30 Septembre,
Suite du suspense insoutenable … Tout s’est bien passé (désolé pas d’anecdote croquante !). On l’a fait car il était 18h30 et pas 22h, mais il faut rester vigilent, la Colombie est un pays sûr, mais ce n’est pas DisneyLand non plus. Je ne conseille pas de se promener la nuit dans les rues de Santa Marta, c’est glauque et des cas d’agressions ont été rapporté. On arrive donc à notre « super » hôtel Mareiwa, que nous déconseillons fortement ! Un accueil compliqué, il faut se lever de son hamac et ça, ça demande un effort surhumain pour certains… La chambre est sale, et je ne vous parle pas de la salle de bain… On descend voir l’état de la cuisine, et au secours, sauve qui peut ! On emprunte donc 2 assiettes qu’on relave et on va manger sur le lit. C’est l’endroit le plus propre à 100m à la ronde ! En revanche, la chambre a l’avantage d’avoir la clim et ça nous permet de finir de faire sécher le linge encore bien humide lavé à Minca. Greg joue son Mc Gyver et nous bricole un adaptateur pour le filtre à brancher directement au robinet pour ne pas utiliser la poche. Cela va nous faire bien gagner du temps !
1er Octobre,
Devant l’état de la cuisine, on abandonne même l’idée de se faire chauffer de l’eau et on se contente de pain et de fruits dans la chambre. Pour ce matin, 3 missions : retirer de l’argent, trouver masque et tuba pour pouvoir faire du snorkelling dans le parc Tayrona et faire les courses pour le camping. Echec pour les 2 premiers points… La seule banque sans frais à Santa Marta est la BBVA et on ne peut retirer que 300 000 COP (soit environ 83€), ce qui ne fait pas beaucoup…Impossible de trouver masque et tuba (on n’en trouve seulement des tailles enfant). Par contre, ouf, les courses sont faites et on ne va pas mourir de faim pendant les 3 prochains jours. On récupère nos sacs à l’hôtel, et on laisse un gros sac qui ne nous servira pas.
Direction le marché pour un repas rapide puis à 13h on prend le bus qui va jusqu’à Palomino. De notre côté, on s’arrête à l’entrée du parc Tayrona « EL Zaino » (7 000 COP). En parlant de Disneyland, cette fois-ci on s’y croirait presque. Serpentins pour faire la queue pour acheter les billets d’entrée, TV avec la publicité du parc, personnel pour conseiller et expliquer ! Ouah, on a changé de pays ou quoi ??? L’entrée est à 51 500 COP hors saison quelques soit la durée dans le parc (1 jour ou plus). En revanche, petite nouveauté depuis Juin 2018 (sans doute pour faire marcher le lobby des assurances !), une assurance est obligatoire et coûte 2 500 COP par jour ! On a beau leur expliquer qu’on a déjà une assurance internationale, qu’on est couvert…rien n’y fait. On arrive à gratter un peu se gardant de leur dire qu’on compte rester 3 ou 4 jours… Du coup, on ne paiera que 5 000 COP (au lieu de 20 000 COP), et on gagne deux très beaux bracelets (c’est pire que le Club Med ici !). On échappe au contrôle de nos sacs, en principe obligatoire, on doit avoir de bonnes têtes. Petit passage de contrôle pour entrer, et là, gros hurlements et cris… Qu’est-ce donc ? Comme on c’était un peu renseigné avant d’arriver, on était au courant que des singes hurleurs habitaient dans le parc, mais aussi fort ? On est tellement en mode « Disney » que Greg croit qu’il s’agit d’enceintes diffusant des sons. Mais non, on lève la tête et on les voit au-dessus de nous à hurler. Sacré bruit quand même… Et ce soir, on va dormir en tente…
On décide de changer nos plans devant l’heure qu’il est et la météo, et on va passer la première nuit au camping le plus proche, « Camping Castilettes » à 3,5km. On aurait pu prendre la navette (3 000 COP) mais vous nous connaissez, quand on peut le faire à pied, on ne se gêne pas (on deviendrait pas un peu écolo, là ?) Il se mets à pleuvoir sur le chemin, et ça s’intensifie petit à petit. Heureusement, on arrive au camping avant que ce soit le déluge. Le prix est à 15 000 COP par personne avec sa propre tente. On s’assoit donc à l’abri en attendant que ça passe. 2h plus tard, et on se dépêche d’aller installer la tente avant la nuit.
2 Octobre,
Ce matin, réveil sous la grisaille… On décide de changer nos plans et de rester là une nuit de plus. On met donc la journée à profit pour définir notre itinéraire pour notre 2ème mois en Colombie afin de savoir quel temps on peut s’accorder par étape. Pas de baignade ici car la baignade est interdite. Trop de vagues…les personnes du Sud-Ouest peuvent rire, ce n’est rien en comparaison. Mais devant le nombre d’accidents qu’il y a eu dans le parc, ils ont préféré prendre des mesures. La pluie n’arrive finalement qu’en fin de journée et on passe un long moment sur la plage à regarder les éclairs au soleil couchant (et bien caché !). Ce soir, c’est menu gastro : on a trouvé un pot de sauce pesto Barilla (oups, désolé, j’ai cité la marque !), et avec des spaghettis et une boite de thon, un vrai régal ! On avoue, on a rabaissé nos critères…
3 Octobre,
Yes, ce matin le soleil est là ! Il est 7h et on s’installe à l’ombre d’un parasol sur la plage pour prendre le petit-déj car il fait déjà bien chaud. On plie la tente, puis on part en direction de la zone d’Arrecifes là où se trouve le 2ème camping que l’on vise. La promenade est agréable avec quelques points de vue sur des plages et criques, elles aussi interdites à la baignade. Sur une d’entre elle, on aperçoit un panneau « Attention Caïman ». Juste derrière la plage se trouve un bassin d’eau croupie… On repart sur le chemin, et comme à son habitude Greg fait beaucoup de pauses photos, un lézard par ci, un oiseau par-là, donc j’avance un peu. Et là, surprise au milieu du chemin…un caïman… Heureusement, il a aussi peur que moi et quitte le chemin pour s’enfoncer dans les buissons. Il ne devait faire qu’un mètre environ (donc pas un adulte). Greg n’a pas le temps de l’apercevoir. Un peu refroidi toute de même et hyper courageuse, je laisse Greg passer devant pour la suite !
On arrive à Arrecifes, et nouveau changement de plan, le chemin d’accès pour le camping « Don Pedro » qu’on avait repéré est impraticable, il y a beaucoup, beaucoup trop de boue… On décide de s’installer au camping « Yuluka » (18 500 COP/pers), c’est très propre et je ne vous parle même pas des sanitaires neufs. On installe la tente à l’ombre, on mange notre petite salade, puis on part se promener à pied jusqu’à la plage où enfin on va pouvoir se baigner. On marche environ 20min pour accéder à la plage « La Piscina », et quel plaisir d’enfin profiter de l’eau. Température de 29°C d’après la montre, on n’est pas mal ! Malheureusement, on ne profitera pas assez longtemps à notre gout. Le ciel se couvre et l’orage arrive. On sort de l’eau lorsqu’un éclair zèbre le ciel juste au-dessus de nos têtes. On repart sous la pluie, car on a vraiment attendu le dernier moment pour partir. Une petite douche en arrivant au camping, et on se pose à lire à l’abri. La pluie cesse vers 17h30, et on va profiter du coucher de soleil sur la plage. On a oublié la frontale et on rentre au camping dans une quasi obscurité, et comme on aime jouer on teste un autre chemin. Mais Greg s’avance et aperçoit un long serpent se faufiler… heu… finalement l’autre chemin plein de boue fera l’affaire ! Ce soir, pour s’endormir on « profite » du concert des grenouilles !
4 Octobre,
Vu qu’il pleut tous les aprems, on se lève dès 7h pour profiter du soleil. On a la visite de 2 petits singes, des tamarins à crêtes blanches, qui se promènent sur les palmiers au-dessus de nos têtes. Ils ont l’air aussi surpris et curieux de nous voir que nous de les observer. On part dès 8h direction la plage de Cabo San Juan, la plus connue du parc. La boue est en grosse quantité sur tout le chemin. Greg finira pieds nus, bain de boue gratuit, il parait que c’est bon pour la peau ! La plage est très belle, séparée par un piton rocheux qui forme deux baies d’eau transparente et calme (des digues naturelles cassent les vagues à l’entrée de la baie). On va se baigner et on se croirait dans un bain, ça fait vraiment du bien. Petite séance lecture sur la plage pour sécher ensuite. Comme on avait prévu de rester que 3 jours et qu’on a décidé de rallonger, on a plus de quoi manger donc resto pour aujourd’hui. Et vous imaginez bien que perdu sur une plage, et qui plus est la plage la plus connue de Colombie, le seul resto présent se fait plaisir sur les prix. On paiera donc notre assiette 30 000 COP (la même qu’on a payé 8 000 COP hier, 26 Octobre, à Salento). Après cette pause repas, on marche jusqu’à la plage d’après où l’on va se baigner (bon, on verra seulement en repartant le panneau « baignade interdite », il faut dire qu’elle était loin d’être agitée et qu’on ne s’en ait pas douté du tout).
Le temps commence à se couvrir, et on retourne vers la plage de Cabo San Juan. On a anticipé la grosse averse, et la proximité du resto pour s’abriter au cas où. Sur la première baie, on retrouve le panneau « Attention caïman ». Une bande de sable de 5 mètres seulement sépare la mer turquoise, de l’eau croupie juste derrière. Rassurant pour poser sa serviette, et piquer un petit somme sur la plage… Nous ne verrons pas de caïman aujourd’hui, mais des français nous ont racontés qu’un bestiau de 2m est sortie de la marre hier pour rejoindre la mer comme si de rien n’était… ça calme pour la baignade ! Un iguane vert lézardant (héhé) tranquillement entre les serviettes des touristes sera notre seule animation de la journée ! Comme on l’avait pressenti, la pluie arrive… On s’abrite sous le resto et on prend un bouquin en attendant que ça se calme. A 16h, il pleut toujours mais un petit crachin breton alors on prend le chemin du retour pour ne pas finir dans le noir. Cette fois, on finit tous les 2 pieds nus. En rentrant et après une bonne douche, on se retrouve avec 2 nantais pour manger, Aurélien et Jean-François, on passe une bonne soirée à discuter autour d’un bon repas. Greg se fait plaisir avec une assiette de brochettes de langoustines, le tout avec un riz coco, et un ceviche de mangue ! Miam, rien qu’à y repenser, je salive !
5 Octobre,
7h, on est debout et comme depuis deux jours, on change nos plans. La pluie d’hier et la boue dans les sentiers nous décourage de marcher jusqu’aux ruines « El Pueblito » (les échos ne sont pas excellents qui plus est), et on décide de revenir vers la sortie du parc « El Zaino », celle où l’on est arrivé. On passe un peu de temps à nettoyer la tente, la pluie ayant bien éclaboussée de terre tout le bas… On dit au-revoir au gars, en se donnant rendez-vous à Medellin avec Aurélien qui vit là-bas. A 9h30, c’est parti pour 1h de marche (3,4km) pour rejoindre la sortie, et récupérer cette fois la navette (3 000 COP) pour les 4 derniers kilomètres. On récupère quasi direct un bus pour Santa Marta. En arrivant, on décide d’aller jusqu’au remblai, histoire de faire un petit tout de Santa Marta. Bon, rien d’intéressant à voir… La ville est sale, mal agencée, il n’y a rien de touristique, pire qu’une capitale. Ne perdez pas de temps ici. On fait une pause pour manger puis on va récupérer nos sacs. La consigne des sacs censée est gratuite se transforme en donation obligatoire au vu de l’insistance du proprio qui montre beaucoup plus d’entrain quand il s’agit de récupérer des sous que de faire la paperasse du check-in. Je lui fais vite comprendre qu’il n’aura rien vu l’état de la chambre en arrivant et on s’en va ! On récupère un bus de ville pour rejoindre le terminal avec l’aide d’un monsieur qui m’appellera « Mi amor » comme souvent en Colombie, et c’est tellement agréable ! A 14h, nous voici dans le bus (Expresso Brasilia, 30 000 COP) vers Carthagène. La suite au prochain épisode !
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