29 Octobre,
C’est ici, à Cancun que nos aventures mexicaines commencent ! A nous les sombreros, le guacamole et les nachos … vive les clichés ! On atterrit à Cancun 20 minutes avant l’heure prévue, une première, ça commence bien ! On passe les contrôles de migration rapidement et on obtient notre précieux sésame, puis on va attendre sagement nos bagages. Mais voilà, le carrousel reste désespérément vide, il n’y a pas d’autre avion a arrivé, donc en principe on ne devrait pas attendre bien longtemps. On trouvait déjà les Colombiens bien lents, mais là ce sont les Mexicains qui obtiennent la palme. On attend bien 45 minutes nos sacs qui auront été chargé tel un jeu de Tétris sur le tapis. Il faut maintenant passer les douanes qui se disent « neutre ». Je vous explique, on passe tous nos sacs dans un scanner, les sacs ressortent, c’est ok, et là une petite dame nous oriente soit vers le guichet n°8 soit vers le guichet n°9. Sur le guichet, il y a un bouton sur lequel elle nous demande d’appuyer. Si cela s’allume vert au-dessus, on peut passer et sortir de l’aéroport, si c’est rouge, cela veut dire : fouille complète des sacs. Ouah, pour une fois, une douane qui ne fait pas à la tête du client, c’est bien ! Enfin vous vous doutez que c’est truqué… Les personnes orientées vers le guichet n°9 clignotent toutes en rouge, celles orientées vers le guichet n°8 toutes en vert… C’est bête pour une fois qu’on avait cru à un peu d’impartialité ! Evidemment pour nous c’était rouge, on n’est pas prêt de sortir quand on voit la douanière qui fouille le moindre recoin du sac de la dame devant, petite culotte par petite culotte…mais aussi toute la nourriture. On aura finalement plus de chance, et on tombe avec une douanière très sympa avec qui ont fait la causette, et qui ouvrira nos sacs que grossièrement sans tout déballé, ouf !
On sort du terminal plus d’1h40 après avoir atterri, nous sommes maintenant à la recherche du bus pour aller à Cancun. On avait pas particulièrement envie de dormir à Cancun, mais à cette heure-là, il n’y a plus aucun bus pour notre prochaine destination, Valladolid, donc on s’est réservé une nuit à 200m de la gare routière pour vite repartir demain. Je disais donc, on cherche le bus, et bien évidemment on nous saute dessus en sortant mais pour des taxis ! On finit par trouver le bon guichet, mais le bus n’est que dans 1h (ADO - 82 MXN), il ne nous reste plus qu’à attendre. On arrive finalement à 23h30 au Coco Hostel, et on se couche direct, la fatigue accumulée depuis la nuit dernière dans le bus nous fait tomber de sommeil.
30 Octobre,
Ce matin, on a décidé de ne pas mettre de réveil histoire de récupérer, on émerge vers 9h30, et on descend prendre le petit-déj, à base de pancake, c’est plutôt pas mal pour commencer la journée. La patronne est très sympa, elle accepte que l’on laisse un sac d’affaires pour 1 mois. Pour une fois on fait une boucle et on reprend notre avion pour Montréal le 27 Novembre à Cancun. On va pouvoir se débarrasser de nos vêtements chauds, bâtons de marche, et souvenirs achetés en route. Ouah, on est tout léger (pour le moment), c’est top ! A 11h20, on est dans le bus (ADO - 228 MXN) pour Valladolid.
C’est à ce moment qu’on se rend compte qu’ADO a racheté tous ses concurrents et que les tickets première classe sont avec leurs bus et les secondes classe (2 fois moins cher) avec les autres compagnies. Le seul bus qui collait pour nous était avec ADO, on retrouve presque le confort des bus Argentin. En 2h, on arrive à destination, mais il n’est que 12h20. Le pays étant tellement grand qu’il y a 4 fuseaux horaires et on vient d’en passer un. On remet nos sacs tout léger sur le dos et c’est parti pour 2 km jusqu’à notre hôtel. Pour notre premier repas mexicain, on s’arrête dans un resto juste avant l’hôtel. Il propose un plat du jour pour 60 MXN (on a le choix entre 3 menu différents). On teste donc 2 recettes mexicaines qui sont accompagnées avec une corbeille de tortillas toutes chaudes dans un linge et un bol de purée d’haricots. C’est vraiment bon et c’est le tout premier pays qui propose un aliment pour saucer l’assiette en fin de repas ! Arrivés à notre hôtel, seule la petite fille est là pour nous accueillir, on patiente donc.
A 14h, on obtient la chambre, on dépose nos sacs et on ressort se promener. Valladolid est « pueblo magico », c’est dans la même idée que nos « plus beaux villages de France », et possède donc un office de tourisme. Bon, depuis le début du voyage, je pense qu’ils ont été utile seulement dans 2% des cas. Nous sommes le 30 Octobre, en plein milieu de leur fête de la mort « Dias de los muertos », fête unique au monde, et nous voulons vraiment voire comment ça se passe. Comme Greg l’a déjà dit dans un précédent article, n’hésitez pas à regarder le Disney Coco si vous voulez en savoir plus sur cette fête, et à regarder aussi notre petit montage GoPro qui vous montre ce qu’on a pu voir (bientôt dispo dans la section Nos Récap' de voyage). On se renseigne donc sur le programme et le lieu. L’hôtesse semble tout juste sortir de formation et ne semble pas très sûr d’elle. Elle nous dit quand même que les festivités se tiendront au théâtre du cénote Zaci. Très bien, on a le temps de se promener avant pour découvrir la ville, ses maisons colorées, le couvent de San Bernardino de Siena (qu’on décide de seulement regarder de l’extérieur sans le visiter). Et pour bien commencer ce voyage mexicain quoi de mieux qu’une pause sur la place principale avec une corona (on continue à se concentrer sur notre défi bière !) et un paquet de Doritos !
On ne va finalement qu’à 17h30 au théâtre, on sait par expérience que cela commence rarement à l’heure. Et bien, on avait tort, cela à commencer à 19h, soit pile à l’heure annoncé sur le programme… Mais, on a attendu 1h30 puisque ce qui était annoncé à 17h était un défilé à travers la ville, et donc pas du tout au théâtre (merci les infos !!!!). Heureusement, les personnes qui défilaient costumées et maquillées sont montés tour à tour sur scène. Il s’agit de la soirée réservée aux clubs artistique, danse, chant, et théâtre. On profite de 2h de spectacle très sympa. Les maquillages et costumes sont superbes, les musiques aussi (on retrouve des chansons du film Coco qui sont devenues les chansons préférées de Greg maintenant - et oui, j’ai le droit à ça sur YouTube le soir dans la chambre d’hôtel…ça me change de Metallica ou Linkin Park !). Après ces 2h de spectacle, on teste la gastronomie Yucateque (du Yucatan) avec une marquesita. Il s’agit d’une grande crêpe ou plutôt gaufrette roulée et fourrée au fromage râpé et Nutella ou miel ou lait concentré sucré. Aventuriers que nous sommes, on se contentera du fromage râpé. Nutella tout seul c’est bon, Nutella/beurre c’est pas mal non plus (enfin ce n’est pas ce que dit mon foie), mais Nutella/fromage, c’est carrément du suicide culinaire. On goûte aussi aux flautas. Cela ressemble à des cigarettes russes (mais avec une pâte un peu plus fine) le tout arrosé de sauce tomate et fromage. Greg termine par un grand verre de riz au lait à la cannelle.
On se dépêche de rejoindre ensuite le couvent sur lequel une projection son et lumière à lieu. C’est un peu plus loin qu’on pensait, et on loupe le début. Mais, on a le droit à la fin de l’histoire de Valladolid, et c’est assez joli.
31 Octobre,
Ce matin réveil aux aurores, soit 6h15 pour prendre un collectivo (30 MXN) et aller visiter le site le plus visité du Yucatan, les ruines mayas de Chichen Itza. Elles sont classées à l’Unesco depuis 1989 et la pyramide principale (Kukulcan) fait partie des 7 nouvelles merveilles du monde moderne. Ça sera notre troisième merveille avec le colisée de Rome et le Machu Picchu cette année. Voilà les raisons pour lesquelles on veut arriver dès l’ouverture et profiter un peu avant l’arrivée massive des cars de touristes. On est donc à 7h45 à faire la queue à la billetterie qui n’ouvre qu’à 8h. Le site appartient à une entreprise privée (qui se fait donc plaisir sur les tarifs), 154MXN pour la partie privée et 70 MXN pour l’état, soit 254 MXN au total. On file direct vers la pyramide de Kukulcan pour faire quelques photos et l’observer avant la foule. Le site se remplit petit à petit de vendeurs ambulants qui bordent toutes les allées (c’est bien pire qu’à Angkor), et de groupes. Comme d’habitude, on fait la visite sans guide, et on s’installe à l’ombre pour faire la lecture de nos guides téléchargés sur le téléphone la veille (Wikipédia en tête !). Mais, on est vite entourés de groupes, quasi tous français ! On avait oublié que c’était les vacances de la Toussaint… On glane donc quelques infos en plus au fil des groupes. On déambule au milieu de toutes ces vieilles pierres en découvrant l’architecture maya, qui est bien différente des Khmer d’Angkor ou de celle des Incas.
La minute infos : La grande inconnue par rapport aux Incas (XIIIème au XVIème), c’est que les Mayas (-2600 au XVIème) ont disparu avant l’arrivée des conquistadors. Ils n’ont pas vraiment disparu, puisqu’aujourd’hui encore beaucoup de monde parle le maya (28 langues différentes au totales) et on parle bien de langues et pas de dialecte car sa construction est similaire à la nôtre. Certains rites et coutumes ont même survécu à la mixité avec les Espagnols. Quant aux Incas, les grandes cités ont été détruite par les Espagnols et les peuples soumis à la couronne. C’est pourquoi, aujourd’hui il ne reste que peu de vestige, en tout cas peu de bâtiment encore entier. Contrairement au Mayas qui avaient déserté leur grande cité. Beaucoup sont resté caché de la vue des Conquistadors et aujourd’hui on peut admirer des bâtiments quasi entiers, ainsi que beaucoup de glyphes, grâce auxquels on en apprend tous les jours sur cette grande civilisation. L’hypothèse la plus probable à ce jour, de l’abandon des grandes cités, serait une accumulation de plusieurs facteurs, notamment de grande sécheresse, due à la déforestation due elle-même à une démographie en pleine expansion. Le bois servait à produire du stuc, découvrir de nouvelle parcelle de culture et à parfaire la construction des bâtiments. Sans eau, les habitants ont dû se regrouper vers d’autres cités, disposant de cénotes ou de rivières à proximité. Il a été également établie qu’il y avait de fortes tensions entre les cités et que les guerres étaient monnaie courante.
Si les tours guidés passent 2h sur le site, nous on y passe plus de 4h. Et oui, il faut aussi prévoir du temps pour l’observation (et les photos !) de la faune. Le site est rempli d’iguanes qui se promènent nonchalamment dans les allées.
De retour à Valladolid, on retourne manger dans notre resto de la veille, et cette fois-ci on teste le picadillo (viande de bœuf haché et petits légumes) et le plat de lomitos (viande de porc en sauce). Puis, on se pose un peu à l’hôtel pour faire nos réservations pour la suite. On s’aperçoit que cela risque d’être plus cher que ce qu’on pensait, et surtout on change nos plans car avec la fête des morts il n’y a presque plus de logements à Mérida. On fera donc 2 jours à Izamal et 2 jours à Mérida (et qu’est-ce qu’on a bien fait ! Mais ça vous le découvrirez dans le prochain article).
On retourne se promener dans le centre où d’autres animations ont lieu, notamment des constructions d’autels dédiés aux morts. Il s’agit d’un autel décoré en feuilles de bananiers et bambous, fleuris sur lequel on dépose une photo ou plusieurs des morts qu’on veut honorer, puis on vient y placer des offrandes, composées de nourriture (pain, tortillas, chocolat, sucreries…), du vin, de la bière, et des jouets quand il s’agit d’enfant. Devant est disposé un chemin avec une grande croix dessinée au sol. Quand la nuit tombe, les bougies s’allument.
Un groupe de chaque classe de l’université s’occupe de construire un autel pour la fête des morts. Certains sont plus fleuris que d’autres. On s’aperçoit vite que les classes de Génie Civil ou d’informatique ne sont pas au top niveau fleurs et couleurs ! On se promène quand une dame vient nous interpeller en français, si on le souhaite elle peut nous expliquer ces traditions. On l’écoute donc, et malgré un accent difficile, on en apprend un peu plus. En fait, elle est prof de français à l’université de Valladolid, et elle est contente de pouvoir parler avec des français pour améliorer son niveau.
Commence ensuite le grand concours des catrines/catrinas. La Catrina, appelée à l'origine « La Calavera Garbancera », est un personnage populaire de la culture mexicaine ; il s'agit d'un squelette féminin vêtu de riches habits et portant généralement un chapeau. Des couples d’étudiants défilent chacun leur tour, et un jury est présent (comprenant la miss Yucatan et le roi du carnaval, attention, ça ne rigole pas !!!) pour élire le plus beau couple. Les tenues et les maquillages sont là encore vraiment chouette. Puis le temps des délibérations, une chanteuse (qui vient draguer Greg dans le public) et un groupe de danseurs viennent faire le show.
1er Novembre,
On continue dans les vieilles pierres (et ce n’est que le début), ce matin on part visiter les ruines d’Ek-Balam (Balam : Jaguar Ek : Noir en langue maya), beaucoup moins connues que sa voisine d’hier. Moins connue, veux dire moins de touristes (donc ça c’est cool), mais aussi moins de transport en commun pour y aller (et ça c’est moins cool). On a de la chance, un couple de français attend quand on arrive et on part direct dans le taxi partagé (4 personnes max à 50 MXN par personne ou privatisation du taxi à 200 MXN). L’entrée du site coute (211 MXN : 70 pour l’état + 141 pour le privé). Le site est toujours en cours de fouille, et 2 grosses pyramides sont sous un gros tas de terre. Ek-Balam est protégé par 2 murs d’enceinte comprenant une arche maya. L’acropole qui est la plus grande des structures offre une vue sur toute la forêt environnante. Si on a été un peu frustré la veuille de ne pouvoir monter sur aucun bâtiment, ici, il est permis de grimper, et ça c’est chouette ! Des bas-reliefs en stuc ont été restaurés et sont vraiment magnifiques.
A 11h20, on est sorti mais on est seul, on décide donc d’attendre un peu en espérant que des touristes vont arriver pour qu’on puisse partager le taxi. Mais personne… Le problème c’est qu’on doit quitter la chambre à 13h. Le temps passe, on essaie de demander aux touristes qui repartent avec leur voiture de location mais sans succès (fini le stop, ici les gens sont en vacances pour 15 jours, et les autres touristes font peur…). Finalement, 1h après, le même couple de français qu’à l’aller ressort et on peut rentrer sur Valladolid. On récupère nos sacs à l’hôtel avec un peu de retard, à 13h20 et on va manger encore d’autres spécialités mexicaines ce midi, le relleno negro (poulet dans une sauce noire épicée) et des fajitas. On va ensuite se poser avec un jus d’ananas bien frais à une terrasse de café en attendant notre bus pour Izamal à 15h40 (Del Centro - 69MXN). On choisit de faire nos rebelles et de ne pas partir avec ADO ni une de ses filiales, mais avec un vrai concurrent, Del Centro. Il n’y a que 2h de route, on n’a pas besoin d’un bus premium. Un seconde-classe fera bien l’affaire. Sauf que le bus qui arrive est assez vieux et qu’il n’y a pas assez de place assise. Greg fait donc la première heure debout au milieu de l’allée… Un peu de lecture, et une petite sieste plus tard, on arrive dans le charmant village d’Izamal, lui aussi « Pueblo magico ». Mais ça on vous le raconte un peu plus tard !
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