top of page

Salento et la vallée de Cocora


25 Octobre,

On ne tombe pas vraiment sous le charme de la ville, il faut dire qu’on croise plus de touristes européens que de locaux, réduisant d’autant l’authenticité. Une fois arrivé à la Posada Donde Cupeto (50 000 COP/nuit), c’est un peu la douche froide, la chambre qu’on avait réservé avec vue sur les montagnes a pris l’eau lors des dernières pluies alors on finit dans une pièce encore une fois sans fenêtre. Dommage. En fin de journée, on va faire un petit tour dans la ville qui n’est animée que sur la rue principale, la « rue à touristes » avec ces boutiques d’artisanats et ces bars branchés. On la remonte jusqu’au belvédère, après avoir sué sur les quelques 200 marches. Tout juste à temps pour profiter du coucher de soleil sur la ville, ce n’est plutôt pas mal. Malheureusement, on était parti un peu en touriste, sans l’appareil photo, tant pis.

26 Octobre,

Programme ultra classique aujourd’hui, visite d’une exploitation de café, on nous a bien vendu la Ferme de Don Elias (10 000 COP la visite), à presque 5 kilomètres de notre logement, c’est parfait pour découvrir la campagne environnante. On en a appris un peu plus sur les techniques « bio » et les différentes qualités du café. Ici c’est une petite plantation, 8 hectares et 12 employés seulement pour faire tourner la boutique. L’utilisation de pesticide est interdite ainsi que celui de l’engrais. Alors ils n’utilisent que des choses issues de la plantation. L’irrigation est naturelle, assurée par les pluies pendant la saison puis par les bananiers (leur tronc est comme une éponge) pendant 1 mois et demi, et par les avocats (appelé ici aguacate en raison de leur forte teneur en eau) pendant le mois et demi restant. L’engrais et répulsif utilisé est à base d’orange, mandarine et lulo, mélangés avec du compost et les restes (organiques) des restaurants. En plus de fertiliser les plants, ça parfume les grains. Ici, on coupe les plants tous les 8 ans pour qu’il repousse de plus bel. L’agriculture de café est soutenue par l’état et près de la moitié des plants de Don Elias ont été offert. C’est une bonne initiative pour enrayer la culture du coca.

Dans la ferme, il n’y a pas de machine, tout est fait à l’huile de coude. La première étape consiste à séparer l’enveloppe de la graine, graine qui se retrouve baignée dans un grand bain pour différencier leur qualité. Ceux qui tombent au fond sont plus lourd et plus chargé en caféine, il s’agit du meilleur café. Ces grains sont expédiés en Europe et à une famille au Japon ! Les grains qui sont entre deux eaux ont encore une qualité raisonnable, mais sont moins chargé en caféine. Ils sont envoyés aux USA et au Canada pour alimenter tous les Starbucks notamment. Enfin les grains les plus légers, ceux qui flottent à la surface sont destinés au marché Colombien et à Nescafé. On comprend mieux pourquoi ils arrivent à tenir en buvant plus d’une dizaine de tinto par jour.

La seconde étape consiste à le faire sécher au soleil, puis à « roaster » ou griller le café, ici encore, c’est fait à la main sur un vieux piano à bois. Enfin, il ne reste plus qu’à le mettre en sachet ou à le moudre avec un petit moulin manuel. Au vue de tous ces efforts, le café est quand même plutôt bon, alors je prends un sac de 250gr en grains (12 000 COP) pour ramener en France.

A midi on va manger au Ricon De Lucy, un menu à 8 000 COP copieux et assez bon, ça faisait bien longtemps qu’on n’avait pas vu ça. Une fois le ventre bien plein, on flâne un peu dans les boutiques puis on rentre pour avancer le tri des photos et le blog.

27 Octobre,

Réveil à 6h pour aller voir les plus hauts palmiers du monde, les palmiers de cire qui peuvent atteindre 60m de haut. On est les seuls touristes à monter dans la jeep Willys (8 000 COP/pers, l’A/R) et par conséquent, on se retrouve tout seul à l’entrée de la vallée (3 000 COP/pers). Comme il fait beau ce matin, on décide de faire la boucle à l’envers et de commencer par les palmiers. C’est impressionnant tous ces cures dents plantés de façon anarchique sur les collines. Les nuages commencent à s’inviter au fur et à mesure que l’on remonte sur la crête. Heureusement, il ne va pas pleuvoir beaucoup, tout juste quelques gouttes pour nous rafraichir.

Sur la boucle, il y a une maison des colibris. On est un peu perplexe surtout que l’entrée est à 5 000 COP/pers. On hésite avant d’y allez, car vu le temps il se pourrait bien qu’ils soient tous à l’abris. Mais bon quitte à être ici, autant y aller. Et on ne sera pas déçu. C’est un vrai paradis pour les photos, les petits colibris sont tellement habitués à l’homme qu’on peut les approcher et même les toucher. La contrepartie c’est qu’ils ne sont plus tout à fait sauvages et qu’ils deviennent dépendants de cette alimentation non naturelle pour eux. Le soleil refait son apparition juste pour la séance photo, alors je ne vais pas bouder mon plaisir, plus de 200 photos juste pour ces tout petits oiseaux ! J’espère qu’elles vous plairont. Je suis sympa, je ne vous en mets que 30 ^^.

On termine la boucle en passant par la forêt pluviale et ces anciens ponts suspendus au-dessus de la rivière. On paye un nouveau droit de passage de 2 000 COP juste avant de sortir du parc. A 14h on est de retour en ville, il est temps de se remettre à bosser, ces 200 photos ne vont pas se trier toutes seules. A 19h, on ressort histoire de profiter de l’ambiance touriste de la ville et on se pose dans un bar avec une bière artisanale à la citrouille pour Marion et une Pale Ale à 8,5°C pour moi.

28 Octobre,

Journée off, on s’occupe de nous, on avance le blog, on va se poser dans un bar histoire d’être dehors et d’avoir des WC car on a rendu la chambre… Le soir je teste une patacon con todo, c’est une chips de banane plantain géante avec de la viande hachée, du poulet, des oignons, des tomates et du fromage. Sur le papier ça semble pas mal, mais dans les fait, enfin dans ma bouche, ce n’est pas terrible. La viande hachée est pire que la viande Spanghero, je passe mon temps à trier les morceaux de cartilage. Marion elle se régale avec sa truite grillée à la crème.

Notre bus pour Bogota est à 23h, on part de Salento vers 20h (4 500 COP) direction Armenia puis là, on attend 1h20 notre dernier bus de nuit. C’est le mic-mac pour avoir une place assise, les numéros sur nos billets ne correspondent pas, on joue aux chaises musicales avec les voisins pour finir sur la rangée de droite qui a autant de sièges que celle de gauche, sauf qu’il y a les toilettes de notre côté, résultat des courses, 10 cm de moins pour les jambes. Alors que les Colombiens sur la rangée de gauche font à peine 1m60… bref on est bien dégouté. Ajouté à cela un siège qui ne s’incline presque pas et un chauffeur très moyen, vous avez le cocktail parfait pour faire une nuit blanche…

29 Octobre,

On arrive à Bogota à 6h30, il fait déjà bien jour, on essaye de prendre le bus pour rejoindre l’aéroport, mais voilà, comme d’habitude, impossible d’avoir une info fiable s’il faut oui ou non une carte de transport. Du coup, on utilise nos 3 derniers pourcent de batterie pour prendre un Uber et on ne le regrettera pas. On est tombé sur un super chauffeur, merci encore à lui ! Une fois à l’aéroport, rien de bien passionnant, on attend, on lutte pour ne pas dormir et surveiller nos sacs et on bosse un peu sur le blog. Au moment de passer nos bagages au check-in, on se rend compte que mes lunettes de soleil ne sont pas là… zut, visiblement elles seraient tombées dans le bar hier après-midi. En effet, le patron du bar les a bien entre les mains. Ils doivent me les renvoyer en France, je croise les doigts. En attendant, on fait le tour des boutiques au Mexique pour en retrouver ^^.

On trouvait nos sacs sont un peu lourd dernièrement, avec nos derniers achats et cadeaux, ils font 21kg pour moi et 19kg pour Marion. On va essayer de laisser quelques affaires à Cancun vu qu’on va y repasser pour prendre notre avion pour le Canada.

Comme on a souvent de la chance avec nos compagnons de voyage, on se retrouve juste à côté d’un bébé de 12-14 mois qui ne s’exprime que par onomatopée, qui est insupportable avec une mère complètement dépassée qui n’a d’autres réponses à tous ces caprices que de le mettre au sein… Heureusement, elle a fini par s’endormir avec le petit au sein pendant presque 1h30, sur un vol de 4h c’est déjà ça de pris ! On espère que le Mexique nous réserve de bien meilleures surprises. Mais ça on vous le raconte un peu plus tard.

Commenti


Merci à notre illustratrice Célia pour le logo du blog !

bottom of page