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Mandalay par le slow boat


20 Novembre,

Comme les taxis étaient hors de prix, on décide de prendre nos sacs sur le dos et de rejoindre l’embarcadère à pied. Après tout 2,6km, ce n’est pas le bout du monde. Le réveil à 4h pique un peu, au final c’est pas très reposant les vacances. 45 minutes plus tard, on est sur le pont du bateau, quelques locaux sont déjà à bord, on paye 18 000Ks/pers notre ticket d’entrée (bien moins cher que les speed boat). Notre premier voyage en bateau depuis le début du voyage. On va pouvoir faire pause un peu pendant 2 jours ! A 5h30 c’est le départ, finalement on sera une dizaine de locaux et 5 touristes à bords de ce bateau à deux ponts. A 6h15, lever de soleil sur Bagan et les rives de l’Irridaway, magnifique. La remonté du fleuve est bucolique, on fait des arrêts dans des petits villages pour déposer du riz et récupérer des fruits. Le soir, point de navigation de nuit, on s’arrête sur une rive pour passer la nuit. On monte la tente

sur le pont pour faire office de moustiquaire, ce qui ne manquera pas d’amuser les Birmanes.

21 Novembre,

Le moteur redémarre à 4h45, 30 minutes plus tard, nous voilà reparti en direction de Mandalay. 9h30 de navigation plus tard, on aperçoit les très nombreux temples qui bordent la vallée de Mandalay. Un taxi vient nous chercher jusque dans le bateau pour nous proposer ces services, 5000Ks la course, c’est correct, on essaye de négocier juste pour la forme, mais sans succès. En fin de journée, on fait un saut au tourist info de la gare qui nous confirme que la frontière avec le Laos est fermée aux touristes. Il faudra donc passer par la Thaïlande. Sur le chemin du retour, on passe par une fabrique de feuilles d’or. Il faut plus de 6h et un bon coup de marteau pour obtenir une très fine feuille. Evidemment, tout est fait à la main. Avant d’aller diner, on essaye un ti-punch local avec le fameux rhum de Mandalay, on a choisi le plus vieux (12 ans d’âge) et le plus cher (2€50 la bouteille de 75cl). Verdict : pour le prix c’est passable, mais clairement, ça ne vaut pas un rhum des Antilles.

22 Novembre,

On cherche à louer un scoot pour visiter la cité d’Amarapura, et celle de Sagaing. L’hôtel (Sahara hotel) en propose pour 12$ (16 000Ks), c’est un peu cher. On essaye un loueur recommandé par le routard qui en propose à 10 000Ks, manque de chance, l’inflation est passée par là et le prix est de 15 000Ks en 2017. Vu qu’il est presque 12h, on essaye d’avoir un prix pour la demi-journée, rien n’y fait, tant pis, pour aujourd’hui on se contentera de marcher (pour la petite histoire, on retrouve 10 minutes plus tard, sur le bord de la route, le loueur qui est étonné qu’on est refusé sa location, sans doute pas habitué que les touristes lui résistent). On visite le palais royal (l’entrée coute 10 000Ks/pers, mais c’est un ticket valable pour plusieurs sites dans la ville) qui n’a rien d’extraordinaire. C’est une reconstruction de celui qui a brulé pendant la seconde guerre mondiale, fait avec des matériaux bas de gamme. Les bâtiments sont vides, seul le petit musée tout au bout est intéressant. Avant d’aller admirer le coucher de soleil sur la Mandalay Hill, on visite les pagodes Kuthodaw et Sandamuni puis l’ancienne maison du roi Mindon qui a été déplacé du palais (et donc préserver de l’incendie). Pas de chance pour ce soir, c’est nuageux, 1h de grimpette pour gravir les 1700 marches et ne même pas voir le coucher de soleil… La soirée finie bien quand même, on retrouve Benoit (qu’on avait croisé au début de notre séjour au Myanmar) et un autre Benoit (qu’on a croisé à la pagode Sandamuni) dans un petit resto birman !

23 Novembre,

On récupère le scoot en bas de l’hôtel et c’est parti pour une journée de visite. On commence par la pagode Mahamuni à la sortie de la ville (on se gare sur le côté de rue et sans le savoir, on a esquivé le parking payant :)) C’est impressionnant de voir tous ces gens qui viennent coller des feuilles d’or sur le Bouddha. Il y en a tellement qu’on dirait qu’il porte une doudoune. Mais attention, seul les hommes ont le droit de s’y approcher. On repart au guidon de notre bolide pour faire une halte dans une fabrique de Bouddha en marbre. Ici, tout est fait à la main, à la Dremel et aux papiers de verre. C’est dommage de les voir travailler sans protection, sans masque, ni lunette. Arrivé à Amarapura, on visite le monastère en teck, Bakaya puis le monastère Mahagandhayon où l’on assiste au repas des moines. Enfin, on ne reste pas longtemps car à cause des touristes, l’endroit devient un zoo humain où chacun essaye d’avoir LA photo du moine qui vient manger. Dommage !

On passe par le pont en teck U Bein pendant que c’est encore calme, sympa de s’y promener sans trop de touristes. Un petit arrêt dans une vannerie avant d’aller manger (encore) du fried rice sous le pont (l’un des moins cher qu’on ait trouvé). L’après-midi est dédié à Sagain, avec sa pagode en forme de sein, Kaung Hmu Daw puis la pagode U Ponya située en haut d’une colline que l’on grimpe à pied (alors qu’il y avait une route… mais pas dessinée sur MAPS.ME, trop deg). La vue de la haut est top, on peut voir Mandalay et les collines aux alentours. Le soir, c’est sous la pluie et serré comme des sardines sur le U Bein qu’on assiste au « non coucher de soleil ». Heureusement qu’on en avait profité ce midi quand il n’y avait presque personne. L’ennui quand tu n’as pas de casque intégral et que tu l’accroches à l’envers au guidon du scoot, c’est qu’il ressemble à une piscine après une bonne averse…Retour à l’hôtel trempés…

24 Novembre,

Comme on est bien motivé aujourd’hui, on prend les vélos pour aller vers le Jade Market. 30 000 personnes travaillent ici quotidiennement, c’est impressionnant de les voir tailler, polir et vendre ces petits cailloux verts. C’est le plus grand marché de jade du monde. Comme on n’y connait strictement rien, on préfère ne pas tenter d’en acheter. On serait capable de ramener un cailloux peint en vert en pensant que c’est de la jade :) ! Le marché est une mini-ville dans la ville. On y trouve des boutiques, des ateliers, des tables de négociations, des cantines, des bars et des billards ! Ce soir, c’est street food, on mange une petite crêpe salée cuite au feux de bois (et à l’huile…), c’est bon et ça change du riz (mais qu’est-ce que c’est gras…) tout en assistant à un concours de chant organisé dans la rue voisine. Comme chez nous, certains ont une belle voix, et d’autre… un peu moins. De retour à l’hôtel, petit moment de flippe, il ne retrouve pas mon pantalon que je leurs avait confié pour qu’il le fasse sécher… Obligé de regarder les bandes de vidéo surveillance pour retracer l’épopée de mon pantalon. Ouf, l’histoire aura duré quand même 35 minutes et le taxi doit arriver dans 5 minutes…

Pour la suite de la journée, c'est par ici

Merci à notre illustratrice Célia pour le logo du blog !

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