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Des Mayas, des Nachos et des Hamacs - Partie 2 - Mérida

Pour la première partie de cette article c'est par ici !

Vers 11h30, on quitte à regret l’hôtel pour aller prendre un collectivo pour la ville de Mérida (30 MXN). 1h de joie dans un collectivo bondé avec des mexicains aussi fort que des américains (nachos, tacos ou burritos, ce n’est pas ce qui fait maigrir !) et 35°C ! On est heureux d’arrivés ! On reprend nos sacs, on fait une pause « gros » nous aussi au Burger King (ndlr : c’est le resto de la déprime), et on file à notre « hotel Juj’ ». On a quitté notre lit de 2m pour 2 lits superposés en dortoir (beaucoup moins sympa…).

On repart direct, et on fait un passage par le terminal de bus pour réserver nos 2 prochains voyages, puis objectif magasin. Nous avons la fin d’après-midi pour trouver une paire de lunettes de soleil pour Greg et un hamac pour nous. C’est une des spécialités du Mexique et on est dans la région de production (de hamacs évidemment, pas de lunettes ^^), donc la ville où on le paiera le moins cher. L’objectif lunette est un échec. Tous les magasins qu’on avaient repérés sont fermés (sans doute parce qu’on est samedi).

Pour le hamac, après avoir fait plusieurs magasins, et le marché où on a sorti nos casquettes de Super-négociateurs. Je vous raconte l’histoire : le prix de base est à 1 700 MXN (contre 600 à 800 partout ailleurs). A ce prix-là, il doit être fabriqué avec des fils d’or. Du coup, on fait nos désintéressé car c’est trop cher. Elle descend à 1 200 MXN, déjà un bon rabais, mais c’est le double des concurrents alors on lui dit qu’on ne mettra pas plus de 650 MXN. Elle fait la moue et nous donne son dernier prix à 900 MXN. Bon clairement c’est trop cher, on la remercie et on lui dit qu’on réfléchit, on n’est pas encore parti qu’elle nous propose finalement 650 MXN… Vue la baisse de prix, on doute sérieusement de la qualité du hamac du coup on est convaincu qu’on achètera pas ici, alors on file sans même relever sa dernière offre. On entend dans notre dos le dernier prix, 550 MXN… Elle a l’air vraiment désespérée pour baisser le prix à ce point-là. Si on ne sait pas quoi faire en rentrant, on pourra toujours faire négociateur ! Après tout cela on est un peu perdus… C’est finalement, à l’office de tourisme qu’il nous éclairera sur les différents modèles, les différentes qualités… Car ici, pour beaucoup de mexicains, le hamac n’est pas uniquement pour la sieste sur la terrasse mais il sert de lit dans la chambre. On finit par trouver notre bonheur à « la casa de la cultura » avec un grand hamac matrimonial ! Heureusement qu’on a un peu vidé nos sacs à Cancun pour pouvoir le porter pendant les 3 semaines qui suivent ! La pluie s’étant invitée dans l’après-midi, on repart mouillé vers notre hôtel. Ce soir, c’est salade au programme (eh bien non, on ne peut pas manger comme des gros à tous les repas !), on teste le hamac matrimonial de l’hôtel pour faire nos prochaines réservations d’hôtel avant d’aller au lit. Et c’est plutôt pas mal, bien qu’on est besoin de quelques petits ajustements pour être deux dedans.

4 Novembre,

O joie du dortoir ! La nuit n’a pas été top, entre un gars en pleine ménopause qui s’est relevé 3 fois pour baisser la clim à cause de ses bouffées de chaleur, et un ronfleur de compet’, on se réveille un peu fatigué. A 9h, on a réservé un bus (25 MXN) pour aller visiter l’hacienda Yaxcopoil, prononcez Yachopoïl (100 MXN). Il s’agit d’une des haciendas (ferme) les mieux conservées de la région. Elle a été fondée au XVIIème siècle et avec ses 11 hectares constituait un des centres économiques les plus importants pour la culture et l’industrie de la fibre d’agave, aussi appelé « or vert » ! On déambule donc dans les pièces de l’ancienne maison de maître, puis dans les jardins et enfin dans les ateliers.

On est un peu déçu du peu d’explications sur la culture de l’agave (2 lignes dans la brochure en français et c’est tout), et même en prenant un tour guidé, les explications sont maigres.

Pour information, les haciendas de henequen (pas la bière hein !) de l’État du Yucatán ont émergé au XVIIe siècle sous forme de ranchs familiaux d’élevage du bétail, centres agricoles et industriels qui produisaient des marchandises destinées à l’exportation avant de se spécialiser dans la culture du sisal. Le sisal est une variété d’agave qui croît dans la région du Yucatán (où il est appelé henequen), découvert et cultivé par les peuples autochtones mayas dans la région orientale de la péninsule. Les feuilles du sisal sont utilisées pour fabriquer des cordes et des ficelles. Lorsque les Espagnols arrivèrent dans le Yucatán, ils changèrent le nom de la fibre pour « agave sisal », mécanisèrent le procédé de production et commencèrent à exporter le sisal partout dans le monde.

L’agave sisal était déjà un important produit d’exportation dans les années 1800, mais à une échelle réduite à cause de la faible mécanisation du processus de décortication. L’invention des machines décortiqueuses de sisal à la fin du XIXe siècle révolutionna la production et conduisit à un important essor économique de la région de Mérida. Conséquence des fortunes obtenues par le traitement et l’exportation du sisal à la fin du XIXe siècle et au début du XXe, les haciendas du Yucatán devinrent un symbole de la richesse et de la culture dans la région et cet agave fut surnommé « l’or vert ». C’est également à cette époque que les propriétaires de plantation commencèrent à se faire construire d’extravagantes demeures et des palais le long du Paseo de Montejo à Mérida (source).

On attend 30min pour récupérer un bus sur le bord de la route et on rejoint Mérida. Après un repas près du terminal, on rejoint la place centrale pour prendre un collectivo pour nous emmener au musée du monde Maya (un peu excentré au nord du centre-ville). Sur la place, il y a de l’animation, et on regarde quelques danses avant de prendre le collectivo. En 15 min de collectivo (8 MXN), on y est. L’entrée est à 150 MXN. Le musée n’est ouvert que depuis 2012, il est donc récent, moderne, interactif et plutôt agréable. Une expo temporaire nous présente l’émergence de la vie après le big-bang, puis il y a la partie consacrée aux Mayas. On en apprend sur leur culture, leur métier, leur écriture glyphique, leur système de calcul et aussi leur calendrier (en photo la date de naissance de Greg d’après leur calendrier).

De retour dans le centre-ville, on se promène rapidement dans les rues (mais il fait vite noir) pour découvrir les beaux bâtiments coloniaux. Sur la place, la fête bat son plein. Un groupe chante sur scène et ça danse dans toute la rue. On profite donc de cette bonne ambiance pour les écouter et manger sur place avant de rentrer à l’hôtel.

5 Novembre,

Ce matin, on se lève pour aller visiter le site archéologique d’Uxmal (se prononce « Ouchmal »). Comme il est situé à mi-chemin de notre prochaine destination, la ville de Campeche, et qu’en se renseignant on apprend qu’ils ont des consignes à bagages sur place, on quitte notre hôtel à Mérida avec nos gros sacs pour repartir directement vers Campeche cet après-midi. Le bus part à 9h05 (70 MXN) et en 1h20 on est rendu. Le site d’Uxmal appartient au même propriétaire que celui de Chichen Itza et là aussi, ils se font plaisir sur le prix (70 MXN pour l’état et 164 MXN pour la société privée). Comme prévu, il y a bien une consigne, on dépose donc nos sacs et on part se promener. On passera plus de 3h à se promener sur le site. On apprécie d’emblée son calme en comparaison à celui de Chichen Itza, peu de touristes (et surtout peu de gros groupes), et pas de vendeurs ambulants.

Uxmal est une antique cité maya de la période classique. Son nom vient d'un mot maya yucatèque qui signifierait «Trois-fois-construites». Gouvernée par des dirigeants compétents et stimulée par une alliance de courte durée avec Chichen Itza, Uxmal a maintenu son apogée pendant quelque cent cinquante ans, d'environ 800 à 950 ap. J.-C. L'architecture d'Uxmal est typique du style Puuc, caractérisé par des façades au niveau inférieur très dépouillées et au niveau supérieur plus travaillées.

On se promène en découvrant les principaux édifices du site, comme la pyramide du Devin ou du Magicien (sur laquelle malheureusement on ne peut plus monter), le quadrilatère des Nonnes et le palais du Gouverneur. Les bâtiments ayant été très bien rénovés, on se rend bien compte de l’ampleur du site à l’époque. Et si on ajoute les peintures qu’il y avait, cela devait être magnifique.

On ressort du site vers 14h30, et on rejoint le bord de la route pour pique-niquer en attendant notre bus pour Campeche. A 16h, il arrive enfin (149 MXN), et on rejoint Campeche en 3h (soit 1h de plus que prévu…). La suite de nos aventures mexicaines dans la ville Unesco de Campeche dans le prochain article.

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Merci à notre illustratrice Célia pour le logo du blog !

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