbes alors doucement, doucement, je passe 30 minutes à faire la queue car plusieurs Colombiens me passe devant (comme d’hab en Colombie, personne ne respecte les files d’attente), une fois au guichet, je n’ai pas de réservation, du coup il semble bien embêter, visiblement c’est la première fois que quelqu’un arrive sans réservation, alors il n’y a pas de procédure, je sens bien qu’on va y passer un moment. On essaye d’avoir une place pour le prochain bateau disponible, mais impossible de se faire comprendre, il ne sait pas comment faire, aie, aie, aie… Il finit par nous donner un ticket, mais sans horaire écrit dessus. En gros, il a pris notre argent (70 000 COP + 2 000 COP de taxe portuaire), a pesé nos sacs (25kg, donc 5 000 COP à payer en plus) et à nous de nous débrouillez pour prendre le bateau… Sympa ces colombiens ! Heureusement notre voisin de tente de La Posada nous file un coup de mains et on vient compléter les places libres du bateau qui est prêt à partir. Nos bagages par contre prendront le bateau suivant. Niveau organisation on est au top !
Cette fois on est à l’avant du bateau, donc on est au sec et à l’ombre, c’est déjà plus agréable. 1h de navigation et on est déjà à Nécocli, on va se mettre à l’ombre pour attendre le second bateau et nos sacs. A peine 10 minutes à attendre et on est dans les rues de Nécocli qui sont déjà beaucoup plus animées, c’est la fin des vacances des Colombiens ce soir et ils sont venu en masse au bord de la mer.
Ce soir, on va manger mexicain, pour se mettre dans le bain avant le Mexique dans 15 jours. C’est un vrai régal, ça promet pour la suite du voyage et ça fait vraiment du bien au moral. Car on n’est pas venu en Colombie pour sa gastronomie (d’ailleurs je ne suis pas sûr qu’on puisse employer le mot gastronomie…). La patronne est sympa, on passe un moment à discuter des différents types de touristes qui passe par là et de leur niveau plus ou moins bon d’espagnol. Les Français, on est plutôt bien placé ^^ ! On discute tellement qu’on se retrouve à courir avec nos gros sacs pour ne pas louper notre bus. Sans doute le pire bus de nuit qu’on aura pris, c’est un simple bus de jour, donc les sièges ne s’inclinent pas beaucoup et on a presque pas de place pour nos jambes. Impossible de bien s’installer pour dormir, en plus on a hérité d’un pilote de F1, à chaque coup de frein, on se retrouve sous le siège du voisin de devant. Pour couronner le tout, la clim est poussée à fond, il fait 15°C dans le bus et on est en mode ramassage scolaire, impossible de s’endormir avant 1h du mat’. Ça promet pour la journée de demain, mais ça on vous le raconte plus tard.
Comments