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La capitale Colombienne - Bogota

16 Septembre,

Pour le début de cette journée c’est par ici

Notre Uber (très gentiment commandé par un Bogotanais) nous dépose juste devant la guest-house Miller’s House. Encore une fois, tout est géré par des volontaires, alors nos 3 premières questions sur le tourisme à Bogota, le fonctionnement du bus et un bon resto pour le soir tombe direct à l’eau. Dommage. Après un petit coup de fil aux Caillés, on sort nettoyer la tente qui est pleine d’éclaboussures de terre à cause de la pluie à La Tatacoa.

17 Septembre,

Petit dej plus que frugal proposé par l’hôtel, heureusement qu’on a toujours quelques victuailles dans nos sacs pour compléter. On file ensuite en centre-ville en empruntant les transports locaux. Comme à Quito en Equateur, Bogota dispose d’un grand réseau de bus avec une voie réservée (le Transmilenio), et ça c’est une bonne nouvelle pour se rendre assez vite dans le centre. Par contre comme souvent il faut commencer par acheter une carte magnétique (5 000 COP), qui finira à la poubelle ou donnée à d’autres touristes, puis recharger un nombre de trajet (2 300 COP). A la différence des équatoriens, les colombiens n’optimisent pas la place dans le bus, alors on se retrouve serrés comme des sardines au niveau des portes alors que le reste est vide… Une fois dans le centre, dans le quartier de la Candelaria, on part visiter la place Simon Bolivar bordée par la cathédrale, le congrès et le palais de justice. C’est dans ce dernier qu’a eu lieu la prise d’otage du 6 et 7 Novembre 1985 par le M-19. Episode qui s’est soldé par une centaine de morts. L’histoire (non confirmée) raconte que Pablo Escobar aurait financé le groupe armé pour détruire des pièces à convictions et ainsi éviter l’extraditions de nombreux narcotrafiquants. Aujourd’hui, c’est un nouveau bâtiment qui fait face au congrès.

On déambule jusqu’au musée Botero, installé dans une ancienne maison coloniale. Le célèbre artiste Colombien a fait don de toutes ses œuvres, à condition qu’elles soient exposées gratuitement dans un musée. Il avait déjà dans l’idée que la culture devait être accessible par tous. Le style de Fernando Botero est tout en courbes, ces personnages comme les décors sont tous boulimiques, on retrouve le très fameux Mona Lisa façon Botero, un malin mélange entre la Joconde et le film « Super Size Me ». La maison renferme également un musée d’art moderne et une Casa de La Moneda avec une visite guidée à 12h30 ! On se fait bien confirmer l’horaire et le lieu de rendez-vous par le gardien du musée, pas de doute, Marion va faire la visite qu’elle n’avait pas fait à la Casa de La Moneda de Potosi (en Bolivie). Enfin c’est qu’on croyait, car à 12h50, on est toujours à poiroter devant l’entrée. Les agents de sécurité ne sont pas au courant qu’il y a une visite guidée, on sent le coup foireux arriver. Du coup, on commence la visite par nous-même, puis 10 minutes plus tard, le gardien du musée nous informe que la visite est à 16h30 aujourd’hui, comme si c’était une évidence… Le même gardien qui 1h plutôt nous avait confirmer l’heure de 12h30… Encore une fois, avoir des infos touristiques fiables est quasi impossible, même en s’adressant aux bonnes personnes et ça c’est vraiment frustrant. Bref, on n’est pas hyper emballé pour faire le musée, j’essaye de me remémorer quelques infos et je fais office de guide pour Marion et en 10 minutes on est ressorti, sous la grande horloge du bâtiment, qui ressemble étrangement à celle de Popayán. Le chiffre 4 est écrit avec 4 I et non IV, rappeler vous l’histoire.

A midi on déniche une petite perle, complètement au hasard, le Mukura, pour 12 000 COP le menu, c’est bon, bien présenté avec une cuisine un peu plus recherchée que les Almuerzos classiques.

On termine l’après-midi en déambulant dans les rues colorées du quartier et en passant devant diverses bâtisses coloniales et autant de frontons d’église.

Ce soir, pour changer un peu de la nourriture « corriente », on prend des pizzas, une part de mexicaine, une avec des saucisses et une genre 4 fromages (elle n’en n’avait que le nom) et pour finir, la surprise du chef, une pizza avec une base de sauce tomate, des carrés de jambon, du fromage et … des fraises et du chocolat en poudre, n’essayez pas chez vous, vous seriez déçu !

Une fois rentré, Marion file la douche, car hier soir il n’y avait pas assez d’eau chaude pour les deux. Mais voilà, c’est long à venir, trop long, du coup elle va demander aux volontaires si c’est normal. Même réponse qu’hier soir, il faut attendre 5 minutes et ça devrait être bon. Vous vous en doutez, rien n’y fait, on finit par avoir le patron qui n’en croit pas un mot, nous prend pour des frileux/menteurs. Il vient dans la salle de bain pour nous montrer qu’il y a bien de l’eau chaude… sauf qu’au bout de 5 minutes son petit air suffisant s’estompe et il sort de la chambre en prétextant aller vérifier les chaudières et qu’il revient après. Il n’est jamais revenu et l’eau est restée froide…

18 Septembre,

Le petit dej de l’hôtel étant servi entre 8h et 9h, on émerge tranquillement vers 8h30 avant d’aller s’installer vers 8h40 dans la salle de repas. Ne voyant personne se présenter, je descends demander un café et un thé et annoncé que nous attendons au dernier étage. A 9h05, on commence à trouver le temps bien long, plus de 15 minutes pour préparer deux œuf brouillés ça fait bien long. Je fini donc par redescendre pour voir ce qu’il en est, et je vois les deux volontaires à qui j’avais demandé notre petit dej 20 minutes plus tôt autour d’un café à se détendre. J’attrape la cuisinière au passage et je lui demande s’il y a un souci avec notre commande ? Son air surpris m’inquiète, je comprends vite qu’elle n’a jamais eu de commande de petit dej entre les mains. Donc tout naturellement elle m’explique qu’il faudra payer 4 000 COP chacun car il est 9h passé. Mauvaise réponse, je commence à m’emporter et je tente tant bien que mal de lui expliquer (avec mes 3 mots d’espagnol) qu’on attend depuis 25 minutes maintenant notre petit déjà et qu’il est hors de question de payer un supplément. Elle monte à l’étage voir le patron pour lui expliquer la situation, je ne lâche pas et lui fait comprendre que je ne paierais pas. Résignée, elle finit par accepter et 10 minutes plus tard, un volontaire nous apporte la petit dej en s’excusant 10 fois du problème de communication du matin. La journée commence bien, rien que pour avoir 2 œufs brouillés baignant dans l’eau et deux cafés, car oui ce matin il n’y a plus de thé… il nous aura fallu presqu’une heure. Entre la douche d’hier et le petit dej, ça commence à faire beaucoup.

Oublions tout cela et filons vers le second spot touristique de Bogota, à savoir Montserrat. Une colline bordant la ville et offrant un super point de vue sur cette ville tentaculaire. Pour y grimper, 3 choix s’offrent à nous, le sentier, le téléphérique ou le funiculaire. Le premier étant fermé le mardi, il ne reste que les options pour fainéants… Arrivés au guichet, il n’y a que le téléphérique qui tourne aujourd’hui, de toute façon le prix est identique entre les deux moyens motorisés, 20 000 COP l’A/R. On s’entasse à 50 dans la petite cabine et en 3 minutes chrono on s’élève au-dessus de la ville pour rejoindre la cathédrale qui la surveille. Le point de vue est sympa, et le contraste entre d’un côté une ville gigantesque et dense et de l’autre une forêt inextricable, est saisissant. On fait le tour du petit sentier entre 3 gouttes de pluie et les nombreux colibris qui batifolent. Après un rapide tour dans l’église, on s’assois sur les marches pour lire l’histoire de cette colline si chère au Colombien. C’est à ce moment qu’on s’aperçoit que quelques joggers arrivent du sentier, qui soit disant était fermé. Encore une fois, merci l’info erronée.

On passe notre après-midi au musée Del Oro (4 000 COP l’entrée), comme son nom l’indique, c’est un musée regroupant une collection impressionnantes (+56 000 pièces) d’objet en or. S’il y en a bien un à faire en Colombie, c’est celui-là. N’ayant pas l’énergie de lire toute les petites affichettes, on opte pour l’audioguide, enfin on aurait bien voulu, mais il n’en n’avait plus, dommage. On passe 3h dans le musée, il est bien fait, avec quelques films et animations.

En rentrant à l’hôtel, je les préviens que nous aimerions avoir le petit dej à 8h le lendemain, pour prendre un bus direction Villa De Leyva. L’info à l’air d’être passée, on croise les doigts pour demain.

19 Septembre,

Avec un petit dej à 8h, on prévoit de se lever que 5 minutes avant, mais c’était sans compter sur nos supers hôtes. Ils ont tellement peur de réitérer leur erreur de la veille, qu’ils viennent frapper à la porte à 7h45, nous réveillant par la même occasion. Ne sachant pas si s’il s’agit d’une urgence ou non, je finis par me lever au bout du troisième martellement sur la porte. Pas d’inquiétude, pas d’affolement, ils viennent nous prévenir que le petit dej est prêt et servit au dernier étage. J’aperçois même une lueur de fierté dans sa voix. Dommage, ils ont tellement voulu bien faire, qu’ils ont tout fait de travers. Servir un petit dej 15 minutes avant l’heure et nous sortir du lit comme si l’immeuble était en feu, vous imaginez bien qu’on était de très très bonne humeur... Evidemment le temps de sortir du lit et de recouvrer nos esprits, on a mangé nos œufs brouillés complètement froid. Décidément, je ne vois pas ce qu’il pourrait faire de pire. Mais il ne faut pas sous-estimer l’être humain et sa bêtise !

On commande un Uber pour rejoindre la gare routière sans passé ni par l’hôtel (incompétent) ni par les taxis conventionnels (trop cher). On descend attendre notre chauffeur sur la route et le responsable de l’hôtel nous indique sa voiture comme étant le Uber qu’on avait commandé… Hein, comment il est au courant qu’on a pris un Uber ??? A moins que ce soit lui qui ai accepté la course ? Je vérifie la marque de la voiture sur l’application et ça ne colle pas, en principe c’est une Chevrolet XXXX qui doit venir et lui veut qu’on embarque dans sa Renault Sandero. En plus, il insiste et à l’air d’être pressé de nous déposer à l’aéroport. OK, on comprend son manège, il récupère de l’argent en « volant » les clients des Uber. Mais pas de bol pour lui, nous on va à la station de bus et notre voiture vient juste d’arriver (6 900 COP la course). Décidément de vrais champions toute catégorie confondue dans cet hôtel.

Après un petit détour dans les tréfonds de Bogota suite à une petite erreur de GPS, on arrive à la gare routière, on questionne trois compagnies différentes avant de trouver un départ imminent pour Villa de Leyva (30 000 COP), super, on embarque les sacs … en une fraction de seconde tout devient blanc autour de nous, on met 2 minutes à réaliser que l’extincteur du bus (neige carbonique) vient de se vider sur nos sacs… Heureusement qu’ils sont dans les sur-sacs en permanence ! 30 minutes à nettoyer tout ce bazar et nous voilà enfin sur la route, on met 1h à rejoindre le terminal nord de la ville, encore 3h40 et nous seront à Villa de Leyva, mais ça on vous le raconte dans le prochain article.

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